Puis-je convaincre autrui d'avoir le même goût que moi ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
Le goût, cette appréciation esthétique des choses (métaphoriquement et métonymiquement) désignée par l'un de nos cinq sens, fait partie des éléments qui caractérisent la spécificité humaine dans le règne du vivant. Lorsque la pensée philosophique s'interroge sur cette notion et sur la valeur des jugements qu'elle engage (les jugements de goût), elle est irrémédiablement plongée dans l'embarras. En effet, cette faculté esthétique est définie contradictoirement, dans l'histoire de la pensée philosophique, comme l'expression des préférences individuelles mais également comme faculté d'appréciation selon certaines règles déterminées. Si cette première définition affirme le caractère totalement subjectif et non conceptualisable du goût, la seconde fonde a contrario celui-ci sur sa prétention à l'universalité (quand je dis que telle chose est belle, ce jugement porte immanquablement en lui l'idée qu'autrui ne peut qu'adhérer à ce jugement). Tel est le paradoxe qui divise l'interrogation sur la notion de goût...
S'il revient en propre à la philosophie de nous éclairer sur ce paradoxe, peut-elle cependant nous aider à le dépasser ?
Un jugement goût peut-il être à l'origine d'un consensus ? N'est-il pas, par nature, irrémédiablement subjectif et intransmissible ?
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