Présentation de la philosophie de Jean-Jacques ROUSSEAU.
Publié le 27/07/2009
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Jean-Jacques Rousseau est un philosophe français du siècle des Lumières. Il est donc contemporain de Voltaire, Diderot ou d'Alembert.
Rousseau a défini ce que pouvait être la sensation pure : la seule capable de me prouver que j'existe car je me sens exister. C'est une sensation non pas de quelque chose de particulier mais c'est la sensation de sentir "en soi" ; c'est quand la sensation ne s'applique plus à un objet.
C'est un véritable retour à l'origine même de la sensation. Rousseau dit : Je sens que je suis capable de sentir, c'est une capacité nouvelle que je découvre en moi, alors qu'auparavant je ne me savais que capable de porter ma sensibilité sur un objet précis.
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par un chien, et à son réveil, son premier rapport au monde est une sensation encore floue, mal identifiée ;icil'être se resserre sur ce qu'il y a de plus essentiel, il ne sait plus qui il est ni où il est ; seule existe la sensation pure.Trois restrictions sont à noter :--> suite à la plénitude de la sensation pure et à son extraordinaire possibilité de nous faire nous sentir exister, ilest compréhensible que l 'on tente de multiplier les plaisirs dans le but encore une fois de se sentir exister ; leproblème est que cela conduit bien souvent à des débordements.--> un tel sentiment d'existence pose tout de même le problème d'être éphémère ; il ne semble déboucher que surun sentiment d'existence en pointillés.
La conscience sensualiste est une conscience d'exister fragile car si existerc'est sentir, beaucoup vont multiplier les expériences sensibles dans ce but.--> comment ne pas succomber à l'usure de la sensibilité ? Cela est tout simplement dû à une méprise de lasensation pure qui n'est pas la sensation de quelque chose mais la sensation se sentant elle-même.
II.
Rousseau et la politique A.
La propriété privée bannit l'indépendance En effet tant que l'homme cultivait sa propre terre il n'y avait pas de dimension temporelle car il ne calculait pasle quand et le comment il allait vendre ; or dès qu'il y a propriété privée la terre n'est plus le bien de tous doncceux qui se la sont accaparés peuvent avoir un ascendant sur les autres en leur proposant la vente de leursrécoltes ; le calcul entre en ligne de compte, la vie n'est plus orientée que vers le présent mais vers un futur etcela rompt le lien social à tout jamais.Mais Rousseau ne condamne pas la propriété privée intégralement ; en effet elle peut être valable sous troisconditions :
Le travail et non la simple occupation des sols légitiment la propriété privée.
Le besoin de même la justifie car elle doit le contenter mais ne doit absolument pas entraîner le mercantilisme.
On ne possède la terre que si l'on effectue un travail dessus et non pas dans l'absolu.
Mais dès que va être introduite l'idée d'"amour-propre", c'est toute l'apparence extérieure qui vaprendre le dessus et de simple possibilité de pouvoir subvenir à ses besoins la propriété privée vadevenir une fin en soi car elle va marquer la supériorité que l'on peut acquérir sur autrui ; la personneva s'identifier à son "avoir" ce qui va consacrer le règne de l'apparence.
La propriété privée n'a plusrien à voir avec les besoins physiques du départ.Quelles sont les conséquences d'un tel système ?--> La première conséquence est la servitude sociale car il n'y a pas assez de terres pour tous.--> La deuxième conséquence est la pénurie.--> La dernière conséquence est la violence que cette pénurie engendre car ceux qui ne peuvent plus subsisterà leurs besoins mettent en œuvre la violence pour se faire entendre.Ils doivent s'emparer par la force de leurs moyens de subsistance.
Les hommes se trouvent alors dans unesituation dont seul le pacte social peut les sortir ; ici finit l'état de nature et commence l'état civi l. Le pacte d'association est le premier pacte ; au terme de ce pacte les hommes acceptent de se soumettre àdes lois communes ; c'est le passage d'individus isolés à des individus unis.Le pacte de gouvernement est celui que passe le peuple une fois uni avec des magistrats auxquels il confie defaire respecter la loi.
Le pacte de gouvernement intervient quand les individus n'arrivent plus entre eux às'entendre sur les questions politiques.L'association première n'est que le signe de la volonté faire stopper l'état de guerre.Mais le pacte social porte en son sein sa dissolution car il ne sert que les intérêts des riches et de la propriétéprivée et oblige ainsi les pauvres à perdre même ce qui leur reste : leur liberté de décision.
Cela ne pacifienullement le corps social.Or les lois sont instaurées pour mettre fin aux conflits et elles ne peuvent reposer infiniment sur une relation deforce :" Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit etl'obéissance en devoir "Si la loi ne s'appuie pas sur la volonté des sujets, elle ne suffit pas à inscrire l'obéissance dans la durée. B.
Le contrat social La force a par nature un caractère instable ; le plus fort exerce sa domination aussi longtemps qu'il ne rencontrepas plus fort que lui.
Il a donc besoin du droit pour se tirer de cette situation.La soumission n'a pas pour motif la seule force physique mais un principe de légitimité : "je vais me soumettrecar je ne pourrai y échapper mais aussi parce que cela est fondé en droit".Le droit suppose toujours la liberté et son exigence se fait sentir quand la liberté est menacée.
Il est unegarantie de ce qui doit être et de ce qui n'est pas.Là où il existe un rapport de force le droit n'a pas lieu d'être.
Comment un tel acte pourrait-il être à la foiscontingent, nécessaire, contraint et libre ?La volonté générale est ce qui va fonder l'état ; ce n'est pas l'addition des volontés particulières, individuelles.C'est un contrat qui par définition signifie sacrifice de la part de tous les individus, c'est la volonté de tous.
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