Que faut-il désirer pour être heureux ?
Publié le 04/01/2013
Extrait du document
«
En réalité, nous n’avons pas en notre possession l’objet de notre désir.
Par conséquent le
plaisir n’est pas réel par l’appartenance, mais fictif par la pensée.
Le fait d’avoir conscience de
manquer de quelque chose est une réelle souffrance, un sentiment d’impuissance, qui provoque une
frustration et une insatisfaction de son existence.
On imagine qu’on serait plus heureux si on
satisfaisait notre désir.
Le désir procure donc de la souffrance.
Reprenons l’exemple de l’ouvrier.
Après avoir ressenti du plaisir en désirant être en vacances, il souffre alors lorsque qu’il se rend
compte qu’il est sur le chantier, et que son désir est momentanément inaccessible.
Enfin, est-il nécessaire de désirer pour être heureux ?
La prolifération des désirs engendre un mal-être profond.
Lorsqu’on a de multiples désirs, on
ne sait même plus lequel est le principal, on est totalement dépassé par les déceptions, et désespéré.
Ne
serait-ce qu’un désir, c’est déjà source de souffrance.
On peut donc considérer que l’absence de désir signifie l’absence de souffrance.
Si l’on ne
ressent pas de manque, et que l’on ne s’imagine pas une vie meilleure grâce à l’objet d’un quelconque
désir, il n’y a pas lieu de souffrir ou d’être malheureux.
On imagine donc qu’une vie sans désirs est
une vie qui se satisfait de son existence, et qui ne voudrait en rien ni la changer ni l’améliorer.
D’après
William Blake dans Le mariage du ciel et de l’enfer (1794), « Le désir réprimé peu à peu devient
passif jusqu’à n’être plus que l’ombre du désir ».
Il insinue donc que les hommes sont capables de
surmonter le désir, qui est pourtant inné chez eux.
Il n’est donc pas nécessaire de désirer pour être
heureux.
Nous nous étions demandé ce qu’il fallait désirer pour être heureux à travers trois
interrogations.
Notre réflexion nous a permis de comprendre que le désir est le moteur de l’homme,
qui est en permanence en quête d’amélioration.
De plus, le désir procure un bonheur éphémère, mais
une souffrance d’inaccessibilité.
Cependant, le bonheur peut résulter d’une absence de désirs, et donc
de la satisfaction de la vie telle qu’elle.
Il n’est donc pas nécessaire de désirer pour être heureux.
Nous avons conclu que pour être heureux, il ne faut rien désirer.
En effet, le désir ne procure
qu’un instant éphémère de bonheur, ce qui est minime comparé à la souffrance endurée à cause de ce
manque.
L’absence de désir est donc le bonheur et l’acceptation de la vie telle qu’elle est, sans vouloir
la changer, ni l’améliorer.
On ne peut que désirer ce que nous possédons déjà, pour jouir encore plus
d’avoir l’objet de notre désir en notre possession, et de savoir qu’il nous appartient.
Pour être heureux,
il ne faut donc manquer de rien, ne rien avoir à désirer, et se contenter de ce qu’on possède déjà.
Seule
la réalité peut satisfaire nos désirs, sinon on est toujours malheureux.
L’inspiration, le rêve, et la conception objective étant source de désir, les hommes doivent-ils
arrêter de penser pour ne plus désirer ?.
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