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Que nous prouve l'inconscient ?

Publié le 27/02/2005

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     b. C'est à partir de cette puissance de la parole que Freud se dirigera vers la pratique de « l'association libre ». Cette pratique consistait à inciter le sujet conscient à parler de tout ce qui lui venait à l'esprit. Des événements oubliés, que le sujet ne pouvait se rappeler quand sa conscience était vigilante, apparaissaient. L'inconscient regorge donc d'événements passés qui remonte à la surface (à la conscience) en provoquant des symptômes, des pathologies (hystérie, névroses etc.). Ces événements, remontant souvent à l'enfance, sont « refoulés » dans l'inconscient, permettant au sujet de ne pas vivre la mémoire pleine de souffrances.      c. Freud constate alors que l'inconscient est à la source des maladies mentales. Et tout comportement en marge d'un esprit dit « normal » devra être traité selon ce principe du déterminisme, l'inconscient (cf.

On peut d’abord dire que l’existence de quelque chose comme « l’inconscient « ne va pas de soi, il n’existe pas comme cet arbre ou cette personne. Ainsi l’inconscient est différent d’une chose réelle, il porte sur des phénomènes spécifiques, des comportements ou des modes de pensées. « In-conscient « : on constate déjà dans la structure du terme un rapport d’essentiel éloignement avec le phénomène de la conscience, éloignement qui s’instaure au sein de la subjectivité. Ainsi l’inconscient détermine l’existence d’un autre en moi. Mais l’homme n’a pas forcément la possibilité de saisir cet autre, ce sens en lui qui s’exprime à son insu. Dès lors on comprend que le « Moi « (la conscience) n’est pas maître dans sa propre maison, selon l’expression de Freud. De plus, avec la découverte de l’inconscient, on comprend que la plupart de nos actions sont mues par d’autres que l’on ignore, et qu’on ne peut connaître que partiellement, voire pas du tout.  

« d'ouverture, dit : « je déclare la séance close.

» Les lapsus ou actes manqués (oubli d'un nom propre, par exemple)sont pour Freud des « actes psychiques complets ».

Ils témoignent d'un désir inconscient et résultent del'interférence de l'expression de ce désir avec ce qu'on voudrait ou devrait consciemment dire. + Le rêve est la voie royale de l'inconscientLe rêve a le plus souvent un caractère incompréhensible et absurde.

Pour Freud, le rêve est l'expression d'un désirinconscient qui ne peut s'exprimer du fait de la censure qui, bien que relâchée dans le sommeil, continue à s'exercer.Le désir ne peut donc s'exprimer que d'une façon déguisée en utilisant en particulier un langage symbolique.

Le rêveprésente donc un double contenu : un contenu manifeste absurde, incohérent, le rêve tel qu'il apparaît à celui quien fait le récit ; un contenu latent, c'est-à-dire une organisation de pensées, un discours, exprimant un ou plusieursdésirs, le rêve tel qu'il apparaît une fois déchiffré.

L'investigation psychanalytique permet le passage du contenumanifeste au contenu latent d'un rêve.

Le rêve, dit Freud, est « la voie royale de l'inconscient ». «L'interprétation des rêves est la voie royale de la connaissance de l'inconscient dans la vie psychique.» Freud, Surle rêve (1900). • L'inconscient freudien n'est pas une forme atténuée de conscience: c'est la région du psychisme humain, chargéede notre libido, c'est-à-dire de l'ensemble de nos désirs sexuels, qui agit sur nos actes et sur nos pensées.

Ainsi,pour Freud, rien de ce que nous disons, faisons ou ressentons n'est jamais dû au hasard, mais est le signe d'un désirinconscient.

D'où les lapsus ou les actes manqués.• Les rêves sont la «voie royale» de la connaissance de l'inconscient.

Partant du principe, établi à travers l'étude denombreux cas, que «le rêve est l'expression de désirs refoulés», la psychanalyse permet de retrouver quels sont lesdésirs inconscients à l'ouvre chez les individus.

