Pourrait-on se passer d'Etat ?
Publié le 27/02/2008
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Plusieurs penseurs appartenant à différents courants de pensée se sont essayés à définir la notion d'Etat. Ainsi trouve-t-on des définitions semblant contradictoires sur un sujet qui nous concerne tous, nous qui vivons en société. Les divergences existantes sur la définition même de cette notion se retrouvent immanquablement lors de la question de sa nécessité. L'Etat est-il, oui ou non, nécessaire pour le bon fonctionnement de notre société ? Pourrait-on se passer d'Etat? Nous verrons dans un premier temps que l'expérience nous prouve le contraire, que l'Etat semble absolument nécessaire pour l'existence même de l'espèce humaine. Cependant les critiques pouvant être faite à l'Etat affluent, nous les étudierons et en tirerons des conclusions quant à la possible dissolution de l'Etat. Enfin nous nous intéresserons aux évolutions et changements du comportement des hommes indispensables pour que l'homme et la société tout entière puisse se passer d'Etat.
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La création de cette société sans Etat, Bakounine l'envisage et la justifie par les perversions qu'apportent lesEtats aux hommes.
En effet selon lui les hommes ne sont pas mauvais par nature mais c'est l'Etat qui les rendmauvais.
Ainsi dit-il, si un honnête ouvrier socialiste arrive au sein de l'Etat, ce qui n'est déjà pas commun, alorscelui -ci se muera comme tous les autres politiciens, en homme ambitieux, qui ont vite compris ou était leursintérêts personnels.
Par conséquent l'Etat serait fatalement créateur d'injustice se répercutant directement sur lesclasses les plus faibles.
Marx et Engels vont même plus loin en disant que l'Etat est une institution inventée par labourgeoisie pour assurer sa domination sur la classe des prolétaires.
Bien que remettant totalement en cause lesvertus de la classe dirigeante, cette affirmation n'en reste pas moins infondée.
En effet comme nous le savons unétat se caractérise par ses lois, or les hommes qui font les lois peuvent abuser de leur pouvoir car ils sont tirés parla volonté de préserver leurs classes sociales.
Cela se fera indubitablement au détriment des autres classes et parconséquent les lois deviennent un facteur d'oppression.
Se pose enfin la question de la liberté.
L'Etats possédant le pouvoir absolu sur chaque homme, il est naturelde se demander si celui -ci ne nous prive pas de notre liberté naturelle.
En effet les lois nous interdisent certainsactes et dans ce sens nous privent de notre liberté naturelle de faire ce que l'on veut quand on le veut.
Attentioncependant au sens du mot liberté, car suivre ses passions instinctivement et ponctuellement ce n'est pas être libre.Bien au contraire, c'est être esclaves et dépendant de sa nature physique qui nous dicte alors nos actes en prenanten compte le plaisir immédiat que l'on peut en retirer.
Finalement si les lois sont moralement bonnes, la liberté n'estpas en danger.
Dans le cas contraire, probable si l'on prend en compte le raisonnement d'auparavant, alors oui, laliberté est lésée et le responsable est l'Etat.
Troisième partie Quels sont les prémices nécessaires à l'instauration d'une société sans Etat, à la disparition de ce "monstreplus froid que tous les monstre froid" (pour reprendre les paroles de Nietzsche)? Comme nous l'avons étudié, selonHobbes c'est la société réunissant les hommes ensemble qui est la cause de sa perversion alors que selon Bakouninec'est l'Etat qui en est le responsable.
Le moyen de trancher serait de créer une véritable société sans état etd'observer le résultat.
A première vue cela entraînerait le chaos.
Pourtant max a bien dit que "l'Etat ne sera plusnécessaire après l'instauration d'une société sans classes".
Ainsi donc un équilibrage entre les classes serait unpréalable nécessaire.
Il est vrai que les déséquilibres, de richesses notamment, créent des tensions entre lesgroupes est attise la haine et les jalousies entre les hommes.
Or haine et jalousies ne peuvent persister dans unmonde sans état sous peine de servir à sa destruction.
Mais la nature de l'homme est-elle vraiment faite pour cegenre de Monde? Il paraît évident que les hommes doivent acquérir une grande conscience, une haute estime de l'humanitéavant de se lancer dans une pareille entreprise.
L'amour des autres doit retrouver son juste équilibre avec l'amour desoi.
Or comment éduque-t-on les hommes à cela ? En les rendant justement plus responsables et conscients deleurs actes et des conséquences que cela peut avoir.
Vous me direz que nous le faisons déjà dans l'éducation denos enfants.
Certes mais sûrement pas assez.
L'erreur est de se résigner à considérer l'homme comme une bêteinfâme qui ne sait pas vivre en groupe.
Laissons lui le temps de s'adapter à cette vie, somme toute assez nouvelle,dans une société où il a son rôle à jouer, tant au niveau de la production (travail) qu'au niveau décisionnel.
Onpourrait donc se passer l'Etat.
A nous de veiller à ce que l'humanité ne fasse pas marche arrière, sous la pression dequelques hommes malveillants, et d'attraper notre chance lorsque celle -ci se présente.
Conclusion Ainsi, malgré les critiques pouvant être adressées aux hommes justifiant l'établissement d'un pouvoir fortcapables de les tenir en respect, nous avons vu qu'il était probable que ce soit ce même pouvoir, l'Etat, qui alièneles hommes et les rende mauvais pour les autres.
Finalement les hommes devraient être capables de s'autogérerdans un monde plus juste.
Cet espoir nécessite cependant à préalable: que les hommes aient conscience que leurintérêt et celui de la société tout entière.
Alors les hommes seraient enfin capable de (re)trouver cette liberténaturelle qui leur est si chère.
Alors l'Etat, fatalité ou institutions provisoires?.
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