Protéger les faibles est-il une obligation morale ?
Publié le 23/09/2013
Extrait du document

Une thèse récurrente dans l'histoire de la philosophie, que l'on trouve énoncée par Calliclès dans le Gorgias de Platon ou que l'on entrevoit également chez Nietzsche, est l'idée selon laquelle la loi est la résultante de l'union des faibles. Loi et nature s'opposent, et la première bride la seconde. Pourquoi brider la nature ? Fidèle à sa logique de croissance, la nature est en expansion perpétuelle. Les forts selon la loi naturelle sont également en croissance perpétuelle, ce qui a tendance à effrayer les faibles qui ont l'impression d'être exploités et de ne pas être capables de rivaliser. D'où le fait que l'union des faibles vise à contrecarrer l'emprise des forts par la création de la loi.
La nature a voulu que les forts survivent et que les faibles
périssent. La faiblesse n'est pas une fatalité, mais un vice.
Les hommes sont responsables de leur faiblesse.
Les faibles n'ont donc que le sort qu'ils méritent.

«
Il ne faut pas protéger les faibles
La nature a voulu que les forts survivent et que les faibles
périssent.
La faiblesse n'est pas une fatalité, mais un vice.
Les hommes sont
responsables de leur faiblesse.
Les faibles n'ont donc que le sort qu'ils méritent.
Il faut suivre
la loi du plus fort
L
a nature fonctionne
selon la loi du plus
fort.
Il faut donc la res
pecter.
Que les indivi
dus forts, les mieux
armés pour réussir ,
«Par là on méconnaît l'es sence de la vie, la volonté de puissance; on ferme les yeux sur la prééminence d'un ordre spontané, agressif( ...
) ...
Friedrich Nietzsche, Généalogie de la morale
obtiennent honneurs ,
pouvoir et richesses .
Que
les individus faibles, mal
adaptés à la vie, inca
pables de se battre, péris
sent.
Le monde appar-
tient aux battants, pas
aux médiocres qui ne
savent pas saisir leur
chance.
La morale est
I' œuvre des faibles
P
our Nietzsche, l e
christianisme, les
exigences de morale et
de charité sont l'œ uvre
des faibles, des «Vaincus
de la vie», de ceux qui
sont insuffisamment
doués pour affirmer
leur volonté de puis
sance et jouir pleine
ment de la vie.
Le fort
refuse de vivre dans le
malheur en se berçant
de l'illusion d'une vie
après la mort, d'une jus
tice divine.
Les faibles
sont coupables
C,
est une autre
forme de justice
que
les individus les plus
intelligents, les
plus tra
vailleurs, les
plus actifs
dominent la société, alors
que ceux qui sont stu
pides, passifs, paresseux
soient dominés.
Dans
notre société, chacun
part dans la vie avec des
chances égales de réus
site.
S'ils sont incapables
de les saisir, les faibles
doivent s'en prendre à
eux seuls.
Il n'y a donc
pas de raison de les
protéger: qu e le plus
fort gagne.
La loi de la nature, de la vie, veut que les plus forts
gagnent et que les faibles périssent.
Il est juste que le plus fort
gagne .
Les faibles n'ont qu'un-ennemi, eux-mêmes ..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- ESQUISSE D'UNE MORALE SANS OBLIGATION NI SANCTION de Jean-Marie Guyau (résumé)
- ESQUISSE D'UNE MORALE SANS OBLIGATION NI SANCTION. (résumé) Jean-Marie Guyau
- Aimer peut-il être une obligation morale ?
- NATURE ET OBLIGATION MORALE (cours de philosophie)
- Peut-on concevoir l’amour comme une obligation morale ?