Quelle influence l’imagination exerce-t-elle sur la vie affective ?
Publié le 04/09/2015
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Mais son originalité, c’est d’en être le véhicule spécifique. Trop violente, la perception explose en émotion ou s’épanche en passion; plus discret, le phantasme traîne de la perception, prolonge le choc affectif en franges sentimentales. L’idée, élaborée à partir des* images, décante l’universel et abandonne le singulier. Mais sa résonance affective s’appauvrit. On en peut conclure que le mystérieux pouvoir de l9image vient de ce quelle respecte le côté vivant des choses, celui qui donne prise à notre affection.
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Plus large, mais moins heureuse aussi, l’influence de l’imagination sur l’émotivité. Sans être la cause spécifique de l’émotion, que l’on doit chercher du côté de la tendance et du système végétatif, l’image intervient dans son mécanisme.
L’imagination est partiellement responsable du caractère des régulateurs du choc émotif. Par son intensité, l’image transforme pour ainsi dire le possible en réel : l’enfant pleure alors qu’on lui arrache une dent sans douleur. Souvent même, il pleure avant. Il ressent, il « appréhende « déjà la douleur future. Le « trac « met en jeu un mécanisme de réaction prématurée, qui, ne trouvant pas encore à se déployer pour l’action, fermente sur lui-même. Sans qu’il y ait proprement hallucination, cette altération de la notion du temps est due à une sorte d’éblouissement imaginatif, qui brouille un peu les plans de la durée. Par son dynamisme, l’image déclenche à contre-temps l'automatisme des forces tendancielles.
«
L 'IM AGI::I AT ION
ne se développent qu'à partir de la jouissance artistique, de la "catharsis "· En outre, l'image nous apparaît déjà chargée de sentiment : c'est une rencontre féminine qui est à l'origine de la fée de François-René et c'est " selon son cœur" que Jean-Jacques forge ses personnages.
L'image engendre donc le sentiment non par sa fonction représentative, mai.s par sa valew· esthétique et sa coloration sentimentale.
Elle n'est que le véhicule du sentiment.
Mais son originalité, c'est d'en être le véhicule spécifique.
Trop violente,
la perception explose en émotion ou s'épanche en passion; plus discret, le
phantasme traîne de la perception, prolonge le choc affectif en franges ~entimentales.
L'idée, élaborée il pm·tir des· images, décante 1 'nniYerset et abandonne 1e singulier.
~ktis sa résonance affectiYe s'appauvrit.
On en peut conclure que le mystérieux pouvoir de l'image vient de ce qu'elle respecte le côté vivant des choses, celui qui donne prise à notre affection.
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Plus large, mais moins heureuse aussi, l'influence de l'imagination sur l'émotivité.
Sans être la cause &pécifique de l'émotion, que l'on d·oil cher cher du côté de la tendance et du système végétatif, l'image intervient dan& son mécanisme.
L'imagination est partiellement responsable du caractère des régulateurs· du choc émotif.
Par son intensité, l'image transforme pour a·insi dire le pos sible en réel : l'enfant pleure alors qu'on lui arrache une dent sans douleur.
Som·ent même, il pleure avant.
Il ressent, il " appréhende " déjà la dou leur future.
Le " trac » met en jeu un mécani-sme de réaction prématurée.
qui, ne trouYant pas encore à se déployer pour l'action, fcrmen te ~ur lui même.
Sans qu'il y ait proprement hallucination, cette altératiou de la notion du temps• est due à une sorte d'éblouissement imaginatif, qui brouille un peu les plans de la durée.
Par son dynamisme, l'image déclenche r'r contre-temps l'automa.tisme des forces tendancielles.
Cet éblouissement a lui-même ·sa cause dans une " surévaluation affec tive de.
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