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« Propos d'un Normand » d'Emile-Auguste Chartier dit Alain: « Je dis que le respect de la vie d'autrui n'est pas un devoir social »

Publié le 25/02/2012

Extrait du document

auguste

Ce document est un extrait de texte philosophique tiré de « Propos d’un Normand « d’Emile-Auguste Chartier dit Alain. Dans ce dernier l’auteur nous expose sa thèse selon laquelle le respect d’autrui n’est aucunement lié à la société.

La problématique est le rapport entre la société et la morale car on peut associer le respect d’autrui à cette dernière. Alain s'interroge sur ce qui les unis, et en déduit qu'ils n'ont rien à voir l'un avec l'autre. La société n'est pas nécessaire pour être morale. Chaque Homme possède en lui la conscience du bien et du mal et le respect de la vie est un devoir inconditionnel qui dépasse l'obligation sociale, valable uniquement au sein d'un groupe. Ainsi il condamne l'esclavage qui est moralement révoltant même si certaines sociétés le considèrent comme normal.

Dans un premier temps nous analyserons la thèse de l’auteur ainsi que son explication puis dans un second temps nous confronteront la thèse de l’auteur avec d’autres philosophes ayant des points de vue différents, tel qu’Emile Durkheim.

auguste

« législation : c’est dans ce premier exemple que l’auteur, illustre sa thèse : « Quand un homme tomberait de la lune,vous n’auriez pas le droit de le torturer ni de le tuer » même si votre société vous l’ordonnez.

En nous donnant cetexemple Alain illustre sa pensée et nous amène à réfléchir car d’après lui quelque soit l’endroit d’où nous sommesoriginaire on ne doit pas être persécuté, en d’autre termes : même si la société nous l’oblige, notre devoir morale nousinterdit d’accepter un tel acte de violence moral ou physique.

En effet, chaque individu détient ce que l’on appelle desdroits naturels c'est-à-dire ce à quoi ils ont droit du seul fait qu’ils soient des hommes par exemple : respecter sapersonne dans sa dignité.

Ces obligations priment sur toute législation, la légende d’Antigone en est le parfaitexemple.

Cette conception est renforcée ensuite par un second exemple dans lequel Alain parle du vol : il s’ « interditde voler qui que ce soit » et a « la ferme volonté d’être juste et charitable envers mes semblables et non passeulement envers mes concitoyens » que la société le veuille ou non : il met place des limites à ne pas franchir.

Lephilosophe veut nous faire comprendre, qu’en d’autres termes le devoir social est différent du devoir morale, ils sonttotalement indépendants.

Même si quelque fois ils s’accompagnent, ils peuvent aussi s’opposer.

Car la société n’estpas quelque chose de naturel tandis que la morale nous est innée.

Vu que les devoirs moraux et sociaux sontindépendants alors ils ne sont pas liés donc la société ne doit pas être considérée dans l’explication d’Alain. Dans la deuxième partie du texte, Alain nous démontre que le respect d'autrui n'est aucunement lié à la société mais ilutilise une démonstration par l'absurde.

Le philosophe par d'une affirmation: « La société n'a donc rien à faire ici » puisil se pose la question de savoir ce que la société exige de lui.

D'après Alain elle n'exige que de mauvaises actionstelles que le vol et toutes sortes d'injustices qui n'ont aucun respect pour autrui et cela au nom du salut public donc iln'y a pas de liens avec le respect d'autrui.

A la fin il nous donne sa définition de la morale sociale. Dans cette première partie, Alain nous expose sa thèse au moyen d’exemples divers et variés.

Il faut retenir de sethèse, que selon lui le respect d’autrui ne fait pas parti des fondements de notre société ou de n’importe qu’elle autresociété, il n’est pas un « devoir social » et par conséquent ils sont indépendants.

Dans cette deuxième partie nousexposerons la thèse d’Emile Durkheim dans « de la division du travail social » puis nous la comparerons à la thèsed’Alain.

Et Nous verrons ainsi que ces deux philosophes n’ont pas le même point de vue en ce qui concerne le devoirsocial. Nous allons maintenant étudier l’une des thèses adverses à celle d’Alain.

Il s’agit là d’un extrait de l’essai intitulé « Dela Division du travail social » élaboré par Emile Durkheim et parue en 1893.

L’auteur médite en tant que sociologue aurôle que joue la société dans la construction de la morale, qui est selon lui coextensive à la solidarité sociale.Durkheim expose qu'elle est, selon lui, la seule loi qui permet l’évolution des sociétés.

Le Philosophe met en évidencedeux formes de solidarité sociale: la solidarité mécanique, fondée sur les similitudes, et la solidarité organique, fondéesur la division du travail.

En d’autres termes, cette loi est celle du passage d'un consensus, "la solidarité parsimilitude", une solidarité mécanique, à un autre consensus, "la solidarité par différenciation et complémentarité", unesolidarité organique qui permet la complémentarité.

Les formes pathologiques de la division du travail, qui cessentd'engendrer la solidarité, sont également analysées.

Les sociétés "primitives", archaïques, sont caractérisées par "lasolidarité par similitude".

Dans ces sociétés les individus sont indifférenciés, ils sont semblables les uns aux autres, ilspartagent les mêmes sentiments, ils obéissent aux mêmes valeurs, aux mêmes croyances.

C'est cette similitude quicrée la solidarité sociale entre les individus, qui s'exprime globalement par l'existence d'une "conscience collective"particulièrement forte.

Dans les sociétés "primitives" l'individu est très étroitement lié à la collectivité, il n'a pasconscience de son individualité, il n'y a pas de libertés individuelles et tout manquement aux règles collectives estsévèrement réprimé comme étant une atteinte au groupe, à la conscience collective du groupe.

Pour Durkheim, le liensocial n'est pas le résultat d'un contrat social, c'est-à-dire de décisions individuelles créant une société politiquecomme le pensait Jean-Jacques Rousseau.

Se mettre d'accord suppose en effet déjà l'existence de règles communescomme par exemple une langue et des conventions.

Durkheim reprend plutôt l'analyse d'Auguste Comte qui voit dansla division du travail autre chose qu'un phénomène purement économique.

La solidarité sociale peut être étudiée par"son symbole visible": le droit.

En classant les différentes formes du droit retenues par les juristes, Durkheim met enévidence l'existence de deux formes de solidarité.

Il distingue le droit "répressif", qui est l'ensemble des règles ayantpour objectif d'infliger une peine au criminel pour venger l'outrage fait à la société, et le droit "restitutif", dont lesrègles visent au maintien et au rétablissement de la vie sociale.

Dans les sociétés primitives, où la division du travailest faible, la cohésion sociale est assurée par la "solidarité mécanique", qui s'appuie sur les similitudes unissant les. »

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