Quand on aura marié le Grand Turc avec la République de Venise, on réconciliera Voltaire avec Rousseau, déclare Brunetière (Etudes critiques, 3e série). En quoi vous paraît consister cette irréconciliable opposition, si vous considérez leur existence, leur tempérament, leurs doctrines ?
Publié le 14/04/2009
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Le plan est fourni par le sujet même : Voltaire, bourgeois parisien, vite initié aux plaisirs et aux profits de la société, sera toujours un épicurien avide de richesses et de bien-être; les vicissitudes de sa vie ne sont rien à côté de la persécution que subit Rousseau. Voltaire termine sa vie en grand seigneur libéral. Rousseau est presque un enfant trouvé; il ne connaît de la société que les contraintes'(laquais, apprenti horloger...) ou les aspects rebutants (l'hospice de Turin); par la suite, devenu célèbre, la société l'importunera; il restera toute sa vie errant, pauvre et plébéien. Le tempérament.
Voltaire est vit, spirituel, ironique, peu sentimental ; il aime l'intrigue, le mouvement, la bataille; il ne se plaît qu'entouré par une cour d'admirateurs. Rousseau reconnaît lui-même qu'il a l'esprit lent et l'imagination vive; il aime la rêverie solitaire, la griserie des chastes amours et préfère la solitude aux salons.
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- BERNARDIN de SAINT-PIERRE, Jacques-Henri (1737-1814) Ecrivain, grand voyageur, il est le disciple de Rousseau et le précurseur du romantisme : Voyage à l'île de France (1773), Etudes de la nature (1784), Paul et Virginie (1787).
- A l'aide d'un ou de plusieurs exemples précis de votre choix, empruntés à la littérature ou à toute autre forme d'expression artistique, vous direz les réflexions que vous inspirent ces propos d'André Gide : « Je crois que la valeur d'un écrivain est liée à la force révolutionnaire qui l'anime, ou plus exactement, à sa force d'opposition. Cette force existe aussi bien chez Bossuet, Chateaubriand, ou, de nos jours Claudel, que chez Molière, Voltaire, Hugo et tant d'autres... Un grand é
- Commentez ces lignes de Sylvain Menant (Littérature française, t. VI : De l'Encyclopédie aux Méditations, Arthaud, 1984) : «Tout le monde, de Voltaire à Diderot, cherche à définir un «droit naturel», droit absolu inscrit dans la raison humaine et antérieur, d'un point de vue intellectuel, à l'existence des sociétés. Ce droit naturel doit s'imposer dans tous les régimes politiques. Il protège la liberté des individus et leur fixe des devoirs. Chaque intervention dans les affaires du tem
- Madame de Grancey (document C) vient de lire le texte extrait de l'Emile de Rousseau (document D). Elle décide d'écrire à Rousseau ce qu'elle a pensé de son essai et plus particulièrement de cet extrait. Elle reprendra certains éléments précis de l'argumentation de Rousseau pour la contredire. Vous lui prêterez un style qui correspond au tempérament que lui donne Voltaire dans son dialogue.