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Que faut-il désirer pour être heureux ?

Publié le 04/01/2013

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La société actuelle encourage les hommes à vivre de leurs désirs, notamment grâce au développement de la publicité ces dernières années. Comme le disait Henri Laborit dans l'Eloge de la fuite, « On ne peut être heureux si l'on ne désire rien «. Etre conscient du plaisir que peut apporter l'objet de notre désir, et d'avoir conscience d'en manquer, c'est désirer. Le bonheur est cette jouissance et ce plaisir qui nous donne une impression de satisfaction et qui nous rend heureux. Alors, que faut-il désirer pour être heureux ? Autrement dit, de quoi est-il nécessaire d'avoir conscience de manquer, d'en être frustré et souffrant, pour se procurer de la joie et ressentir de la satisfaction et du plaisir ? Dans ce cas, lorsqu'on désire, on imagine la satisfaction et le plaisir que peut nous procurer ce qu'on se perçoit comme un bien, ce qui nous comble de bonheur. Mais au même titre, on souffre du manque de l'objet de notre désir, on a conscience qu'il est à combler. Donc comment le désir est-il source de plaisir ou de souffrance ? Pour le savoir, il nous faudra dans un premier temps nous demander si le désir est naturel chez l'être humain. Il nous faudra ensuite nous intéresser sur les émotions qui résultent du désir. Enfin, nous nous demanderons s'il est nécessaire de désirer pour être heureux. <...

« En réalité, nous n’avons pas en notre possession l’objet de notre désir.

Par conséquent le plaisir n’est pas réel par l’appartenance, mais fictif par la pensée.

Le fait d’avoir conscience de manquer de quelque chose est une réelle souffrance, un sentiment d’impuissance, qui provoque une frustration et une insatisfaction de son existence.

On imagine qu’on serait plus heureux si on satisfaisait notre désir.

Le désir procure donc de la souffrance.

Reprenons l’exemple de l’ouvrier.

Après avoir ressenti du plaisir en désirant être en vacances, il souffre alors lorsque qu’il se rend compte qu’il est sur le chantier, et que son désir est momentanément inaccessible.

Enfin, est-il nécessaire de désirer pour être heureux ? La prolifération des désirs engendre un mal-être profond.

Lorsqu’on a de multiples désirs, on ne sait même plus lequel est le principal, on est totalement dépassé par les déceptions, et désespéré.

Ne serait-ce qu’un désir, c’est déjà source de souffrance.

On peut donc considérer que l’absence de désir signifie l’absence de souffrance.

Si l’on ne ressent pas de manque, et que l’on ne s’imagine pas une vie meilleure grâce à l’objet d’un quelconque désir, il n’y a pas lieu de souffrir ou d’être malheureux.

On imagine donc qu’une vie sans désirs est une vie qui se satisfait de son existence, et qui ne voudrait en rien ni la changer ni l’améliorer.

D’après William Blake dans Le mariage du ciel et de l’enfer (1794), « Le désir réprimé peu à peu devient passif jusqu’à n’être plus que l’ombre du désir ».

Il insinue donc que les hommes sont capables de surmonter le désir, qui est pourtant inné chez eux.

Il n’est donc pas nécessaire de désirer pour être heureux. Nous nous étions demandé ce qu’il fallait désirer pour être heureux à travers trois interrogations.

Notre réflexion nous a permis de comprendre que le désir est le moteur de l’homme, qui est en permanence en quête d’amélioration.

De plus, le désir procure un bonheur éphémère, mais une souffrance d’inaccessibilité.

Cependant, le bonheur peut résulter d’une absence de désirs, et donc de la satisfaction de la vie telle qu’elle.

Il n’est donc pas nécessaire de désirer pour être heureux. Nous avons conclu que pour être heureux, il ne faut rien désirer.

En effet, le désir ne procure qu’un instant éphémère de bonheur, ce qui est minime comparé à la souffrance endurée à cause de ce manque.

L’absence de désir est donc le bonheur et l’acceptation de la vie telle qu’elle est, sans vouloir la changer, ni l’améliorer.

On ne peut que désirer ce que nous possédons déjà, pour jouir encore plus d’avoir l’objet de notre désir en notre possession, et de savoir qu’il nous appartient.

Pour être heureux, il ne faut donc manquer de rien, ne rien avoir à désirer, et se contenter de ce qu’on possède déjà.

Seule la réalité peut satisfaire nos désirs, sinon on est toujours malheureux. L’inspiration, le rêve, et la conception objective étant source de désir, les hommes doivent-ils arrêter de penser pour ne plus désirer ?. »

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