Que pensez-vous de l'euthanasie ?
Publié le 03/01/2004
Extrait du document
1. Il faut envisager toute une série de questions pratiques pour lesquelles le débat reste ouvert. * A qui appartient l'ultime décision ? Cette question se pose lorsque le malade n'est plus en état de décider lucidement (coma, par exemple). Suffit-il qu'il ait exprimé clairement son intention auparavant ? La famille a-t-elle le droit d'en prendre la décision pour lui ? Quelle importance donner à l'avis du médecin ? * Elle ne doit surtout pas empêcher d'imaginer d'autres solutions de prise en charge collective de la souffrance individuelle, comme les unités de derniers soins mises en place dans les centres hospitaliers. 2. Il faut se prémunir contre toute dérive qui dénaturerait l'acte.
«
La peur de la mort.
particulièrement développée dans le monde occidental, conduit très souvent à un excès de soins et de prise en charge .
La fin de la vie se manifeste comme une succession d'étapes, que chaque individu vit à son rythme , chronologiqueme nt ou non : après le déni , période marquée par des angoisses insoutenables , la colère s'installe , accompagnée d 'un refus de la réalité .
Il faut alors accepter que tous les projets ne pourront être réalisés, ce qui conduit vers une période de dépression plus ou moins longue et sévère.
Enfin l'acceptation s'installe .
Le patient envisage dès lors son départ avec plus de sérénité, et les kh11nges
avec les proches deviennent très intenses.
Dans ces instants souvent pénibles , tant physiquement que moralemen~ une recherche d'une certaine qualité des derniers instants devient la seule réponse envisageable.
La qualité de vie étant une notion subjective , dynamique et influencée par le contexte environnemental, le respect du patient en tant que personne , avec ses exigences spécifiques , devient là plus qu'ailleurs une priorité pour offrir au corps et à l'esprit le maximum de confort et de bien-être.
Dès lors, trois cas de figure se distinguent.
• La personne est tout à fait consciente de son état : le malade peut faire le choix d'arrêter toute thérapeutique active , au profit des soins palliatifs.
• La personne n'est pas consciente : ses souhaits peuvent être pris en compte si elle a rédigé des directives quant à la poursuite des thérapeutiques et investigations , et cela moins de 3 ans auparavant ·La personne n'est pas consciente ou ne peut plus décider : la loi permet de désigner une personne de confiance qui pourra être consultée par le corps médical et dont l'avis sera pris en compte lors des décisions importantes du parcours de soins .
Cette personne
n'a en aucun cas le droit de vie ou de mort sur le malade, elle participe seulement aux choix soumis par l'équipe saignante .
cours mais dont la pathologie nécessite des soins de confort consécutifs à une perte d'autonomie importante ou à des douleurs f-------------l rebelles aux traitements classiques
LES SOINS PALLIATIFS
HISTORIQUE En Occiden~ la prise en charge du patient en fin de vie est restée longtemps une pratique familiale ou religieuse.
La douleur elle-même , considérée comme un phénomène naturel , n 'est prise en charge que depuis relativement peu de temps.
Au XIX' siècle et dans la première moitié du Xl.' siècle, des hospices religieux consacrent leur activité à l'accompagnement des mourants .
Cette idée fut développée dans les années 1960 en Angleterre par le docteur Cicely Saunders .
Œuvrant d'abord bénévolement , puis faisant successivement des études d'infirmière et de médecine , elle devient le premier médecin employé dans un hospice , à Londres .
Elle y développe des soins adaptés pour les personnes atteintes d 'affections incurables , consacre des recherches à la prise en charge et au traitement de la douleur , et se concentre sur l'écoute de ces patients particuliers .
En 1975, la première unité de soins palliatifs est créée à Montréal.
En France il faudra attendre 1987 pour qu'un hôpital se dote d'une telle unité de soins.
Ensuite la plupart des associations de soins palliatifs se sont rassemblées pour créer une société savante la Société Française d 'Accompagnement et des soins Palliatifs (SFAP ) qui propose en 1996 une définition des soins
des soins actifs dans une approche globale de la personne atteinte d'une maladie grave évolutive ou terminale .
Leur objectif est de soulager les douleurs physiques ainsi que les autres symptômes et de prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle.
Les soins palliatifs et l'accompagnement sont interdisciplinaires .
Ils s'adressent au malade en tant que personne , à sa famille et à ses proches , à domicile ou en institution ...
»
QUI EST CONCERNt ? • Les personnes dont les soins curatifs peuvent toujours être en
(cancers , accident vasculaire cérébral.
..
).
• Les personnes en phase terminale dont le décès est imminent (lors des cancers en phase terminale , des troubles neurologiques dégénératifs ...
) et lorsque les traitements curatifs deviennent trop agressifs et sans effet contre la maladie (généralisation d'un cancer par exemple) .
La prise en charge du patient au sein d'une unité de soins palliatifs est mise en place après une concertation pluridisciplinaire des différents acteurs de santé qui entourent le malade et de sa famille .
Cependant , on rappelle que l'accord du patient reste indispensable .
