Pourrait-on reprendre du point de vue d'une psychologie positive le mot de Descartes que l'âme est plus aisée à connaître que le corps ?
Publié le 10/06/2009
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On sait que cette idée est énoncée à la 4e partie du Discours de la Méthode (2e paragraphe) ; on sait aussi que la pensée de Descartes, dans cette 4e partie, est d'allure uniquement métaphysique : il cherche une base à la connaissance et les fondements où il l'appuiera. Il s'agit donc, comme l'indique le texte de la question, d'une transposition et non d'un commentaire direct. Mais pour donner le sens convenable de cette transposition, il est nécessaire de fixer ce que veut signifier métaphysiquement Descartes par la formule proposée. Il va de soi, d'autre part, qu'on entendra par psychologie positive une science des phénomènes psychologiques, dans l'orientation générale des diverses tentatives du xixe et du XXe siècles analyse des faits pour essayer d'en dégager la structure ou les lois. Il apparaît tout de suite que le sens du mot « connaître « ne saurait être le même dans le langage du métaphysicien qui cherche l'essence et l'existence ou dans celui du psychologue, et qu'il est encore différent suivant que l'on envisage — positivement — l'existence ou la qualité des faits, ou bien leur explication. Ces trois points de vue successifs devront fournir la division de la discussion. — Le problème se posera sur les remarques que suggère historiquement le texte du Discours. Plan. — Descartes, après avoir posé comme première vérité l'existence du sujet pensant, en tire l'affirmation de la nature de l'âme, ajoutant que la connaissance en est plus aisée à établir que celle du corps. Affirmation, pour lui, essentiellement métaphysique. Pourrait-on la reprendre, si l'on transposait l'idée d'âme du point de vue tout positif de vie psychologique ?
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- « Ce moi, c'est-à-dire l'âme, par laquelle je suis ce que je suis, est entièrement distincte du corps, et même qu'elle est plus aisée à connaître que lui, et qu'encore qu'il ne fût point, elle ne laisserait pas d'être tout ce qu'elle est. » Descartes, Discours de la méthode, 1637. Commentez cette citation.
- Peut-on dire avec Descartes que " l'âme est plus aisée a connaître que le corps" ?
- J'appelle vices des maladies de l'âme, qui ne sont point si aisées à connaître que les maladies du corps, parce que nous faisons assez souvent l'expérience d'une parfaite santé du corps, mais jamais de l'esprit. [ Cogitationes privatae ] Descartes, René. Commentez cette citation.
- "Or, c'est par le succès de ces combats que chacun peut connaître la force ou la faiblesse de son âme. Car ceux en qui naturellement la volonté peut le plus aisément vaincre les passions et arrêter les mouvements du corps qui les accompagne ont sans doute les âmes les plus fortes. Descartes, Les passions de l'âme, art 48 Parmi les choses, les unes dépendent de nous, les autres n'en dépendent pas. Celles qui dépendent de nous ce sont l'opinion (ici le jugement), la tendance, le désir,
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