En les identifiant, elle permet parfois de lever leurs angoisses et deles faire sortir de leurs névroses. « Le rêve suivant qui a d'ailleurs, parmi ses antécédents, un état névrotique, vous intéressera sous plusieursrapports.Il voyage en chemin de fer.

Le train s ‘arrête en pleine campagne.

Il pense qu'il s'agit d'un accident, qu'il faut songerà se sauver, traverse tous les compartiments du train et tue tous ceux qu'il rencontre : conducteur, mécanicien,etc.A cela se rattache le souvenir d'un récit fait par un ami.

Sur un chemin de fer italien on transportait un fou dans uncompartiment réservé, mais par mégarde on avait laissé entrer un voyageur dans le même compartiment.

Le fou tuale voyageur.

Le rêveur s'identifie donc avec le fou et justifie son acte par la représentation obsédante, qui letourmente de temps à autre, qu'il doit « supprimer tous les témoins ».

mais il trouve ensuite une meilleure motivationqui forme le point de départ du rêve.

Il a revu la veille au théâtre la jeune fille qu'il devait épouser, mais dont ils'était détaché parce qu'elle le rendait jaloux.

Vu l'intensité que peut atteindre chez lui la jalousie, il seraitréellement devenu fou s'il avait épousé cette jeune fille.

Cela signifie : il la considère comme si peu sûre qu'il auraitété obligé de tuer tous ceux qu'il aurait trouvés sur son chemin, car il eût été jaloux de tout le monde.

Nous savonsdéjà que le fait de traverser une série de pièces (ici le compartiment) est le symbole du mariage.A propos de l'arrêt du train en pleine campagne et de la peur d'un accident, il nous raconte qu'un jour où ilvoyageait réellement en chemin de fer, le train s'était subitement arrêté entre deux stations.

Une jeune dame qui setrouvait à côté de lui déclare qu'il va probablement se produire une collision avec un autre train et que dans ce casla première précaution à prendre est de lever les jambes en l'air.

Ces « jambes en l'air » ont aussi joué un rôle dansles nombreuses promenades et excursions à la campagne qu'il fit avec la jeune fille au temps heureux de leurspremières amours.

Nouvelle preuve qu'il faudrait qu'il fût fou pour l'épouser à présent.

Et pourtant la connaissanceque j'avais de la situation me permet d'affirmer que le désir de commettre cette folie n'en persistait pas moins chezlui.

» FREUD, « Introduction à la psychanalyse » (1917). + Le symptôme névrotique a une signification cachéeLa névrose se caractérise par des obsessions, des manies, des angoisses qui peuvent perturber le comportementmais qui, à la différence de la psychose, ne détruisent pas la personnalité.

Les symptômes sont souvent descomportements absurdes dont la signification est cachée.

Ainsi, par exemple, Freud raconte le cas d'une jeune fillequi, chaque soir avant de pouvoir dormir, devait accomplir un cérémonial long et compliqué, exigeant en particulierque la porte qui séparait sa chambre de celle de ses parents restât ouverte.

L'analyse a révélé qu'elle avait desdésirs incestueux pour son père et que, par ce cérémonial, elle empêchait ses parents d'avoir des relations entreeux. b.

Il y a toujours un autre en soi, et cet autre, Lacan l'appelle le « signifiant ».

Ce signifiant se manifeste à travers le langage, à travers le désir.

Le signifiant sera autant ce qui désire que ce qui est désiré.

Il manque ainsiirrémédiablement l'objet d'un désir absolu, puisque le désir ne se construit qu'au sein d'un sujet, entre signifiant(inconscient) et signifié (le sujet qui s'exprime par le langage). c.

On pourrait, à partir de tout ce qui vient d'être dit, évoquer un philosophe antérieur aux psychanalystes, A. Schopenhauer .

Dans son œuvre majeure, Le monde comme volonté et comme représentation , il présente l'idée d'une Volonté qui ne cesse d'agir sur le monde.

En effet, l'homme qui croit, selon lui, vouloir de son propre chefprocréer n'est qu'une victime de plus de l'illusion.

L'amour en ce sens est recalé au rang d'une puissance voulantequi gouverne l'homme et sa conservation. Conclusion. »

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