Présocratiques à Platon
Publié le 07/06/2022
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LES PRESOCRATIQUES A PLATON
1-L’ECOLE IONIENNE
Thalès
Le premier philosophe mentionné par l’histoire est Thalès : originaire de la cité de
Milet, située sur la côte ionienne de l’Asie Mineure, il vit aux VIIe et VIe siècles av.
J.-C.
Vénéré
par les générations postérieures comme l’un des Sept Sages de la Grèce, il se consacre à l’étude
des phénomènes astronomiques, physiques et météorologiques.
Selon l’hypothèse qui ressort
de ses recherches, tous les phénomènes naturels constituent des formes diverses d’une
substance fondamentale (sa doctrine s’apparente ainsi au monisme), à savoir l’eau, car il
considère que l’évaporation et la condensation sont des processus universels.
Anaximandre
Anaximandre, disciple de Thalès, soutient pour sa part que le principe premier dont
dérive toute chose est une substance intangible, infinie, insaisissable et indéfinie qu’il appelle
apeiron.
Aussi affirme-t-il que l’on ne peut déceler aucune substance observable dans aucune
chose.
Cette substance, selon lui, est éternelle et indestructible.
Son mouvement incessant fait
naître continuellement les substances plus familières comme la chaleur, le froid, la terre, l’air
et le feu, qui produisent à leur tour les différents objets et organismes qui constituent le monde
que l’on connaît.
Son concept de l’infini annonce le concept moderne d’un Univers infini.
Anaximène
Le troisième grand philosophe ionien, Anaximène, reprend l’hypothèse de Thalès selon
laquelle il existe une substance originelle, mais il désigne l’air, et non pas l’eau, comme
l’élément dont est composée toute chose.
Il estime que les changements auxquels sont soumis
les corps peuvent être expliqués par la raréfaction et la condensation de l’air.
Anaximène est
ainsi le premier philosophe à expliquer des différences qualitatives par des différences
quantitatives, méthode essentielle à la science de la nature.
Dans son ensemble, l’école ionienne a franchi le premier pas décisif menant de
l’explication mythologique à l’explication scientifique des phénomènes naturels.
Elle a
découvert les principes scientifiques de la permanence de la substance, de l’évolution naturelle
du monde et de la réduction de la qualité à la quantité.
2-L’ECOLE PYTHAGORICIENNE
Vers 530 av.
J.-C., Pythagore fonde une école de philosophie à Crotone, en Italie
méridionale, plus religieuse et mystique que l’école ionienne, synthèse de l’antique perception
mythologique du monde et de l’intérêt grandissant pour l’explication scientifique.
Le système
philosophique, connu sous le nom de pythagorisme, intègre des croyances éthiques et
mathématiques à une vision spiritualiste de la vie.
Les pythagoriciens enseignent et pratiquent un mode de vie fondé sur la conviction que
l’âme est prisonnière du corps, qu’elle est délivrée de celui-ci après la mort et réincarnée dans
une nouvelle forme de vie, supérieure ou inférieure selon le degré de vertu auquel elle est
parvenue.
La fin suprême de l’homme serait donc de purifier son âme en cultivant les vertus
intellectuelles, en s’abstenant des plaisirs sensuels et en accomplissant divers rites religieux.
Ayant découvert les lois mathématiques de la gamme musicale, les pythagoriciens en concluent
que les mouvements planétaires produisent une « musique des sphères » et développent une
« thérapie par la musique » dans le but de mettre l’humanité en harmonie avec les sphères
célestes.
Ils identifient la science aux mathématiques, soutenant que toute chose est composée.
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