Principe d'immanence chez Spinoza
Publié le 19/03/2012
Extrait du document
«
impensable tout ce qui est pensable est ce monde ci, que l’on l’appel nature cosmos univers
dieu ou substance etc…
L’horizon total de l’être est immanent au monde et non pas transcendant.
Il banni ainsi
toute idée philosophique de monde des idées chez Platon, ou encore religieuse chez St
Augustin.
Selon Spinoza ce genre de théorie n’est pas fausse à proprement parlé, mais
impensable, la pensée positive n’est que la pensée de l’être positif c'est-à-dire de l’être de ce
monde ci qui est dans son infinité et intemporalité à dieu.
Dieu n’est pas autre chose que cela.
Nous ne sommes que des modes d’attribut de la substance et il nous est impossible de penser
ou d’interagir avec les autres attributs.
De ceci découle ce qui incarne la pensée immanente de Spinoza : Deus sine nature, ou
Dieu est la nature.
Cette conception renversa toute les catégorisations de la pensée occidentale
et ainsi nous incite à nous posé deux questions : Spinoza abaisse dieu à la nature ? Ou bien
élève t’il la nature à dieu ? La réponse est bien entendu ni l’un ni l’autre, puisque par le fait de
mettre la nature et dieu sur un pied d’égalité il enlève toute hiérarchisation qui en découle.
Ces deux questions emploi le schéma conceptuel d’avant Spinoza, or si nous tenons
une pense immanente dans un sens ontologique alors cette distinction n’a pas lieu d’être.
Ce
mise à égalité entraina plusieurs proposition clef de l’éthique
Proposition XV Ethique I : Tout ce qui est, est en dieu, et rien sans dieu, ne peut ni être ni être
conçu.
Proposition XVIII Ethique I : Dieu est cause immanente, mais non transitive de toutes choses.
De ce point de vue, quand Spinoza dit ici, dans la proposition XVIII, que « Dieu est la
cause immanente mais non transitive de toute chose » on peut se demander dans quel sens il
utilise les termes d’immanent et de transcendant.
Il est très clair que, lorsqu’il nie que Dieu est
cause transcendante de toute choses », il veut dire qu’en temps que cause, Dieu n’est ni
spatialement extérieur ni séparé et immatériel.
La proposition XIV de l’Ethique I « en dehors
de dieu, nulle substance ne peut être ni être conçu » Spinoza dit que toutes choses sont en
dieu, et montre clairement que l’immanence de dieu ne signifie pas que celui-ci soit en toute
chose telle l’âme dans le corps.
Il faut plutôt comprendre que toutes choses sont en dieu tel
que le moins universelle dans le plus universelle ou, pour utilisé les propres termes de
Spinoza, telles que les parties sont dans le tout.
L’énoncé de Spinoza, que dieu est la cause
immanente de toutes choses, n’est donc pas l’affirmation que dieu est identique à la totalité de
l’agrégat des choses ; c’est seulement la négation que dieu soit la cause extérieur et séparable,
et par conséquent immatériel, de toute chose.
2) Le second paramètre suivant lequel nous allons étudier ce principe d’immanence est
celui de normativité.
La normativité est un principe permettant de dégager les lois et les
concepts permettant de juger de la beauté d’une œuvre, de la valeur d’une connaissance ou
encore de la moralité d’une action..
»
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