proust et les signes
Publié le 24/02/2022
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Proust et les Signes (Deleuze)
Deleuze
-né à Paris en 1925 et meurt en 1995
-œuvres principales : Logique du sens (1969), Différence et Répétition
-Influencé par Hume, Nietzche, Spinoza, Kant
-Proust et les signes publié en 1964
Dans Proust et les signes, Deleuze se concentre sur l’importance des signes dans le cycle À la
recherche du temps perdu de Proust.
Pour Deleuze, le cycle de Proust n’est pas un roman sur la
mémoire (cf.
Madeleine de Proust) mais plutôt un livre d’apprentissage qui réside dans le
déchiffrage des signes.
Le signe est d’abord utilisé dans la philosophie esthétique.
« la rencontre
du beau est un hiéroglyphe » Diderot
Deleuze donne une définition de « La recherche du temps perdu ».
- « Recherche doit être pris au sens fort comme dans « la Recherche de la vérité » »
La recherche ne consiste pas uniquement à se remémorer mais à aboutir à une démarche qui
permet de trouver des vérités.
-Le temps perdu quant à lui ne désigne pas uniquement le temps qui passe mais également le
temps désigné dans l’expression « le temps perdu »
Pour Deleuze, la connaissance ne se situe pas dans le savoir abstrait mais « essentiellement dans
les signes ».
Or, déchiffrer des signes prend du temps et ne permet pas toujours d’intégrer le
monde de celui qui les émet.
Les signes ne peuvent être considéré individuellement mais en mondes.
Deleuze distingue 4
mondes :
« La recherche se présente comme l’exploration des différents mondes de signes, qui s’organisent
en cercles et se recoupent en certains points »
Le concept de signe : c’est ce que rencontre le héros mais qui n’est pas reconnu.
Et nécessite, un
effort de déchiffrage pour le comprendre et se l’attribuer.
Cependant, ce déchiffrage peut parfois
être source de quiproquos.
Les signes sont aussi à l’origine de la connaissance.
Premier monde de la Recherche : mondain
C’est le monde qui émet le plus de signes, dans ce monde, les signes se différencient en fonctions
des classes sociales.
L’apprentissage consiste à « comprendre pourquoi quelqu'un est 'reçu' dans tel monde, pourquoi
quelqu'un cesse de l'être ; à quels signes obéissent les mondes, quels en sont les législateurs et les
grands prêtres ».
Dans ce monde, lorsqu’un noble fait signe, celui qui le reçoit doit le comprendre
le signe et réagir selon sa compréhension de ce dernier.
Les signes mondains sont « vides et stéréotypés »
Exemple : Chez les Verdurin qui lorsque Cottard raconte quelque chose de drôle, ce dernier émet
un signe et Mme Verdurin qui le reçoit doit faire un geste/ une action approprié(e).
Ainsi le signe
empêche toute action et pensée car il ne renvoie qu’à une réponse machinale du signe.
2ème monde : celui de l’amour
« Devenir amoureux, c’est individualiser quelqu’un par les signes qu’il porte ou qu’il émet.
»
« L'être aimé apparaît comme un signe qui exprime un monde possible inconnu de nous ».
Aimer,
c’est donc chercher à déchiffrer, à interpréter ce monde.
Cependant, il y a une contradiction de
l’amour : les mondes de l’être aimé sont des « mondes qui ne nous ont pas attendu pour se
former, qui se formèrent avec d'autres personnes et où nous ne sommes d'abord qu'un objet parmi
d'autres ».
Autrement dit, dans le monde de l’être aimé, tous reçoivent le même signe avec des
préférences plus ou moins importante.
De plus, les signes que l’être aimé nous transmet se
révèlent souvent mensongers (donc font souffrir) car ils sont extérieurs à nous (et différents de.
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