Quelle conception de l'homme l'hypothèse de l'inconscient remet-elle en cause ?

« affirme: « Je pense, donc je suis».

En effet, selon cette dernière citation, une personne serait maître de ses pensées, un sujet« je » ferait l'acte volontaire de penser.

Le sujet «je» serait donc la source de ses pensées, de ses paroles, de sa volonté.

Hors,il existe un espace, en dehors de la conscience, qui échappe à notre volonté et qui nous pousse à penser, on pourrait mêmedire que « quelque chose pense en nous ».

II] Être agissant Freud affirme aussi ceci: « il se produit fréquemment des actes psychiques qui, pour être expliqués, présupposent d'autres actes qui, eux, nebénéficient pas du témoignage de la conscience ».

Actes manqués Ainsi, l'individu peut effectuer involontairement une action au lieu d'une autre, qu'il voulait faire volontairement et de façonconsciente.

Par exemple, au lieu d'aller à son travail, l'individu peut aller machinalement, sans s'en rendre compte, dans sonmagasin préféré, c'est alors que son désir et la volonté de plaisir prend le dessus, échappant à la conscience, en oppositionavec le sentiment de dégoût qu'il peut ressentir en allant au travail.

Une personne peut poser inconsciemment ses clés devoiture dans un endroit chez lui, alors qu'il les pose d'habitude dans un autre endroit.

Le lendemain, faute de trouver ses clés,il rate un rendez-vous professionnel important.

Ceci cache l'idée selon laquelle la personne, inconsciemment, ne voulais passe rendre à ce rendez-vous.

Un acte manqué serait donc l'expression d'une volonté refoulée qui surgit dans certains actes,c'est la réalisation d'un désir inconscient que l'on ne peut exprimer de façon consciente.

Lapsus Les lapsus font aussi partie du fait que l'inconscient se manifeste, et qu'un de nos désirs, une de nos pensées, s'extériorise,lors d'un discours ou d'une discussion.

Par exemple, une femme, parlant à une autre, peut l'appeler «Monsieur» au lieu de«Madame», ce qui signifie qu'elle trouve inconsciemment cette personne masculine, par sa façon de s'habiller, de parler, demarcher, etc.

Un homme qui appellerait une femme «Monsieur», peut signifier qu'il admet inconsciemment que cettefemme exerce une certaine autorité, il l'élève au même niveau que l'homme, considéré par la conscience collective commele sexe fort, et la respecte d'autant plus.

Lors d'un discours politique, en remplaçant « inflation » par le mot « fellation »,même si la femme ayant tenu ces propos a affirmé que cette substitution linguistique était due à la rapidité avec laquelle elleparlait, ceci pouvant tenir de sa mauvaise foi, son désir sexuel refoulé semble avoir été extériorisé.

Ainsi, un des désirs decette femme, tenant de l'inconscient, a été dévoilé et a échappé à la censure exercée par le surmoi.

Le refoulementimportant de ce désir profond exercé à la base pour protéger cette femme de ses pulsions a échappé à une barrière, et apermis à ce désir de sortir de l'inconscient.

III] Ce que de l'inconscient provoque chez l'homme Modification de sa perception Leibnitz Nouveaux essais sur l'entendement humain Sa thèse va être que l'on n'a pas accès (ou conscience de) à tout ce qui sepasse en nous.

La pensée n'est pas toujours pensée consciente : nous pensons toujours mais nous n'avons pas conscience detoutes nos pensées.

L'existence de pensées inconscientes.

« D'ailleurs il y a mille marques qui nous font juger qu'il y a à tout moment une infinité de perceptions en nous, mais sansaperception et réflexion, ie, des changements dans l'âme même dont nous ne nous apercevons pas, parce que cesimpressions sont ou trop petites et en trop grand nombre, ou trop unies, en sorte qu'elles n'ont rien d'assez distinguant àpart, mais, jointes à d'autres, elles ne laissent pas de faire leur effet et de se faire sentir au moins confusément dansl'assemblage.

»Il y a des perceptions qui ne nous touchent pas, parce que nous y sommes habitués ou que nous sommes captivés par autrechose et nous les ignorons.

Nous sommes constamment exposés à un grand nombre de perceptions, c'est pourquoi nousfaisons une sorte de sélection de ces dernières.

Par exemple, lorsque nous portons un bracelet, nous ne sommes pasconstamment en train de prendre conscience qu'on le sent sur notre peau, on s'habitue à le porter.

C'est lorsque par exemplequ'il tombe de notre poignet que l'on remarque une sorte d'absence et que l'on se rend compte qu'on l'avait.

L'autreargument de Leibnitz part du fait que ces perceptions sont beaucoup trop faibles pour qu'elles parviennent à notreconscience.

Ainsi, lorsque nous sommes à la plage, le bruit de la mer est constant ,mais nous finissons par nous en habituer etne plus faire attention à celui-ci.

Nous pouvons en fait percevoir le bruit global de la mer, provoqué par l'ensemble desbruit de toutes les vagues qui déferlent sur la plage, constitué lui même du bruit des gouttelettes d'eau qui s'entrechoquent.Il faut faire la différence entre la perception, et la conscience de la perception que nous avons.

En prenant conscience de ce. »