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Pourquoi faudrait-il rechercher la vérité ?

Publié le 15/02/2005

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Pourtant, il faut être attentif à l'impératif que pose la question : il s'agit moins de se demander pourquoi on cherche la vérité que pourquoi il y pourrait y avoir une exigence (de la raison, de la société, etc.) à chercher cette dernière.  Il s'agit donc de s'interroger sur la valeur (à cause du conditionnel) de cette exigence. A quel titre, à cause de quoi la rechercher de la vérité correspondrait-elle à une exigence ? Et de quelle nature cette exigence pourrait-elle être ?   Problématique               Qu'est-ce qui pourrait exiger, selon un impératif catégorique du « il faut », que l'on doive rechercher la vérité, c'est-à-dire s'élever au-dessus de l'opinion pour atteindre non pas seulement la croyance mais la certitude ? Quelle valeur peut-on donc attribuer à cet impératif ? Peut-on passer, légitimement, de l'impératif hypothétique (cf. le conditionnel) à un impératif catégorique de sorte que la recherche de la vérité serait assimilable non pas seulement à un droit mais à un devoir ? C'est donc la valeur et la nature de cet impératif qui sont ici mises à la question.

 

® Il semble a priori que l’on est une exigence de vérité : on ne tolère pas le mensonge, on développe des techniques scientifiques de plus en plus pointues afin d’améliorer nos connaissances sur le monde, et plus largement. Il semble donc que le mouvement vers la vérité soit une réalité.

® Ce qu’il s’agit d’interroger ici c’est à la fois la source et la fin de ce mouvement vers lequel l’on cherche le vrai, et non pas seulement la croyance. Pourtant, il faut être attentif à l’impératif que pose la question : il s’agit moins de se demander pourquoi on cherche la vérité que pourquoi il y pourrait y avoir une exigence (de la raison, de la société, etc.) à chercher cette dernière.

® Il s’agit donc de s’interroger sur la valeur (à cause du conditionnel)de cette exigence. A quel titre, à cause de quoi la rechercher de la vérité correspondrait-elle à une exigence ? Et de quelle nature cette exigence pourrait-elle être ?

Problématique

            Qu’est-ce qui pourrait exiger, selon un impératif catégorique du « il faut «, que l’on doive rechercher la vérité, c’est-à-dire s’élever au-dessus de l’opinion pour atteindre non pas seulement la croyance mais la certitude ? Quelle valeur peut-on donc attribuer à cet impératif ? Peut-on passer, légitimement, de l’impératif hypothétique (cf. le conditionnel) à un impératif catégorique de sorte que la recherche de la vérité serait assimilable non pas seulement à un droit mais à un devoir ? C’est donc la valeur et la nature de cet impératif qui sont ici mises à la question.

 

« contre, ou en tout au-delà des préjugés : il est digne d'éloge en ce sens qu'il estsuffisamment courageux et déterminé pour s'aventurer sur un sentier difficile.

En ce sens,la recherche de la vérité aurait son origine dans autre chose qu'elle-même, sa finalité luiserait extérieure : on recherche la vérité pour être reconnu comme savant, voire comme ungéni par exemple. · En ce sens, la valeur du « il faut » reste de nature hypothétique : c'est-à-dire qu'il prend toujours la forme d'une « si…alors ».

On comprend en ce sens qu'on peut tout à faittrouver nombre de raison à cet exercice périlleux de recherche de la vérité. · Elle est ce par quoi l'esprit s'élève, ce qui fait que l'on passe légitimement de la croyance à la certitude, du préjugé à la connaissance, c'est-à-dire à l'actualisation de sapropre pensée.

Rechercher la vérité, c'est alors devenir un être autonome, capable depenser par lui-même, et reconnu comme tel par ses semblables. · On comprend alors dans cette perspective que la recherche de la vérité reste un droit plus qu'un devoir. II- La valeur de cet impératif : une disposition naturelle · Pourtant, la recherche de la vérité semble correspondre à une exigence tout autre et bien plus naturelle que simplement instituée, de convention.

En effet, on peut tout à faitaffirmer que la vérité doit être rechercher au sens où on ne peut pas faire autrement :nous sommes disposer naturellement à cette recherche, qui est plus profondément unequête de sens. · Schopenhauer disait ainsi que « l'homme est un animal métaphysique » (Le monde comme volonté etcomme représentation).

On pourrait interpréter laformule de la façon suivante : l'homme a unedisposition naturelle qui le fait vouloir la vérité, c'estd'ailleurs ce qui l'entraîne sur les chemins dangereuxde la métaphysique et qui le pousse à vouloirconnaître, l'âme, le monde ou encore Dieu.

Il fautdonc qu'il faille chercher la vérité selon unedisposition naturelle, qui correspond plusprofondément à une quête générale de sens. · En effet, nous ne contentons pas d'être, nous existons : exister, c'est être si l'on veut, mais en unsens qui n'est pas le même que pour les choses.C'est être pour un sujet, c'est-à-dire pour quelqu'uncapable de s'interroger et de réclamer pour ce quiexiste une justification, ou encore la vérité de sonêtre. · Dès lors, c'est en ce sens qu'il faudrait rechercher la vérité : pour faire taire cetteinquiétude inhérente à notre existence quant à lasignification et au devenir des choses, du monde, et plus encore de notre propre être. · La source et la finalité seraient donc les mêmes : cette inquiétude et cette soif de connaissance inhérente à notre nature.

En ce sens, elle s'apparente plus à un devoir qu'àun droit, mais elle reste singulière et particulière.

Un individu, en définissant la source del'impératif comme un mouvement naturel, serait donc semble-t-il tout à fait en droit derefuser ou de ne pas ressentir ce besoin.

Cette impératif reste donc de fait hypothétique.On ne peut pas exiger d'un être particulier qu'il s'achemine ver la vérité, puisqu'après toutcette inquiétude et cette soif de connaissance reste singulière, individuelle (même si ellesemble être partagée par tous les individus).

On en reste alors au conditionnel :« pour…alors il faudrait… ». III- Un devoir pour l'humanité · Cependant, on ne peut, en toute rigueur, en rester à cette individualité, tend le désir de vérité correspond à une tendance vers l'universalité et l'exhaustivité.

On pourrait, et cede droit, définir l'impératif de rechercher la vérité comme étant un impératif catégorique,qui plus est d'ordre moral. · En effet, on ne parle pas de trouver la vérité mais bien de seulement de s'investir dans sa recherche, ce qui est tout à fait différent.

Si l'on ne peut pas exiger de chacun qu'iltrouve la vérité, on peut néanmoins exiger, au titre de l'humanité de l'homme et de lapossibilité de tout progrès, que chacun (non pas en tant qu'individu mais en tantqu'homme) que « il faut impérativement chercher la vérité ». · Il ne faut donc pas se contenter de l'opinion, ni de l'illusion : pour que l'humanité soit. »

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