Pourquoi la politesse est-elle une marque de respect qui régit la vie en société ?
Publié le 22/11/2011
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La politesse est une marque. La marque d'une structure. Et c'est cette structure qui régit notre société. La politesse définit les règles de bienséance imposées par un code. Ce code nous viendrait d’un héritage de nos sociétés antérieures, et qui aujourd’hui semble délaissé par les générations futures. Pourtant la politesse à ses fonctions, on pourrait même parler d’utilité face à la vie en société. On peut se demander alors pourquoi la politesse est-elle une marque de respect qui régit la vie en société ? Aujourd’hui, que marque-t’elle ? A t’elle la même signification pour tous malgré un code universel ? Et qu’elle est la frontière entre respect et politesse. Pour répondre à ses questions sur la place qu’occupe la politesse en société, je commencerais par définir ces origines, puis je démontrerais le plus explicitement possible ce qu’elle engendre consciemment mais aussi malgré elle pour terminer par établir l’ambiguïté qu’elle présente avec le respect sous différents points de vue.
«
réapparaît, le vouvoiement revient.
Puis il fut de nouveau contesté lors des révoltes de 1968,
où encore une fois le peuple revendiquait ces droits et son désir, à défauts de liberté, d’égalité.
Aujourd’hui, la société n’est pas révoltée, et conserve la marque de vouvoiement autant,
comme marque de respect que comme marque de protection, mais surtout par habitude.
On
remarque que la politesse connaît des hauts et des bas selon les époques mais serait aussi très
différente selon les moyens d’éducation et le niveau social.
La politesse apparaît comme une tradition de l’humanité.
On pourr ait définir comme une
vertu, or on ne naît pas vertueux, on le devient.
Ainsi, c’est par la culture et l’éducation que
nous avons reçues que nous apprenons les règles de politesse.
Pour exemple, dans La vie est
un long fleuve tranquille d’Etienne Chatiliez , le réalisateur démontre clairement l’opposition
sociale entre les deux familles.
Les valeurs intégrées n’ont rien à voir, mais comporte chacune
leur utilité face à leur mode de vie.
Pourtant l’homme n’étant pas identique, se forge, par son
expérience qu’il aura acquis de sa confrontation au monde, aux autres, et avec son
environnement social, sa propre idée de la politesse et du respect.
L’éducation passe
également par l’apprentissage scolaire qui confronte l’enfant à des règles conservant l’identité
d’au trui.
En effet, à l’école une hiérarchie est bien présente ; certains ont le pouvoir de
décision, l'argent, les responsabilités, les soucis c’est -à -dire les parents, l’administration et les
professeurs.
Les autres ont un pouvoir consultatif: les enfants, l es élèves.
On peut leur
demander leur avis ou pas, mais dans tous les cas, leur avis est consultatif et la décision finale
appartient aux parents ou aux professeurs.
En général, cette situation est acceptée.
Les élèves
peuvent contester une décision, mais ils doivent argumenter et rester polis, respecter les
règles.
Ce n’est pas pour autant que le respect ne doit pas être exprimé réciproquement.
Le
professeur se doit d’être poli et respectueux de la personne, et si l‘élève veux contester son
obligation de politesse envers un supérieur, il faudra qu’il puisse prouver que ce supérieur n'a
pas été respectueux, qu'il a enfreint les règles et que c'est ce qui justifie son manquement aux
règles de politesse.
Par exemple, un parent, un professeur ne doit pas insult er ou violenter un
élève car il enfreint les règles et alors rompt le contrat implicite de « Je t'obéis si tu me
respectes » et « Je te respecte et mes ordres seront bienveillants.
» Pour illustrer, je prendrai
un extrait de l’interview de Laurence Filisetti, écrivain et psychologue.
« Il faudrait que les
professeurs s’assurent que les enfants connaissent les codes de politesse où du moins ce qui
est attendu à l’école et surtout ne pas tomber dans le “Ils savent de toute façon parce que
leurs parents leur ont appris tout ça“, s’assurer que les codes sont identiques, ne pas tomber
dans le malentendu, pour ne pas se dire “Il me provoque alors que peut être il ne sait pas ce
qui est attendu à l’école .
» En effet, le professeur se doit de donner des ordres bienveillants,
justifiés et justes en s’assurant que l’élève assimile les attentes du professeur.
L’éducation porte un rôle très important, dans le cadre familial autant que scolaire, dans
l’apprentissage des bonnes manières.
Dans cette seconde partie, je démontrerais que c’est ces
manières qui forge la politesse et qui fonde ainsi les bases de la civilité, permettant alors de
s’adapter et de s’intégrer dans la vie en société autant que d’affliger une manière universelle
de considérer les autres individus.
La société actuelle est un condensé de populations en frottements continuels les uns
aux autres.
Sans marque d’égard mutuel, la liberté de tous est perturbée.
Comme le
symbolisent le proverbe « Ma liberté s’arrête là où celle des autres commence.
» Il s’agi t de
définir des limites afin de ne pas empiéter sur la liberté des autres.
On remarque que l’utilité
de la politesse en société fut déjà ressentie, ainsi Montaigne écrit au XVIe siècle « La
politesse coûte peu et achète tout.
» Dans son œuvre Essai (I, XI II) en signifiant que la
politesse demanderait finalement peu d’efforts, et ne pourrait être, en retour, que bénéfique.
Plus tard au XVIIIe siècle, Voltaire annonce que « La politesse est à l’esprit ce que la grâce.
»
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