Quelle origine assignez-vous à la mauvaise conscience ?
Publié le 27/02/2008
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«
sociétés, nous serions fiers d'avoir rendu justice.
"En général, le verdict de la conscience est celui que rendrait le moi social".
Bergson, Les deux sources de la morale et de la religion.
à Mais nous n'attendons pas l'avis général pour avoir bonne ou mauvaise conscience, c'est un sentiment et non pasune réflexion, nous dit Rousseau.
Or, le sentiment se révèle immédiatement dans le for intérieur d'un individu.
Il fautdonc supposer que la morale s'impose d'elle-même.
Mais comment alors pouvons-nous exprimer cela ?
III ] La loi morale nous transcende et guide notre conscience :
« Il est [...] au fond des âmes un principe inné de justice et de vertu, sur lequel, malgré nos propres maximes, nousjugeons nos actions et celles d'autrui comme bonnes ou mauvaises, et c'est à ce principe que je donne le nom deconscience.
» Rousseau, Émile ou De l'éducation, 1762.
à La loi morale n'est pas une loi des hommes, c'est une loi qui nous transcende, qui guide nos vies.
Mais alors qui ladicte ? Pour Kant, cette loi morale, nous la portons en nous, on pourrait l'assimiler à un instinct à l'instinct propre àl'homme.
à Kant et la morale : L'acte moral doit se situer sur le plan de la recherche d'un bien universel et non d'unesatisfaction personnelle.
Agir par devoir, c'est agir non pas en prenant en compte ses propres intérêts, mais envoyant à chaque fois ses actes sur un plan universel.
Si donc nous nous suivons communément des principes dans l'action, si notre action suit ce que Kant appelle des maximes déterminant la volonté, nous pouvons dire que le devoir se traduit par une loi de la forme suivante : « agis de telle sorte que ta volonté puisse toujours valoir en même temps comme principe d'une législation universelle ».
Kant a tenté de fonder rationnellement les principes dela morale.
Mais il reconnaît lui-même que les hommes ne sont pas des saints et qu'il ne peuvent se conformertoujours à l'impératif de la loi morale.
à De plus, le devoir suppose la bonne volonté et la bonne volonté repose sur la pureté des intentions de l'homme.
Ilne s'agit pas seulement d'agir parce que je me l'impose, mais encore faut-il vouloir agir selon la morale.
Le vouloirmoral qui détermine l'action est le fondement moral de cet acte.
Si j'agis en voulant agir moralement, je ne peux pasavoir mauvaise conscience.
Si les intentions ne sont pas pure,s on ne peut pas être certains d'avoir affaire à unacte moral.
Il faut donc agir conformément au devoir, mais non pas par devoir.
Conclusion :
"La conscience est la raison pratique représentant à l'homme son devoir." Kant, Doctrine de la vertu.
On le voit, pour Kant, la conscience est avant tout un outil de la moral, un outil qui permet d'évaluer nos actes etde déterminer leur conformité ou leur non conformité à une loi morale qui s'impose à nous.
La mauvaise conscience,si elle est à la fois un jugement des autres sur soi et un jugement de soi par soi, résulte de critères de justice quinous dépassent.
Ces critères, applicables à tous les hommes sont des critères moraux.
Si Kant a tenté de lesrationaliser, il n'en oublie pas que l'application d'un devoir ne suffit pas à la bonne conscience.
En effet, c'est dansla pureté de nos intentions que nous devons trouver la moralité de nos actions.
Sans cela, nous tomberions dans unformalisme amoral, et nous écarterions définitivement la part subjective et sentimentale qui est liée étroitement à lamauvaise conscience (qui est un sentiment et non pas une jugement rationnel)..
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