Pourrait-on concevoir une justice qui serait rendue par les victimes et non par les juges ?
Publié le 27/02/2005
Extrait du document

L’idée de justice s’assimile à la notion de ce qui est dû, au caractère de ce qui est juste. Dans l’« Ethique à Nicomaque «, Aristote décrit ce qui est juste par rapport à ce qui est injuste c'est-à-dire que selon le philosophe, « on considère généralement comme étant injuste à la fois celui qui viole la loi, celui qui prend plus que son dû, et enfin celui qui manque à l’égalité, de sorte que de toute évidence l’homme juste sera à la fois celui qui observe la loi et celui qui respecte l’égalité. Le juste donc, est ce qui est conforme à la loi et ce qui respecte l’égalité, et l’injuste ce qui est contraire à la loi et ce qui manque à l’égalité «. Or, si pour Aristote, il est en théorie facile de distinguer le juste de l’injuste, quant est-il en pratique ? Qui prône les lois, les sentences (…) qui permettent de choisir entre être juste et injuste ? Les juges sont-ils ainsi toujours justes ? Ne pourrait-on pas inverser les rôles et donner aux victimes le pouvoir de détenir la justice ?
Liens utiles
- Peut-on concevoir un monde sans justice ?
- La justice doit-elle soulager les victimes ?
- Peut-on concevoir la liberté sans la justice ?
- La justice doit-elle chercher à satisfaire les victimes ?
- La justice peut-elle se passer des juges ?