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Quel est le rôle du désir dans notre conscience du réel ?

Publié le 27/02/2008

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conscience
Du sein de cette réflexivité, le sujet peut se saisir comme étant le fondement constitutif du réel investigué par la conscience [le criticisme transcendantal kantien]. Ainsi qu'en est-il du désir et de son efficience dans l'acte d'une conscience réfléchissant le réel et soi-même ? Traditionnellement [témoignage rapporté par Hérodote à propos de Solon], le philosophe se définit par la polymathie, le désir d'appliquer la conscience à toutes choses de la réalité. Le désir apparaît être le moteur de la philosophie comme tension à la connaissance et à la conscience du réel. Cette acception du désir au fondement de l'entreprise cognitive se retrouve plus tard chez Platon et Aristote (Métaphysique), lorsque ces derniers font de l'étonnement le socle où s'enracine le désir de la connaissance. Dès lors peut se comprendre que le rôle du désir (de la connaissance), consécutif à l'étonnement premier suscitant l'incompréhension, participe de la saisie du réel comme présence. Autrement dit, le désir est ce qui permet à la conscience de se saisir de son objet de manière réflexive et de le penser comme présence, c'est-à-dire de faire de faire de l'en-face du réel qu'il soit conscience.   II. Conscience (du réel) et désir   Le désir est ainsi la puissance motrice de la conscience tournée vers le réel comme vers un objet dont elle réfléchit la rationalité (comprendre). La genèse du désir dans la conscience procède, selon Spinoza, de l'affection, de l'affection elle-même devenue la possibilité d'une détermination de l'agir.

Le désir intervient dans l’étymologie de “ philosophie ”. Et la philosophie se veut consciente, conscience, et conscience du réel comme de ce qui l’entoure. Ainsi interroger le rôle du désir dans la conscience du réel est en quelque sorte questionner la dynamique même de l’entreprise philosophique.

Le thème de cet énoncé se constitue autour de l’idée d’une relation de subordination explicite dans la notion de “ rôle ”. Penser le désir en termes de rôle ou de fonction exprime sa relativisation et sa subordination à la conscience (du réel) comme finalité.

En conséquence, le désir comme fonction entre dans la constitution de la conscience dont l’objet est ici le réel. Si le désir est conçu ainsi comme une condition nécessaire à la conscience du réel (la question ne porte pas sur l’existence ou l’absence d’un rôle du désir dans la conscience du réel, mais bien sur sa nature), en quoi et pourquoi la fonction est-elle un moyen nécessaire ?

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