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Pourquoi les hommes font-ils de l’histoire

Publié le 21/09/2018

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histoire

Il ne faudrait pas caricaturer le travail de l’historien ni se méprendre sur ses intentions. Car il ne s’agit ni d’une simple recollection et consignation de faits, d’objets, d’écrits... antérieurs, ni d’une entreprise moralisatrice. L’historien est d’abord un « herméneute » (Paul Ricœur), c’est-à-dire un chercheur du sens d’un ensemble de faits passés ou bien d’une situation présente à partir de ce qui l’a précédée. Il n’est donc pas seulement conservateur mais aussi interprète et créateur. Il n’est pas non plus moralisateur, c’est-à-dire donneur de leçons pour le présent et l’avenir à partir de ce qui s’est passé. Comme l’affirme Valéry dans un autre contexte, « l’histoire justifie ce que l’on veut. Elle n’enseigne rigoureusement rien, car elle contient et donne des exemples de tout » (Regards sur le monde actuel). L’historien montre et sort de l’oubli : à chacun de l’interpréter à son tour et d’en tirer profit ou non, pour la vie présente. La conservation

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« • Problématique L' hist oire n'a-t -elle d'autre finalité que celle de garder et de protéger les traces de ce qui s'est passé avant nous? Ou bien est-elle motivée par des intérêts plus dynamique s, const ructifs pour le pré sent et l'avenir ? • Citations • « La connai ssance historique ne crée pas des fictions, elle raconte et reconst ruit ce qui a été, ce qui est devenu » (Ar on, Dimensions de la conna issance histori que).

• «T oute l'histoire est fausse, et d'ailleurs inutile.

Elle ne séduit pas mon esprit [ ...

] La science est néce ssairement transmissi ble.

La philoso­ phie est chose rigoureusement personne lle.

Mais on ne peut transmettre l' hist oire , ni en faire une chose personnelle » (Valéry, Conversations sur l' hi stoir e).

• «L a vie a besoin d'être servie par l'hist oire », mais « un exc ès d'h is­ toire nuit au vivant » (Nietz sche, Considérations intempestives, Il, § 2).

CORRIGÉ [I ntr oduction ] S'i l est une connai ssance qui s'attache à la conse rvation du passé, c'est bien l'hist oire .

Des documents d'archives aux témoignages et aux restau­ rati ons de vestiges anciens, en passa nt par les musées d'hist oire célébrant la mémoire collective, l'étude du passé des sociétés humaines semble en effet tout mettre en œuvre pour que l'on ne perde pas la trace des généra­ tions et des événements antérieurs.

Mais la fina lité de l'histoire se résume-t-elle à l'action, certes louable mais en définitive statique, de cons ervation ? [1 .

L'his toir e entend conserver le pa ssé] [1.

La matière du travail historique] Depuis Henri Irénée Marrou, l'histoire se définit classiquement comme la «conna issance du passé humain ».

Or, pour conna ître, il faut avoir matière à conna ître.

Le travail de l'historien s'appuie ainsi sur des témoi­ gnage s, des vestige s, des archive s, bref, sur des souvenirs et des docu­ ments ou traces d'un passé révolu.

Afin que leur déchiff rage se pérenni se, il faut pouvoir léguer ces traces aux générations futures.

C' est le rôle des. »

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