Que faut-il penser de ce jugement : j'avais 20 ans et je ne laisserai dire a personne que c'est le plus bel age de la vie ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
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lui interdisant tout compromis, il se retrouve alors face à des choix radicaux.
Mais la jeunesse n'est-elle pas plutôt découverte, soif de connaissance et ignorance relative, ne pouvant pasencore permettre de choix ?
II) La jeunesse comme l'âge de la recherche et de la découverte.
§ « Cet âge où l'on quitte l'enfance et où l'on se mesure au monde est l'un des moments les plusextraordinaires de la vie.
Le second, c'est quand on a des enfants soi-même.
Après, tout le reste, cesont des souvenirs ».
Cette citation de Le Clézio montre que le passage à l'âge adulte est égalementun moment de découverte où l'immensité du monde s'offre au sujet, ce dernier pouvant alors assouvirsa soif de connaissance.
La confrontation avec le monde est alors perçue comme une véritablenaissance au monde, au sens où le sujet peut enfin par lui-même comprendre ce qui l‘entoure etchercher surtout à le comprendre.
Le passage à l'âge adulte se manifeste alors surtout comme unevéritable recherche, comme un moment où le sujet se place sur le chemin de la connaissance afin defaire des découvertes.
§ C'est en outre cette idée de recherche que met en lumière Kant dans la Critique de la raison pure notamment, lorsqu'il fait la distinction entre apprendre la philosophie et apprendre à philosopher.
Eneffet, le jeune homme entrant à peine dans la vue adulte ne peut faire de la philosophie, cet exerciceétant réservé à l'adulte accompli.
Le jeune homme doit alors apprendre à philosopher, c'est-à-dire seplacer sur le chemin de la philosophie, afin de la découvrir et de découvrir d'autres connaissances quipourront l'amener, lus tard, une fois qu'il sera plus accompli, à l'exercice de la philosophie.
L'entréedans l'âge adulte se manifeste donc bien comme l'entrée sur le chemin de la connaissance du mondeet des choses, qu'il faut aborder de manière progressive, la connaissance étant le fruit d'unerecherche et non d'un apprentissage immédiat.
Aussi Kant écrit-il : « La philosophie n'estvéritablement qu'une occupation pour l'adulte, il n'est pas étonnant que des difficultés se présententlorsqu'on veut la conformer à l'aptitude moins exercée de la jeunesse.
L'étudiant qui sort del'enseignement scolaire était habitué à apprendre.
Il pense maintenant qu'il va apprendre la Philosophie, ce qui est pourtant impossible car il doit désormais apprendre à philosopher ».
Mais comment faire de l'entrée dans l'âge adulte un chemin vers la connaissance si le jeune homme ne sait pascomment s'orienter ?
III) La nécessité d'un guide et le partage d'expérience.
§ Le jeune homme semble ne pouvoir avancer dans la vie que s'il est guidé.
Et en effet, n'est-ce pas parnotre éducation que nous pouvons agir et penser, et de fait avoir une expérience de la vie.L'expérience de la vie ne serait plus alors purement interne au sujet, le laissant seul face à un mondeinconnu encore mais dépendrait de notre savoir et donc de notre éducation.
C'est ainsi l'éducation,comprise comme transmission de savoirs qui permettrait à l'homme de pouvoir bien vivre etl'expérience de la vie devrait alors être transmise pour assurer à tous les connaissances nécessaires àla vie bonne.
C'est en outre ce que met en lumière Socrate dans la République : l'éducation est en effet selon lui primordiale et nécessaire à la réalisation de la cité juste notamment.
Ainsi toute la vie,c'est-à-dire le comportement des hommes tient à leur éducation et c'est au philosophe-roinotamment de leur donner cette éducation.
Dès lors, cette éducation vise à être une transmission, desavoirs, de compétences, que la philosophe à lui-même acquis et qui sont nécessaires à la vie encommunauté et individuelle, ainsi qu'à l'entrée dans la vie du jeune homme.
C'est donc bien sonexpérience de la vie, objectivable à travers des connaissances et des conduites précises, que lephilosophe transmet aux jeunes individus de la cité.
Cette transmission est donc ce guide dont lejeune homme a besoin pour bien vivre et pour amorcer au mieux sa confrontation avec le monde et savie d'adulte. § La transmission de l'expérience de la vie s'avère donc nécessaire à l‘homme, ans la mesure où seul ceguide lui permet de savoir comment s'orienter dans la vie.
Ainsi, dans son opuscule Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique , prop.
6, Kant énonce cette idée selon laquelle « l'homme est un animal qui a besoin d'un maître ».
En effet, l'homme a besoin de cette transmission del'expérience de a vie d'un maître, dans la mesure où sans cela, il se laisserait aller dans une impasseindividuelle.
Le maître doit donc forcer l'homme à obéir à une volonté universelle.
Cependant seposent deux problèmes majeurs à l'idée selon laquelle les hommes auraient besoin d'un maître qui leurtransmette leur expérience de la vie afin de les mettre sur le droit chemin : tout d'abord, où trouverce maître ? Si celui-ci doit provenir des hommes, ne sera-t-il pas lui aussi dans le besoin d'avoir un.
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