« Que philosopher c’est apprendre à mourir », Montaigne
Publié le 28/11/2011
Extrait du document
«
idées principales « sans passion et sans frayeur », il ne faut pas redouter la mort, c’est un
passage obligatoire qu’il ne faut pas craindre ni attendre ; Il faut laisser le temps à la mort.
Montaigne poursuit sur son idée – « Votre mort est une des pièces de l’ordre de l’univers ;
c’est une pièce de la vie du monde », c’est une notion à laquelle personne ne peut échapper,
mourir c’est renouveler un cycle, des cycles de vie, passer d’une période à une autre et
ainsi, évoluer.
On retrouve cela ici – « Les mortels se prêtent la vie », idée d’enfantement, « comme des
coureurs du stade, se passent de main en main le flambeau », idée de cycle, idée de la mort
et des nouvelles générations.
Arrive le « je », la première personne du s ingulier avec « Changerai-je pas » et qui indique ici
que Montaigne se pose pour la première fois ces nombreuses questions également à lui -
même.
Il philosophe pour se convaincre comme il souhaite convaincre les lecteurs.
Puis, peut -être plus fort qu’une obligation, Montaigne parle de « condition ».
On retrouve
l’idée d’essence, de nature – « C’est la condition de votre création, c’est une partie de vous
que la mort », autrement dit, la mort est impossible à fuir puisqu’elle est une condition et que
l’on sait qu’il est physiquement impossible de vivre à jamais .
La mort est bi ologique et nous
est montrée dans une conception très matérialiste.
« Vous vous fuyez éternellement » – Montaigne, en un sens, dénonce la volonté des
Hommes à vouloir éviter la mort, à la craindre, à vouloir sans cesse la repousser.
On trouve également l’idée de destinée – « Le premier jour de votre naissance vous
achemine à mourir comme à vivre », on nait, on vit et après on meurt.
Personne n’y échappe
et Montaigne semble vouloir que l’homme l’accepte, qu’il accepte et s’avoue que dès la
minute où il a ouvert les yeux il était déjà voué à mourir – « Notre première heure , qui nous a
donné la vie, l’a déjà entamée », idée que dès l e commencement, on avance vers s a fin.
« Dès notre naissance, nous mourons : la fin de notre vie est la suite de son origine », c’est
une notion de continuité, de passage obligatoire.
Montaigne part du principe qu’une vie est
authentique uniquement si elle possède une fin, et donc ainsi, la vie et la mort ne font qu'un
et ne peuvent être dissociés.
A travers le texte, à travers cette philosophie que l’on pourrait trouver pessimiste mais qui au
fond ne fait que proclamer la vérité et la réalité d’un fait, ici la mort – on comprend que vivre
c’es t avancer vers la fin, « Le continuel ouvrage de votre vie, c’est bâtir la mort », c’est se
diriger vers quelque chose que nul ne peut annihiler.
Mais p our Montaigne la vie – malgré sa
fin commune – peut -être en quelques sortes, dirigée.
Idée que l’Homme p eut choisir ce qui
peut l’être et la vivre comme il lui convient, « La vie n’est de soi ni un bien ni un mal : c’est la
place du bien et du mal, selon que vous la leur faites.
» – Une pensée épicurienne, l’amour
et le respect de la vie, l’idée également que l’on ne doit pas gâcher sa brève existence et
qu’il faut savoir -vivre plutôt que savoir -mourir ou dirons -nous, apprendre à mourir.
La mort ne
mérit erait pas la moindre inquiétude et l’homme serait donc libre et pleinement responsable
de ses actes dans la foi de son choix , de ses opinions et des ses convictions.
La vision pessimiste revient malgré tout dans le texte comme un thème à lui seul, un motif
qui se répète, une véritable litanie, un leitmotiv – « Et si vous avez vécu un jour, vous avez
tout vu.
Un jour est égal à tous jours » – idée d’inutilité à vivre chaque jour si l’on part du
principe que tous se ressemblent.
Revient alors l’idée de génération, de suite – « Ce Soleil, cette Lune, ces Etoiles, cette
disposition, c’est celle même que vos aïeu x ont joui, et qui entretiendra vos arrière-neveux »
– Comme si nous vivions tous la même chose et que rien ne change ; l’image d’un cercle, de
la continuité même, une simple suite, un prolongement infini vers d’autres générations.
L’idée que le changement est inexistant persiste à la phrase suivante, comme pour attester.
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