Problemes de philosophie
Publié le 08/11/2012
Extrait du document
«
avec un sens commun, des croyances issues de notre temps et notre pays, et des convictions
personnelles.
Platon et Aristote, pères de la philosophie, expliquent que toute pensée philosophique
commence par l’étonnement.
Du fait qu’on s’interroge sur la chose la plus banale même, on fait donc
de la philosophie.
Russell veut surement dire que vivre sans s’étonner, sans se questionner à propos de
ce qui nous entoure, équivaut à croire tout ce qui vient du sens commun (certitudes), idées qu’il
qualifie d’ailleurs de « préjugés » et qui nous « emprisonnent » comme si nous étions des victimes,
mais aussi aux « croyances habituelles à son temps et à son pays ».
Les certitudes sont des barrières
intellectuelles et ont en commun de ne pas s'appuyer sur la raison, soit la faculté de distinguer le vrai
du faux, comme point de départ.
Elles traduisent le refus de penser, et l’incapacité à se détacher de
l'opinion commune .
Dans la deuxième partie de sa démonstration (de la ligne 6 à 8), Russell évoque le résultat de cette
attitude, soit la fermeture de l’individu sur lui-même.
L’auteur nous explique que vivre sans
philosophie restreint notre vision sur le monde.
On revendique la certitude, et on ne veut pas admettre
que le monde extérieur puisse être différent.
Tout nous paraît normal, « évident » comme dit Russell,
et de cette façon tout ce qui n’est ni normal, ni en accord avec notre sens commun, est radicalement
rejetée, du fait du manque de questionnement sur les choses.
On n’est pas ouvert à de nouvelles idées,
pensées, et de nouveaux esprits.
Il y a donc une certaine intolérance aux choses nouvelles.
Dans la dernière partie de sa démonstration (de la ligne 8 à 14), l’auteur parle de l’attitude du
philosophe avec le désir de penser par soi-même.
Russell va essayer de définir la valeur qui donne un
caractère unique à la philosophie.
Il parle des « choses les plus ordinaires », la philosophie aborde tout
ce qui peut être envisageable.
L’auteur nous dit qu’en faisant de la philosophie, même ces choses, le
plus banales qu’elles soient, vont forcément nous conduire à des problèmes, à des interrogations
auxquelles nous donneront des réponses.
Réponses qui ne seront pas du tout complètes, dans le cas où
nous pourrions même y envisager un type de réponse.
On peut se demander quel est l’intérêt d’une
discipline qui n’apporte aucune réponse définitive ? Russell nous présente donc un point de vue
différent sur la valeur de ces incertitudes.
Il nous dit que la philosophie n’augmente pas nos certitudes
sur les choses, mais qu’elle peut poser de nouvelles possibilités, et élargir notre champ de pensée.
Un
philosophe peut présenter de nouvelles visions qu’un non philosophe ne connaîtra jamais.
C’est ce
qu’explique Russell quand il dit que la philosophie nous « délivre de la tyrannie de l’habitude ».
Ici
l’auteur laisse entendre que ce manque d’étonnement équivaut pour lui à une tyrannie, à un régime
politique où il y a le moins de libertés.
Ceci nous fait comprendre que vivre sans philosophie est aussi perdre une partie de notre liberté.
La troisième grande partie (ligne 14 à 19), qui sert de conclusion à l’extrait, aborde les bénéfices que
nous apporte la philosophie.
Russell admet que la philosophie diminue nos certitudes à propos de ce
que sont les choses.
Mais tout en réduisant ces certitudes, il nous dit qu’elle « augmente beaucoup
notre connaissances d’une réalité possible et différente.
» C’est à dire que la valeur de la philosophie
permet de diversifier notre vision de ce qui nous entoure.
Russell veux aussi nous montrer que ce qui
est admis par la société n’est pas forcément vrai.
C’est ainsi qu’il parle du « dogmatisme quelque peu
arrogant ».
L’auteur révèle que ce que l’on croit vrai en réalité ne l’est pas et qu’il faut douter de tout
ce qui nous est dit et tout ce que l’on voit.
C’est ce que Russell décrit comme le « doute libérateur »,
ce doute qui va nous livrer de nos croyances traditionnelles.
Finalement, l’auteur du texte va nous dire que faire de la philosophie c’est « montrer les choses
familières sous un aspect nouveau (non familière) ».
Il résume donc dans les derniers mots du texte ce
qu’est la philosophie.
Cette définition paraît en accord avec le reste du texte, car pouvoir envisager les
choses d’une autre façon qu’on les croît, revient à imaginer ce qui paraît familier d’une manière.
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