Quel plaisir peut-on trouver à vivre en société
Publié le 25/02/2015
Extrait du document
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Hume souligne que l’homme est un être dépourvu de qualités naturelles.
Il a donc tout à la fois plus de
besoins que les autres animaux (il lui faut des vêtements pour se protéger du froid par exemple), et
moins de moyens pour les satisfaire, parce qu’il est faible.
C’est donc pour pallier cette faiblesse
naturelle que l’homme vit en société.
Pour ainsi dire, la vie en commun permet aux individus de
regrouper leurs forces pour se défendre contre les attaques et pour réaliser à plusieurs ce qu’un seul ne
saurait entreprendre.
A fortiori elle permet aussi de diviser et de spécialiser le travail, ce qui accroît
l’efficacité mais engendre également de nouveaux besoins (par exemple il faudra à l’agriculteur des
outils produits par le forgeron etc.).
De fait, se dessine alors une communauté d’échanges ou chacun
participe, à son ordre et mesure, à la satisfaction des besoins de tous.
Pour Aristote, en société, autrui est un ami, mais nous ne sommes pas tous amis de la même manière, à
chaque amis son amitié.
Bref, en société pour Aristote l’amitié vertueuse (le fait d’avoir un seul ami)
permet la conciliation de l’amitié et du bonheur.
Pour Descartes le propre de l’homme, ce qui le
différencie de l’animal est la raison : l’homme est un animal doué de raison ; et c’est à partir de cette
définition que la plupart des philosophes du droit naturel ont défini un état de nature comme
commencement de l’état social : les hommes seraient naturellement sociables dès qu’ils calculent que
pour satisfaire leurs besoins ils ont tout intérêt à s’associer.
Pour Rousseau les hommes ne vivent pas
en société pour satisfaire leurs besoins : les besoins n’expliquent pas l’origine des sociétés, de fait les
sociétés étant déjà là, les différences entre les besoins expliquent les différences entre les sociétés.
Toutefois c’est l’instinct qui commande le regroupement des animaux en société, en vue de la survie
des individus et de l’espèce.
Les sociétés animales sont statiques, car les critères sont dictés
exclusivement par des mécanismes biologiques héréditaires : les lois qui les régissent sont immuables.
Par opposition la société humaine ne repose pas sur des instincts, mais sur des institutions : les
comportements sont régis par des règles, des habitudes sociales, qui leur sont imposées de l’extérieur.
La société humaine est considérée comme dynamique, parce que les institutions changent, mais aussi
parce que les hommes sont des êtres d’invention et création.
Grosso modo la société aurait pour
origine la survie des individus et le désir de protéger leurs biens.
Suivant Hegel, la société se limite à
la satisfaction des besoins essentiels à la société.
Seul l’Etat est susceptible de rassembler les hommes
selon une unité rationnelle et de leur procurer des valeurs morales qui dépassent leurs intérêts
particuliers.
D’après François Flahault les connaissances apportées à la primatologie, la paléoanthropologie et la
psychologie du développement convergent vers une même conclusion : la coexistence des êtres a
précédé leur existence individuelle.
Sans les relations qui se sont développées entre eux jamais la
personne humaine n’aurait pu émerger.
La primatologie est l’étude scientifique des primates.
En effet,
on a découvert que le comportement social des singes résulte de la sélection naturelle, qui n’est pas la
loi du plus fort mais au contraire le tri des plus faibles, elle consiste à éliminer les moins efficaces.
Autrement dit, si les singes avaient du s’en sortir individuellement ils auraient disparus.
C’est d’abord
parce que la société des singes existe qu’ensuite chaque singe individuellement peut exister, la vie en
groupe fait partie du milieu vital du singe.
La paléontologie est l’étude des comportements humains à
la préhistoire.
Si, parmi les primates, le genre homosapiens et les espèces sapiens sont les vainqueurs
de la sélection naturelle c’est qu’ils ont su mettre leur intelligence au profit de leur rapport aux autres.
Pour ainsi dire, leur « supériorité » n’est pas une intelligence technique mais une intelligence sociale.
Ils ont su s’adapter à la vie sociale pour survivre.
Dans la troisième partie du Discours de la Méthode , Descartes établit une morale provisoire, sorte de
compagnon du doute, en attendant de trouver une certitude absolue.
Il pose quatre maximes de sorte à
ne pas rester dans l’incertitude et de continuer à agir malgré le doute.
La troisième maxime est celle.
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