Qu'appelle-t-on esprit de famille ? Quelle en est la valeur morale ? A quelles déviations est-il exposé ?
Publié le 24/06/2009
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Introduction. Il s'agit ici d'analyser, non pas tant la structure que l'esprit de la famille : on verra d'ailleurs que cet esprit a varié quelque peu avec la structure du groupe familial. Nous essaierons ensuite d'apprécier sa valeur morale et de signaler les déviations qu'il peut présenter. I. Qu'est-ce que l'esprit de famille ? A. — Dans l'antiquité, la famille ou plutôt la gens — beaucoup plus large que la société conjugale actuelle — reposait sur une idée religieuse, sur un culte : le culte des ancêtres. L'esprit de famille avait donc un caractère essentiellement religieux. B. — La famille traditionnelle, c'est-à-dire celle qui était antérieure à la Révolution, n'était plus fondée sur une idée religieuse. Mais elle conservait encore beaucoup des caractères de la famille antique. « L'ancienne société entendait par famille une chaîne de générations, une lignée qu'il fallait perpétuer ; elle était une personne morale investie d'une sorte de souveraineté, dont le père était l'instrument ; elle imposait à ses membres des devoirs, dont le principal était d'assurer sa survie ; et, dans une société peu mobile, elle était la cellule au sein de laquelle se transmettaient, du père au fils aîné, le titre nobiliaire ou le métier, la terre ou le fonds « (X. Lannes). L'esprit de famille y présentait donc les caractères suivants : 1° il impliquait le sentiment d'une descendance avec le culte de l'honneur du nom ; — 2° il reposait sur la notion d'une lignée que c'était un devoir de perpétuer ; — 3° il avait un caractère patriarcal, l'autorité du père, chef et juge dans la famille, y étant indiscutée (l'apparition, vers le XVe siècle, de la « famille bourgeoise « renforça plutôt cette autorité absolue du mari et du père : cf. Régine Pernoud) ;
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