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Que pensez-vous de ce mot de Nietzsche : « L'homme se désigne comme l'être qui estime des valeurs, qui apprécie et évalue, comme l'animal estimateur par excel¬lence »?

Publié le 15/09/2014

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nietzsche

A.  — Ces valeurs ou ces « perfections « ont, selon l'expression d'A. LALANDE, un caractère synnomique , ce qui ne peut s'expliquer que par l'universalité de la Raison, laquelle n'est donnée qu'à l'homme.

B.  - Enfin les valeurs ont un caractère de transcendance par rapport à l'ordre empirique, à l'ordre des simples faits . Ce dernier caractère, lui aussi, ne peut s'expliquer que 

nietzsche

« Position de la question La notion de valeur est essentielle dans les disci­ plines normatives, en Morale comme en Esthétique et en Logique.

Mais quelles sont les sources de cette notion? Est-il vrai que, comme l'affirme NIETZSCHE, elle est propre à l'homme? L Fausses sources de la notion de valeur.

A.

Certains auteurs ont cru trouver la source de cette notion, soit dans le désir (Chr.

voN EHRENFELS) : la valeur d'une chose, ce serait sa désirabilité, soit dans le sentiment (Max SCHELER) : les valeurs seraient des a priori affectifs, soit même dans le biologique (GusooRF) : leur fondement serait à chercher jusque ((dans la sphère des instincts>> (Précis, Ph.

Il,§ 128 A; Sc.,§ 109 A; M.,§ 194 A).

B.

- Si ces théories étaient vraies, les valeurs ne seraient nullement propres à l'homme.

L'animal est capable de désir, de sensibilité et surtout d'instinct : il n'ignorerait donc pas les valeurs.

Or : -1° l'animal n'a pas de valeurs; de toute évidence, il n'y a pour lui ni morale ni logique; s'il parait éprouver parfois des sensations esthétiques, celles-ci demeurent sur le plan de la sensi­ bilité pure, qui est au-dessous du niveau esthétique (Précis, Ph.

II,§ 108); - 2° c'est qu'en effet ni le désir ni le sentiment ni, à plus forte raison, l'instinct ne peuvent être la source des valeurs (Précis, Ph.

Il, § 128; Sc., § 109; M., § 194); celles-ci, comme l'a reconnu J.-P.

SARTRE (Textes, II, p.

147), impli­ quent un dépassement; or, l'homme est le seul être capable de se dépasser ainsi lui-même, et c'est en ce sens, et en ce sens seulement, qu'on peut dire avec lui : > Il.

L'homme et la valeur.

A.

- Si l'homme seul possède des valeurs, ce n'est pas seulement cepen­ dant, comme le dit SARTRE (Textes.

II, p, 148), parce qu'elles sont>, c'est-à-dire à la conscience.

Elles impliquent la pensée réfléchie, donc le jugement (Précis, Ph.

I, § 179; Sc.

et M., § 20).

Car elles doivent être assumées volontairement et librement par l'agent moral (Ibid., Ph.

Il, § 128 fin; Sc., § 109 /in; M., § 194 fin).

B.

- Ce jugement est un «jugement de valeur ii, c'est-à-dire un jugement estimatif.

appréciatif.

Or, seule, la Raison, qui est le propre de l'homme, - en tant que faculté normative et hiérarchisante (cf.

sujet 89, § II B) - est capable d'établir une telle hiérarchie, un tel ordre de perfections, comme disait MALE­ BRANCHE (Textes, II, p.

162).

C.

- Ces valeurs ou ces« perfections >>ont, selon l'expression d' A.

LALANDE, un caractère synnomique (Précis, Ph.

Il,§ 128 D; Sc.,§ 109 D; M.,§ 194 D), ce qui ne peut s'expliquer que par l'universalité de la Raison, laquelle n'est donnée qu'à l'homme.

D.

- Enfin les valeurs ont un caractère de transcendance par rapport à l'ordre empirique, à l'ordre des simples faits (Précis, Ph.

Il, § 128 A; Sc.,. »

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