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Que peut-on attendre de l'ordre social ?

Publié le 27/02/2008

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Cette attente est au fondement de la plupart des théories du contrat social.     * L'ordre social, lieu de l'excellence humaine   Aristote, Politique   « Ce qui définit la cité, c'est la communauté vouée à la vie bonne qui règne entre les familles et entre les groupements de familles, et qui a pour fin une existence parfaite, se suffisant à elle-même. Mais cela ne se réalisera pas s'il n'y a pas habitation d'un seul et même territoire et recours aux liens du mariage. C'est pour cette raison que, dans les cités, les sociétés de parenté et les groupements confraternels, les cérémonies de sacrifice et les réjouissances en commun ont vu le jour. C'est là la fonction de l'amitié, car l'amitié n'est pas autre chose que le choix de la vie en commun. On peut donc dire que la fin de la cité, c'est la vie bonne, et que toutes ces institutions, pour leur part, existent en vue de la fin. Une cité c'est une communauté qui se réalise entre groupements de familles ou entre villages pour une vie achevée et suffisante à elle-même, autrement dit pour une vie heureuse et honnête. C'est donc en vue d'actions droites que doit s'instituer la communauté politique, mais nullement en vue de la vie en commun. »   Plus encore que la sécurité, nous pourrions attendre de la part de l'ordre social une forme d'excellence, de perfectionnement de la nature humaine : l'ordre social serait le lieu de vie adéquat de l'homme, le lieu où nature serait réalisée le mieux possible, si bien que l'on serait en droit de formuler les exigences les plus hautes à son égard, étant donné qu'il n'y aurait pas d'excellence humaine possible hors de son cadre.     * Ordre social et usage de la raison   Spinoza   « Si les hommes étaient ainsi disposés par la Nature qu'ils n'eussent de désir que pour ce qu'enseigne la vraie Raison, certes, la société n'aurait besoin d'aucune lois, il suffirait absolument d'éclairer les hommes par des enseignements moraux pour qu'ils fissent d'eux-mêmes et d'une âme libérale ce qui est vraiment utile.

« du droit des gens, ils ne veulent point du tout employer ce moyen et qu'ils rejettent in hypothesi ce qui est vrai inthesi, à défaut de l'idée positive d'une république universelle, il n'y a (si l'on ne veut pas tout perdre), que lesupplément négatif d'une alliance permanente et toujours plus étendue qui puisse détourner la guerre et arrêter letorrent de cette passion injuste et inhumaine ; mais on sera toujours condamné à en craindre la rupture.

» Si nous envisageons un état de nature violent et dangereux de l'homme, alors notre première attente à l'égard de laconstitution d'un ordre social est une protection de l'homme à l'égard de lui-même, de manière à permettre la survieet le bonheur de tous.

Cette attente est au fondement de la plupart des théories du contrat social. * L'ordre social, lieu de l'excellence humaine Aristote, Politique « Ce qui définit la cité, c'est la communauté vouée à la vie bonne qui règne entre les familles et entre lesgroupements de familles, et qui a pour fin une existence parfaite, se suffisant à elle-même.

Mais cela ne se réaliserapas s'il n'y a pas habitation d'un seul et même territoire et recours aux liens du mariage.

C'est pour cette raison que,dans les cités, les sociétés de parenté et les groupements confraternels, les cérémonies de sacrifice et lesréjouissances en commun ont vu le jour.

C'est là la fonction de l'amitié, car l'amitié n'est pas autre chose que lechoix de la vie en commun.

On peut donc dire que la fin de la cité, c'est la vie bonne, et que toutes ces institutions,pour leur part, existent en vue de la fin.

Une cité c'est une communauté qui se réalise entre groupements de famillesou entre villages pour une vie achevée et suffisante à elle-même, autrement dit pour une vie heureuse et honnête.C'est donc en vue d'actions droites que doit s'instituer la communauté politique, mais nullement en vue de la vie encommun.

» Plus encore que la sécurité, nous pourrions attendre de la part de l'ordre social une forme d'excellence, deperfectionnement de la nature humaine : l'ordre social serait le lieu de vie adéquat de l'homme, le lieu où natureserait réalisée le mieux possible, si bien que l'on serait en droit de formuler les exigences les plus hautes à sonégard, étant donné qu'il n'y aurait pas d'excellence humaine possible hors de son cadre. * Ordre social et usage de la raison Spinoza « Si les hommes étaient ainsi disposés par la Nature qu'ils n'eussent de désir que pour ce qu'enseigne la vraieRaison, certes, la société n'aurait besoin d'aucune lois, il suffirait absolument d'éclairer les hommes par desenseignements moraux pour qu'ils fissent d'eux-mêmes et d'une âme libérale ce qui est vraiment utile.

Mais toutautre est la disposition de la nature humaine ; tous observent bien leur intérêt, mais ce n'est pas suivantl'enseignement de la droite Raison ; c'est le plus souvent entraînés par leur seul appétit de plaisir et les passions del'âme (qui n'ont aucun égard à l'avenir et ne tiennent compte que d'elles-mêmes qu'ils désirent quelque objet et lejugent utile.

De là vient que nulle société ne peut subsister sans un pouvoir de commandement et une force, etconséquemment sans des lois qui modèrent et contraignent l'appétit du plaisir et des passions sans frein.

» D'une manière plus synthétique finalement, on pourrait affirmer que nous attendons de l'ordre social un usage de laraison généralisé et bénéficiant à tous, parce que cet ordre organise rationnellement la communauté humaine maisinvite aussi chacun à faire usage de la raison pour y participer de manière pertinente.

Cette attente de la promotionde la raison de manière à rendre excellentes à la fois notre vie individuelle et la vie collective à laquelle nous prenonspart est peut-être la principale attente que nous avons à l'égard de l'ordre social.. »

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