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Que pensez-vous de cette pensée de Pascal : Tout ce qui se perfectionne par progrès périt aussi par progrès

Publié le 19/08/2012

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Après le concept du progrès vu comme une croissance économique infinie et linéaire lors des trente glorieuses, l’homme a cherché à le fonder sur une chose qui lui est inhérente, la nature. Ainsi se pose la question du développement durable qui consiste en un développement « qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs « (Commission Brundtland des Nations Unies, 1987). On voit désormais le progrès, non pas comme un avènement linéaire et permanent mais davantage, comme une multitude d’alternatives qui permettront à l’homme de prévoir toutes les issues possibles et de créer le progrès de cette manière. Les problèmes de l’épuisement des ressources énergétiques, et, des risques contenus par la production de ces ressources engendre la proposition d’alternatives viables afin de garantir l’autosuffisance et la sécurité de ces moyens de production. C’est notamment le cas lors des débats récents faisant suite aux catastrophes naturelles qui ont frappées le Japon en ce qui concerne le nucléaire et le stockage de ces déchets radioactifs. 

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« une nécessité a donc eu tendance à devenir un progrès perçu comme une amélioration. II- Le progrès comme amélioration et sa remise en causeLe progrès semble aujourd'hui être perçu comme une donnée majeure sur le plan économique.

Il y'a donc, la création d'une sorte d'interdépendance entre progrèséconomique et progrès social.

Ainsi, les outils de mesure basés sur des données quantitatives ont comme objectifs de constituer un lien étroit vers l'établissement dedonnées qualitatives.

De fait, le calcul des richesses crées dans un pays donné permet de bâtir des instruments de mesure tel que le Produit Intérieur Bruit (P.I.B.)ainsi que ses dérivés comme le P.I.B.

par habitant (permet de donner une valeur indicative du pouvoir d'achat).

Ceux-ci pourront éventuellement permettre d'établirun point de vue sur le « bien-être » général du pays.

Toutefois, le calcul du progrès par un instrument de mesure tel que le P.I.B.

pour déterminer la croissanceéconomique semble instable.

En effet, le besoin d'une expansion indéfinie constitue un des traits majeurs du phénomène capitaliste.

Celui-ci est d'ailleurs aujourd'huilargement remis en cause suite aux conséquences négatives de son fonctionnement notamment dans l'actualité des trois dernières années.

Le concept même de progrèssemble mis à rude épreuve, ainsi que ses fondements que l'on cherche à reconsidérer.A- Le système capitaliste : le progrès comme nuisanceRousseau explique dans son Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes que l'homme, dans la continuité de son état de nature, arrive,dans un premier temps par le développement, à une société primitive.

Puis, dans un second temps, l'apparition de l'agriculture et de la métallurgie va entraîner ladivision du travail et la propriété privée.

Dès lors, la troisième étape instaure les inégalités, les violences et l'instabilité de la société.

L'appropriation privée desmoyens de production est l'une des principales caractéristiques, au même titre que l'existence d'un marché et l'accumulation du capital, d'un système économique : lecapitalisme.

On constate donc, ici, dans le progrès du système capitaliste, une nuisance qui pourrait rejoindre le contexte de la crise économique de 2008.

C'est lelibéralisme du XIXème siècle qui a permis l'expansion du capitalisme.

Le libéralisme financier ainsi que le capitalisme se rejoigne essentiellement sur la notion deliberté et plus précisément sur la liberté économique qui défend la propriété privée et l'initiative individuelle.

C'est l'ordre naturel qui déterminerait le comportementdes individus selon les libéraux-classiques du XVIIIème siècle tel qu'Adam Smith.

L'intérêt général résultant de l'homo œconomicus, c'est-à-dire de la somme desintérêts particuliers des individus libres.

Le libéralisme sur le plan économique et social s'établirait sur le libre jeu des lois « naturelles » du capitalisme.

Celles-ci sontconstituées d'une concurrence libre et non entravée par l'autorité des pouvoirs publics, de même que, la liberté d'entreprise et de circulation des marchandises.

Lesystème capitaliste ainsi que celui du libéralisme financier auraient un inconvénient qui résulterait du progrès vu comme une amélioration.

Celui-ci est dénoncé parKarl Marx.

Il en ressortirait une « fraude comptable » qui isolerait le plan social c'est-à-dire le véritable élément pouvait déterminer le progrès en termes de « bien-être ».

Marx va théoriser le matérialisme historique qui consiste à s'intéresser aux lois objectives d'évolution, dans les sociétés, des rapports de production et desforces productives.

Cet ensemble de rapports de production déterminés, nécessaires et indépendants de la volonté des hommes va constituer la structure économiquede la société ainsi que l'établissement de dominants et de dominés à la base du capitalisme.

Il va donc partir de la réalité économique et sociale concrète de l'homme,et non de l'idée ou de l'esprit.

C'est en cela que la pensée de Marx, partant de la matière va être qualifiée de matérialisme dialectique.

Celui-ci n'est que l'explicitationdu matérialisme historique de manière philosophique : à l'inverse de chez Hegel, où l'idée contrôle le processus dialectique, chez Marx, le raisonnement dialectiquepart du réel ce qui construit la stabilité de ses réflexions.

Les caractéristiques du capitalisme selon Karl Marx sont, l'exploitation du prolétariat par la classe despropriétaires, ainsi que, la contradiction entre les forces productives développées et la misère du prolétariat.

