Pourquoi refuse-t-on la conscience à l'animal ?
Publié le 29/01/2004
Extrait du document
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conscience morale car on ne peut parler de responsabilité pour un animal car, comme vu précédemment, il n'a pas lacapacité de se constituer comme un et identique.En réalité, alors que l'homme doit pour avoir conscience d'être, produire un véritable effort de réflexion car ce savoirne naît pas avec lui, l'animal, lui, est complètement gouverné par l'instinct.
Toutes ses réactions sont innées et il necherche pas à savoir s'il vaut mieux faire ceci que cela, si ses actes sont dignes ou non d'un animal.
Son instinct luidit de faire ceci et il le fait.
Au contraire, l'homme, qui est conscience, doit sans arrêt réfléchir, s'extérioriser, seprojeter hors de lui, il doit sans cesse se définir.
Alors que l'homme ne peut se définir par son passé car c'est le futurqui lui donnera sens, l'animal est justement son passé qui prend sens par son instinct.Ainsi, l'animal ne peut pas être considéré comme un être moral car il ne peut s'extérioriser, étant replié sur lui-mêmeet il ne peut être responsable ne pouvant se construire comme un et identique à cause de son instinct qui régentesa vie et ses actes sans interruption.
Si de par l'essence de la conscience, on n'admet pas le statut de conscience à l'animal, si on le place donc enposition inférieure par rapport aux hommes, dans ce cas, pourquoi lui accorde-t-on des droits ? Ces droits sont-ilspour autant différents de ceux d'une personne?
Effectivement, tout le monde sait bien que le droit des animaux existe, mais la question est de savoir pourquoi onaccepte qu'ils aient des droits alors qu'on leur refuse la conscience.
S'il existe un droit pour les animaux, même s'ils ne peuvent pas le revendiquer, c'est tout simplement parce qu'ilssont capables d'éprouver les mêmes sentiments que les hommes, c'est-à-dire la souffrance, la douleur, la peine maisaussi la joie, la victoire et le bien-être.
C'est en tant qu'êtres capables de sentiments, bons ou mauvais, que l'onaccorde un droit aux animaux.
En effet, qui n'a pas vu un chien sauter de joie lorsque son maître lui donne sanourriture, qui n'a pas entendu un chat ronronner de plaisir quand on le caresse...
Les animaux savent tout aussibien se défendre, avec leurs crocs ou leurs pattes, que montrer leur plaisir.
Et c'est pourquoi il est tout à faitacceptable que les animaux aient un droit, ce serait même inadmissible qu'ils n'en aient pas.Cependant même s'ils ont un droit, ce n'est pas pour autant le même que le droit des hommes qui leur est accordécar ce ne sont pas des personnes.
En effet, une personne est un être un et identique, grâce à son pouvoir desynthèse, pouvoir qui est une négation pour l'animal, c'est-à-dire que c'est une chose qu'il n'a pas parce qu'elle nelui est pas due, cela ne lui a pas été donné par la nature.
Une personne est aussi un être de moralité et deresponsabilité, ce qui fait défaut à l'animal.
Seul l'homme est capable de se donner des fins à valeur universelle.Enfin, une personne a une dignité de fin et non d'objets ou de valeurs.
On utilise les animaux et on leur fixe un prix,ce qui ne peut être le cas des hommes.Ceci dit, il serait tout à fait inadmissible, voire hors de propos de mettre sur un même plan d'égalité le droit desanimaux et les droits de l'homme, car cela reviendrait à dire que l'homme est un animal et que l'animal est unhomme".
On est tout à fait conscient que cela ne peut en être ainsi car l'animal est un être perdu dans l'en-soiauquel il serait déplacé d'admettre une conscience, vivant toujours dans le besoin que lui prescrit son instinct.
Or,l'homme est tout autre car il a la capacité de se projeter au devant de lui-même, de se constituer comme être deresponsabilité et il est une conscience.
Mettre l'animal au même plan que l'homme reviendrait à faire retomber celui-ci dans l'en-soi et donc à le priver de sa conscience.
Donc, l'animal a un droit parce qu'il peut ressentir dessentiments, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut le mettre sur le même plan d'égalité que les droits de l'homme.
Ainsi, en nous demandant pourquoi nous refusions le statut de conscience à l'animal, nous nous sommes renducompte qu'il était tout à fait impossible de faire autrement.
En effet, de par son essence, la conscience ne peutêtre que refusée à l'animal car aussi bien la conscience comme réflexivité, c'est-à-dire être spectateur de soi etacteur, ou bien la conscience comme acte de synthèse qui permet de se construire comme un et identique, que laconscience comme moralité, autrement dit être capable de se juger et d'être responsable, tout réfute le faitd'admettre la conscience à l'animal.
Enfin, en approfondissant cette étude, nous nous sommes rendu compte quemême s'il n'avait pas de conscience, l'animal aurait un droit, droit qu'il ne faudrait absolument pas dire égal à ceuxdes hommes.
Beaucoup d'individus considèrent les animaux, et en particulier leurs animaux domestiques, comme des êtres à partentière et ils les installent sur le même plan que les hommes, en quelque sorte comme leurs égaux.
Mais peut-onconsidérer l'animal comme l'égal de l'homme ?Peut-on le laisser accéder au statut de conscience au même titre que les hommes ? De par l'essence de laconscience, a-t-on le droit d'attribuer à l'animal une conscience ? Y a-t-il des raisons pour ne pas lui admettre cestatut ?
La conscience est tout d'abord considérée comme réflexivité, c'est-à-dire qu'elle doit pouvoir sortir de l'en-soi pour.
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