Quelle attitude adopter devant une affirmation?
Publié le 29/01/2016
Extrait du document
Si l'on y regarde de près, l'on verra que nous croyons en mille occasions chaque jour et dans tous les domaines, en grand danger de confondre savoir et croire, car il faut une grande vigueur d'esprit et un pessimisme rassis (une conscience précise des difficultés de la connaissance) pour que l'on se maintienne dans l'incer‑
tain tant notre appétit de certitude_ est impatient et aveugle. Il faut donc cesser
de penser que la croyance_ ne_ se rencontre que dans l'ordre religieux.
«
L'opinion
est une affirmation émise avec les plus grandes réserves.
On ne devrait
jamais s'étonner qu'une opinion soit contredite par la logique ou la réalité.
Le
vice de l'opinion s'appelle opiniâtreté: l' opiniâtre refuse de lâcher prise devant les
réf utations du réel et de la raison.
L'opiniâ treté appartient davantage à un bas
degré du désir qu'à un raison Îlement.
La croyance est un engagement dans l'incertain.
Comme les actions souvent ne
souf frent aucun délai, force nous est de croire que telle voie vaut mieux que telle
autre.
La croyance qui nie son caractère d'incertitude et d'imper fection se trans
fo rme en foi absolue ou opiniâtre ; certains auteurs affirment que la foi (ils par
lent de la foi en Dieu) en son caractère absolu est un mérite et qu'elle vaut
davantage que l'évidence et la démo nstration.
Cependan t, on rencontre aussi
cette attitude dans les sciences.
Si les évidences font défaut, les preuves restent incertaines, il ne reste donc plus
à l'homme, au philosophe ou au sage, que les croyanc es: à rester , dira-t-on, là encore se manifeste une croyance, et même, comme le dit Kafka,
, de la foi en l'ex istence..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Quelle attitude adopter devant une affirmation ?
- Quelle attitude faut-il adopter face au danger potentiel que représentent nos désirs ?
- Quelle attitude adopter pour trouver le bonheur ?
- Etre raisonnable, est-ce adopter une attitude modérée ?
- « Tandis que le savant, astreint à cueillir des répétitions le long de ce qui ne se répète pas est obligé de ruser avec la nature, d'adopter vis-à-vis d'elle une attitude de défiance et de lutte, le philosophe la traite en camarade. La règle de la science est celle qui a été posée par Bacon : obéir pour commander. Le philosophe n'obéit ni ne commande. Il cherche à sympathiser. » (BERGSON, ibidem.). Commentez cette citation.