QUELS TYPES OE SOINS ? Les soins palliatifs sont une lutte de chaque instant contre la souffrance du patient sous toutes ses formes, qu'elle soit physique, psychique, ou sociale ; ils s'organisent autour des souhaits du malade sans être entravés par les exigences de fonctionnement du service (horaires des repas , horaires des visites , personnel , menus ...
).
Tout est fait pour s'adapter aux désirs et aux habitudes du patient : adapter les horaires et le menu des repas , éviter les sondes qu'il refuse , le laisser se réveiller seul et s 'adapter à son rythme ...
Les soins palliatifs s'articulent autour de quatre axes principaux : • les soins médicaux représentés par la lutte contre la douleur qui reste la priorité , et tous les soins infirmiers plus ou moins spécifiques participant au bien-être de la personne , tels que la toilette bien sOr, mais aussi l'hydratation , les soins cutanés , le confort et la propreté de la chambre du pati ent...
• les soins corporels (m11ss11ge ,
coiffure , soins esthétiques , sophrologie , relaxation ...
); •les soins psychologiques (outre l'écoute et la parole, d'autres outils
person nalisée de la chambre d'hospitali sation ...
) ; • les soins environnementaux , en laissant notamment une place prépondérante à l'entourage.
Les malades et leur famille disposent de deux possibilités de prise en charge: • les réseaux de soins palliatifs qui regroupent différents acteurs médicaux et sociaux .
Ces professionnels ne prétendent pas se substituer au médecin traitant.
Ils permettent d'offrir aux patients une permanence , une continuité des soins, et un environnement de compéte nces.
•l'hospitalisation à domldle qui,
malheureusemen~ dispose d 'un nombre d'équipes mobiles encore insuffisant, compte tenu de la demande grandissante de ce type de soins.
En effet , bon nombre de patients en fin de vie émettent le souhait de passer leurs derniers moments dans leur environnement familier , pour y retrouver leurs souvenirs , les objets et personnes qui leur sont chers .
En outre , cela n'est possible que lorsque l'environnement familial est favorable, afin que l'accompagnement du patient soit de qualité.
À n 'importe quel momen~ le retour vers une structure hospitalière reste possible .
AsPECTS LÉGISLATIFS n RÉGLEMENTAIRES Le 26 août 1986, la circulaire dite « Laroque » officialise la notion d'accompagnement et de soins palliatifs, et donne une couverture officielle aux initiatives qui suivront Dans les années 1990 , malgré l'insuffisance des textes , les pouvoirs publics encouragent le développement des soins palliatifs , et la législation s'étoffe peu à peu.
Enfin la loi du 9 juin 1999 garantit à toute personne en fin de vie le droit à l'accès aux soins palliatifs et à un accompagnement , ainsi qu'un congé pour la famille .
Cette loi précise le
droit du malade à s'opposer à toute investigation ou thérapeutique si tel est son souhait.
Cette loi a permis le développement de programmes visant à accroître la prise en charge des patients en fin de vie, ainsi que leur entourage , de protocoles permettant une standardisation de la qualité des soins en unité de soins palliatifs .
lA PLACE DE LA FAMILLE Totalement intégrée dans le processus de soins, la ft~mltte
devient un acteur privilégié dans la relation de confiance qui s'établit avec l'équipe saignante.
Un des principau x objectifs des soins palliatifs est d'allier le traitement de la douleur et des désagréments causés par la maladie et les traitements curatifs , tout en préservant la conscience du patient , afin de faire des ses derniers instants des moments intenses de partage avec son entourage, indispensables tant pour le malade en fin de vie, qui se sent ainsi entouré dans ses derniers instants, que pour les proches .
!:accueil des familles au sein des unités est donc une priorité : les visites sont autorisées 24 heures sur 24, des esp~~ces de rencontre sont mis en place, il
existe une possibilité de séjour auprès du patient .
..
Chaque membre de l'entourage peut trouver une écoute adaptée , que ce soit auprès d'un ministre du culte , d'un psychologue , d 'une assistante socia le ...
La loi prévoit un congé d'accompagnement, mais il ne s'agit que d'un congé de présence parentale de 4 mois renouvelable 2 fois, et dont l'allocation de compensation reste minime.
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DÉFINITION Le mot « euthanasie » vient du grec eu, qui signifie bien, et de thanatos, la mort .
Par extension, on peut parler de l'euthanasie comme d'une
88 % Pourcentage des français favorables à l'euthana sie.
150000 Sur 550 000 déc es par an, 150000 personnes meurent après une maladie longue et incurab le et nécessiteraient dessoins palliatifs .
122 Nombre d 'unités de soins palliatifs en France soit 1040/its d'hospitalisation.
70% Pourcentage de français souhaitant mourir chez eux.
Seul 1 décèssur 4
a lieu à domicile .
85à90 % Pourcentage de personnes en soins palliatifs consciente s d'être en fin de vie.
1995 La loi du 4 février oblige/es professionnels dela santé à prendre en charge la douleur des patients .
1999 La loi du 9 juin officialise la pratique des soins palliatifs .
en
1987.
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