Pouvons-nous juger la responsabilité des autres ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
«
Des actes, et non pas les actes eux-mêmes, quoique la justice cherche au mieux à connaître les intentionsmorales de l'accusé (qui demeure innocent jusqu'à preuve du contraire, NB).
Parce que je traite autrui comme un égal libre:
La responsabilité, dit le dictionnaire, c'est l' obligation de répondre de ses actes, de ceux des autres ou d'une chose confiée.
La responsabilité est inséparable de l'acte lui-même.
Elle implique nécessairement laliberté, en même temps qu'elle détermine celle-ci.
Cf Kant, Critique de la raison pure : « (...) l'action est attribuée au caractère intelligible de l'auteur : il est entièrement coupable à l'instant où il ment ; parconséquent, malgré toutes les conditions empiriques de l'action, la raison était pleinement libre, et cet actedoit être attribué entièrement à sa négligence.
»
Même si l'on peut trouver des excuses à une action immorale, nous devons tenir pour libre de cescirconstances l'individu qui l'a commise, sans quoi nous serions à la merci des menteurs.
III ] Mais des limites sont à établir :
La responsabilité est dans l'intention autant, sinon plus, que dans l'acte :
Pour Kant , la morale édicte des obligations concernant l'intention, alors que le droit règlemente seulement les actes extérieurs
La justice ne peut pas juger toute responsabilité, la morale de chacun doit lui permettre de juger lui-même deses actes :
La responsabilité morale suppose deux conditions : 1° la connaissance du bien et du mal; 2° la liberté.
On peut distinguer deux notions de responsabilité : juridique et l'autre relevant de l'éthique personnelle (ex : sije ne donne pas d'argent à un pauvre, suis-je responsable et devant qui ? Ex : une femme qui accouche sousX est dans son droit même si certains penseront que l'action est immorale et irresponsable).
Limites pratiques : je ne peux juger que les actes d'autrui.
La responsabilité pénale est liée à la responsabilité morale (on cherche à punir l'intention délictueuse).Cependant, on ne peut jamais être certains des intentions des gens.
Il faut donc, en amont d'un systèmepénal, inculquer aux citoyens des notions de bien et de mal, et surtout, il faut prendre garde à créer des loisen accord avec la morale (si une loi me disais de tuer celui qui me vole, et si j'appliquais la loi, ne me sentirais-je pas malgré tout coupable ?).
Conclusion :
Nous pouvons tirer de l'étude que nous venons de faire l'idée que le « nous » de l'énoncé ne peut être qu'unepersonne civile, c'est-à-dire une communauté entière.
D'autre part cette communauté ne peut pas mais DOITjuger de la responsabilité d'autrui afin de garantir au maximum la paix.
Cependant, il faut garder à l'esprit qu'ilfaut des règles pour pouvoir juger le plus justement possible, or la responsabilité d'une personne se trouvedavantage dons ses intentions que dans ses actes.
Or, nous ne pouvons témoigner (et donc juger) que desactes.
Ainsi, il faudra chercher au maximum à connaître les intentions, la vraie responsabilité de chacun,sachant que cette tâche sera toujours soumise à une incertitude.
Le meilleur des tribunal reste encore celui denotre conscience, à condition qu'il soit régit par une morale pure de tout intéressement personnel.
Suite de ce devoir (un second et dernier code PassUp vous est nécessaire).
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