« Propos d’un Normand » d’Emile-Auguste Chartier dit Alain - Explication de texte
Publié le 10/09/2013
Extrait du document
Ce document est un extrait de texte philosophique tiré de « Propos d’un Normand «
d’Emile-Auguste Chartier dit Alain. Dans ce dernier l’auteur nous expose sa thèse selon
laquelle le respect d’autrui n’est aucunement lié à la société.
La problématique est le rapport entre la société et la morale car on peut associer le respect
d’autrui à cette dernière. Alain s'interroge sur ce qui les unis, et en déduit qu'ils n'ont rien à
voir l'un avec l'autre. La société n'est pas nécessaire pour être morale. Chaque Homme
possède en lui la conscience du bien et du mal et le respect de la vie est un devoir
inconditionnel qui dépasse l'obligation sociale, valable uniquement au sein d'un groupe. Ainsi
il condamne l'esclavage qui est moralement révoltant même si certaines sociétés le
considèrent comme normal.
Dans un premier temps nous analyserons la thèse de l’auteur ainsi que son explication puis
dans un second temps nous confronteront la thèse de l’auteur avec d’autres philosophes ayant
des points de vue différents, tel qu’Emile Durkheim.
«
l’homme est construit et se sent libre de sa pensée, sans cela il peut y avoir plusieurs types
de contraintes, tels que : la contrainte politique, religieuse, philosophique et sociétale bien
entendu.
Le devoir répond-il à un motif, un intérêt ? Chacun le vit différemment.
Il faut
distinguer le devoir, comme une obligation morale susceptible d'être exigé par tout
être raisonnable, et les devoirs comme obligations sociales, liées à une charge, une
profession ou un statut, qui n'ont qu'une valeur conditionnelle et ne peuvent prétendre à
l'universalité.
Dans la continuité de sa thèse Alain évoque également la Société.
Cette
dernière est une entité ample, plurielle, diverse qui nous agglomère en famille humaine,
mais pas seulement.
Elle parle du vivant, de l’organisation, d’un projet, de diverses situations
et positions, elle n’existe pas en tant que telle, c’est nous tous qui fondons sa réalité.
En effet, Le respect de la vie d’autrui fait partie de nos exigences morales et englobe
plusieurs notions telles que la liberté d’expression, ou encore l’égalité pour tous qu’ils fassent
partis ou non de notre société.
Nous « devons » en tant que sujets moraux faire preuve de
bon sens et agir comme des êtres capables de discerner le bien du mal quitte à braver, à
s’opposer à la morale sociale si cela est nécessaire.
Ainsi la société n’agit en rien dans nos
valeurs morales, si ce n’est de les détourner afin de faire de nous des hommes soumis au
système agissant de façon mécanique, sans réflexion préliminaire sur nos agissements.
D’autant plus que le respect d’autrui existe indépendamment de toute législation : c’est dans
ce premier exemple que l’auteur, illustre sa thèse : « Quand un homme tomberait de la lune,
vous n’auriez pas le droit de le torturer ni de le tuer » même si votre société vous l’ordonnez.
En nous donnant cet exemple Alain illustre sa pensée et nous amène à réfléchir car d’après
lui quelque soit l’endroit d’où nous sommes originaire on ne doit pas être persécuté, en
d’autre termes : même si la société nous l’oblige, notre devoir morale nous interdit
d’accepter un tel acte de violence moral ou physique.
En effet, chaque individu détient ce
que l’on appelle des droits naturels c'est-à-dire ce à quoi ils ont droit du seul fait qu’ils soient
des hommes par exemple : respecter sa personne dans sa dignité.
Ces obligations priment
sur toute législation, la légende d’Antigone en est le parfait exemple.
Cette conception est
renforcée ensuite par un second exemple dans lequel Alain parle du vol : il s’ « interdit de
voler qui que ce soit » et a « la ferme volonté d’être juste et charitable envers mes
semblables et non pas seulement envers mes concitoyens » que la société le veuille ou non :
il met place des limites à ne pas franchir.
Le philosophe veut nous faire comprendre, qu’en
d’autres termes le devoir social est différent du devoir morale, ils sont totalement
indépendants.
Même si quelque fois ils s’accompagnent, ils peuvent aussi s’opposer.
Car la
société n’est pas quelque chose de naturel tandis que la morale nous est innée.
Vu que les
devoirs moraux et sociaux sont indépendants alors ils ne sont pas liés donc la société ne doit
pas être considérée dans l’explication d’Alain.
Dans la deuxième partie du texte, Alain nous démontre que le respect d'autrui n'est
aucunement lié à la société mais il utilise une démonstration par l'absurde.
Le philosophe par
d'une affirmation: « La société n'a donc rien à faire ici » puis il se pose la question de savoir
ce que la société exige de lui.
D'après Alain elle n'exige que de mauvaises actions telles que
le vol et toutes sortes d'injustices qui n'ont aucun respect pour autrui et cela au nom du salut
public donc il n'y a pas de liens avec le respect d'autrui.
A la fin il nous donne sa définition de
la morale sociale.
Dans cette première partie, Alain nous expose sa thèse au moyen d’exemples divers.
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