Pourquoi nous trompons-nous ?

« pose le problème de la culpabilité.

Peut-on se tromper moralement, se tromper en faisant un choix, en agissant ? Pourquoi nous trompons-nous ? Dans un premier temps nous analyserons le phénomène de l’erreur pour essayer de mettre en évidence sa logique, ses causes.

Nous verrons dans quelle mesure, dans un second temps, la responsabilité du sujet est engagée dans ce processus et en quoi la méthode peut permettre de bien juger.

Enfin nous prendrons en compte le rôle des qualités d’interprétation pour mieux guider notre pensée . Quelles sont les causes de l’erreur ? En premier lieu l’erreur se détermine par son opposition avec la vérité .

La vérité est généralement définie comme la conformité ou la fidélité d'une idée ou d'un jugement avec son objet , autrement dit comme la conformité de ce que l'on dit ou pense avec ce qui est réel.

La vérité est donc seule à ne contredire aucun élément de la réalité, et l’erreur implique donc une certaine faille logique ou une inexactitude par rapport au réel.

C’est ainsi que l’on peut mettre en évidence une erreur qui semble de prime abord conforme avec la réalité, comme le rapporte Platon dans la République : Thrasymaque affirme que « ce qui est juste correspond à l’intérêt du plus fort », puisque dans les différents régimes politiques le plus fort est celui qui gouverne et qu’alors il établit les lois et la justice selon son propre intérêt.

Cependant Socrate parvient à mettre en évidence le fait que considérant le fait que Thrasymaque considère aussi qu’il est juste de « faire du bien à ses amis et du mal à ses ennemis et que l’injuste triomphe toujours face au juste », tout cela n’est pas compatible.

On voit alors bien avec cet exemple que le vrai demeure vrai dans tous les cas alors que l’erreur se révèle toujours comme étant. »