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Pourquoi Rousseau peut-il affirmer: "l'homme qui médite est un animal dépravé". ?

Publié le 27/02/2005

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La société n'est pas conçue par Aristote comme étant en opposition à la nature. Au contraire la société est naturelle, et l'appartenance à une communauté est une « nécessité » sans quoi l'homme serait un être dégradé. « La cité fait partie des choses naturelles, et que l'homme est par nature un animal politique, et que celui qui est hors cité, naturellement bien sûr et non par le hasard [des circonstances], est soit un être dégradé soit un être surhumain. » Les politiques.   2.3 La hiérarchie des êtres.   Dans la hiérarchie des êtres, que l'on trouve chez les Néoplatoniciens et chez Saint Augustin, ce qui différencie l'homme de l'animal est sa raison et c'est aussi ce qui en fait un être supérieur. En ce sens parler de dépravation au sujet de la faculté de pensée est contradictoire dans la mesure où justement c'est cette qualité qui fait de l'homme un être plus noble que l'animal.   Transition : Si nous analysons la faculté de pensée en dehors du conflit nature/culture qui intéresse Rousseau, alors la correspondance entre raison et perversion ne tient pas. Cependant si la faculté de pensée est légitimement considérée comme excellence humaine n'est-elle pas aussi l'origine de sa perte ?
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« et non par le hasard [des circonstances], est soit un être dégradé soit un être surhumain.

» Les politiques. 2.3 La hiérarchie des êtres. Dans la hiérarchie des êtres, que l'on trouve chez les Néoplatoniciens et chez Saint Augustin, ce qui différencie l'homme de l'animal est sa raison et c'est aussi ce qui en fait un être supérieur.

En ce sens parler dedépravation au sujet de la faculté de pensée est contradictoire dans la mesure où justement c'est cette qualité quifait de l'homme un être plus noble que l'animal. Transition : Si nous analysons la faculté de pensée en dehors du conflit nature/culture qui intéresse Rousseau, alors la correspondance entre raison et perversion ne tient pas.

Cependant si la faculté de pensée estlégitimement considérée comme excellence humaine n'est-elle pas aussi l'origine de sa perte ? Troisième partie : Le vertige de la nature humaine. 3.1 Grandeur et misère. « La grandeur de l'homme est grande en ce qu'il se connaît misérable. Un arbre ne se connaît pas misérable.

C'est donc être misérable qui de seconnaître misérable : mais c'est être grand que de connaître qu'on estmisérable.

» PASCAL, Pensées. La supériorité de l'homme sur l'animal et les autres êtres naturels réside dans sa faculté de pensée.

Mais cette supériorité est à double tranchant.

Eneffet au pouvoir de penser s'ajoute la conscience lourde de notre existencemortelle. 3.2 L'animal métaphysique. La pensée et la mortalité poussent l'homme à s'interroger sur sa propre existence.

C'est à l'occasion de cette énigme que ce développe la réflexionhumaine.

« L'homme est un animal métaphysique […] car, sans aucun doute,c'est la connaissance des choses de la mort et la considération de la douleuret de la misère de la vie, qui donnent la plus forte impulsion à la penséephilosophique et à l'explication métaphysique du monde.

Si notre vie étaitinfinie et sans douleur, il n'arriverait à personne de se demander pourquoi lemonde existe, et pourquoi il a précisément telle nature particulière ; mais toutes choses se comprendraient d'elles-mêmes.

» SCHOPENHAUER, Le monde comme volonté et comme représentation. 3.3 La liberté source du meilleur et du pire. Dans la première partie du Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes nous pouvons lire « L'un [l'animal] choisit ou rejette par instinct, et l'autre [l'homme] par un acte de liberté ; ce qui faitque la bête ne peut s'écarter de la règle qui lui est prescrite, même quand il lui serait avantageux de le faire, et quel'homme s'en écarte souvent à son préjudice.

» L'entrée dans l'état civil est rendue compréhensible par l'impossibilité pour l'homme d'en rester à l'état de nature, celui-ci correspondant à une stagnation de son état, à un obstacle aux développements de ses facultés. CONCLUSION De la même manière que la liberté peut être à la source des deux extrêmes le bien et le mal, la pensée peut elle aussi mener l'homme à sa grandeur ou à sa misère.

L'entrée dans la société est irréversible et Rousseau en estconscient ; il ne rêve pas d'un retour aux origines mais met en garde les hommes contre les conséquences néfastesque peut avoir, et a eu, la vie en société.. »

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