Celles-ci vont, selon sa théorie du matérialismehistorique, découler sur une prise de conscience de la classe dominée qui aboutira à une révolution prolétarienne : « le capitalisme porte la guerre comme la nuéeporte l'orage » (Jean Jaurès).Ainsi, on pourrait établir ce même rapport de force dans l'un des points précis de départ de la crise économique de 2008, la crise des Subprimes: des ménagesmodestes, susceptibles d'être insolvables, ont consentis un crédit immobilier « subprime » avec un taux d'intérêt variable pour compenser ce risque d'insolvabilité.

Cescrédits ont alors été titrisés par les spéculateurs c'est-à-dire transformés en actifs financiers achetables par des investisseurs.

Les taux d'intérêts du crédit ont par lasuite considérablement augmentés et n'ont pu être remboursés par les ménages emprunteurs.

On pourrait assimiler, ici, la classe dominée aux ménages modestes, et laclasse dominante, aux spéculateurs financiers.Le progrès comme amélioration, qui a été développé notamment sur le plan financier par le libéralisme et le capitalisme à travers le XXème siècle et le XXIèmesiècle, semble de plus en plus faire une dichotomie entre la sphère financière et la véritable sphère sociale et arriver à un progrès perçu comme une nuisance.

La criseéconomique de 2008 incarne la remise en cause de ce type de progrès basé sur les valeurs quantitatives telles que les coûts de production découlant de la division dutravail, le pouvoir d'achat, la croissance.

Les coûts de production devenant inversement proportionnels aux coûts humains (chômage, etc.), il est devenu nécessaire deconcilier autorégulation du marché et recherche du profit maximal à la protection contre les risques sociaux du fonctionnement de la société capitaliste, la poursuitede l'intérêt général et l'amélioration des conditions de vie.

Ainsi, l'idée même du progrès doit retrouver un fondement qui lui permettra de faire perpétuer l'homme.B- Le progrès, une notion à repenserMarx fait appel à la dignité humaine dans Le Capital en expliquant que la liberté ne peut consister qu'en ceci: les producteurs règlent leurs échanges de manièrerationnelle en se soumettant à leur contrôle commun et non à « la puissance aveugle de ces échanges ».

Ceux-ci doivent être accomplis « dans les conditions les plusdignes, les plus conformes à leur nature humaine ».

De la même manière que la liberté dans les échanges, le progrès doit trouver un nouveau fondement qui luipermettrait une certaine stabilité.

La popularité des récentes tentatives de campagnes, avec comme principale idée le progrès comme amélioration, notamment par N.Sarkozy (« Travailler plus pour gagner plus ») en 2007 semble s'être atténuée.

La crise économique de 2008 a bouleversé les liens entre le concept de progrès et lesagrégats qui permettent de le calculer quantitativement ou qualitativement.A l'heure de l'individualisme de nos sociétés modernes, on doit retrouver dans le progrès quelque chose de commun aux hommes, des alternatives au progrès« comptable ».

La nécessité d'une reconsidération de l'homme dans la sphère sociale semble primordiale.

On a calculé le niveau de vie social avec des outilsessentiellement basés sur la richesse de la production crée.

Le « bien-être » dans nos sociétés modernes ne peut se résumer à la croissance, au pouvoir d'achat voire auplein emploi.

Le progrès est une notion à repenser notamment pour lier plus étroitement les différents domaines qui le composent : technique, économique, social, etc.Pour permettre à l'homme de donner une image de ses richesses crées de la manière la plus proche de sa situation sur le plan social.

La division du travail doit parexemple entraîner une hausse de la production et/ou une baisse des coûts tout en garantissant une certaine « félicité » de l'homme.Après le concept du progrès vu comme une croissance économique infinie et linéaire lors des trente glorieuses, l'homme a cherché à le fonder sur une chose qui lui estinhérente, la nature.

Ainsi se pose la question du développement durable qui consiste en un développement « qui répond aux besoins du présent sans compromettre lacapacité des générations futures de répondre aux leurs » (Commission Brundtland des Nations Unies, 1987).

On voit désormais le progrès, non pas comme unavènement linéaire et permanent mais davantage, comme une multitude d'alternatives qui permettront à l'homme de prévoir toutes les issues possibles et de créer leprogrès de cette manière.

Les problèmes de l'épuisement des ressources énergétiques, et, des risques contenus par la production de ces ressources engendre laproposition d'alternatives viables afin de garantir l'autosuffisance et la sécurité de ces moyens de production.

C'est notamment le cas lors des débats récents faisantsuite aux catastrophes naturelles qui ont frappées le Japon en ce qui concerne le nucléaire et le stockage de ces déchets radioactifs.Le développement durable comme fondement du progrès peut également amener à une rupture avec le modèle de production capitaliste.

Plus spécifiquement, uneréduction de la production de richesses qui rompt de manière totale avec l'idée de progrès comme amélioration et avec l'un de ses outils, le Produit Intérieur Brut.Puisque la production en masse de biens et de services, est incompatible avec le respect de l'environnement, on va chercher à appliquer une théorie de la Décroissancequi permet de rendre plus accessible le « bien-être » dans l'idée même du progrès. Conclusion :Le XXème siècle semble avoir considérablement changé la donne concernant la croyance dans le progrès héritée des Lumières.

En effet, on peut voir avec la mise enplace de l' « industrialisation de la mort » par le nazisme lors de la seconde guerre mondiale, tout le paradoxe qui s'est construit autour de l'idée de progrès.L'Allemagne nazie a cherché à utiliser les hommes parqués dans les camps de concentration dans une finalité de rentabilité.

Elle a établi une distinction entre sesvictimes, qu'elle considérait « utiles » ou non, afin de soutenir leur effort de guerre en tant que main d'œuvre « soumise ».

De fait, faire coïncider une certaine forme. »

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