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Psychanalyse du feu

Publié le 16/07/2020

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psychanalyse
La psychanalyse du feu     1- Dans ce livre, Bachelard cherche les représentations, conceptions inconscientes qui ont pu influencer du feu les théories scientifiques (“faire sentir le sens d’une psychanalyse des convictions subjectives relatives à la connaissance des phénomènes du feu”). En effet, il souhaite montrer que la séduction exercée par le feu sur chacun, du rapport qui nous y lie ainsi que l’influence de la société font partie intégrante des théories scientifiques, mêlant par-là même de la subjectivité à l’objectivité nécessaire (“nous allons étudier un problème où l’attitude objective n’a jamais pu se réaliser, où la séduction première est si définitive qu’elle déforme encore les esprits les plus droits et qu’elle les ramène toujours au bercail poétique où les r&...
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« 3- La formule ?le feu n'est pas un objet scientifique? signifie que le feu est plus un sujet de rêverie qu'un objet froidement disséqué par les scientifiques.

Par conséquent, une grande part de conviction se mêle aux observations qui constituent son étude.

Ainsi Bachelard affirme-t-il : ?un problème où les poèmes cachent les théorèmes? (p.12) ?dans une zone objective impure où se mêlent les intuitions personnelles et les expériences scientifiques? (p.

13 §1).

Bachelard ajoute que les scientifiques s'en sont finalement désintéressés : le feu est ?un problème soudain évité ou évincé sans avoir jamais été résolu? (p.13).   4- Bachelard entend par là que la connaissance que l'on a du feu vient plutôt de ce que la société nous en a dit, des interdits qu'elle nous a enseignés, que d'expériences personnelles réellement réalisées avec le feu.

Ce n'est pas parce que je me suis brûlée une fois que je ne touche pas au feu mais parce que mes parents nous l'ont interdit depuis que je suis jeune ; et ces interdictions se spiritualisent à mesure que je grandis.

Ainsi, Bachelard affirme que ?le respect du feu est un respect enseigné, ce n'est pas un respect naturel? (p.28) car ?l'interdiction sociale est notre première connaissance générale sur le feu? (p.29) ou encore ?les interdictions sociales sont les premières.

L'expérience naturelle ne vient qu'en second lieu pour apporter une preuve matérielle inopinée? (p.28)   5- Le complexe de Prométhée est défini par Bachelard comme :« toutes les tendances qui nous poussent à savoir autant que nos pères, plus que nos pères, autant que nos maîtres, plus que nos maîtres » (p.30). Bachelard le qualifie de complexe d'Oedipe de la vie intellectuelle.

C'est ce qui anime, par exemple, l'enfant qui allume un feu dans le coin du jardin, bravant l'interdit parental, pour l'observer et en faire sa propre expérience, ?en maniant l'objet, en perfectionnant notre [sa] connaissance objective?.

Cela vient du fait que l'homme est mû par un désir de savoir, ?il y a en l'homme une véritable volonté d'intellectualité? (p.30) ; l'homme n'a pas une ?dépendance absolue au principe d'utilité? (p.30) comme l'ont prétendu le pragmatisme et le bergsonisme, écrit Bachelard.. »

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