Pourquoi croyons-nous ?
Publié le 31/05/2022
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«
POURQUOI CROYONS-NOUS
INTRODUCTION : Croire, c’est accepter quelque chose sans preuve
Problématique : pourquoi l’homme a-t-il besoin de croire ? Quelles missions
remplissent nos croyances ?
I.
Nous croyons car cela répond à nos besoins
1.
Les croyances répondent à notre besoin de réponse
L’homme cherche à répondre aux questions qu’il se pose sur le monde.
Y répond par le savoir.
Quand savoir
n’est pas possible, comble par croyance.
L’homme refuse le fini de son savoir donc il a besoin de croyance
> Kant nous rappelle en fait que nous sommes des animaux qui avons besoin de croire, car nous ne pouvons
pas nous contenter du fini, du limité, des phénomènes mesurables que la science quantifie.
Il nous faut plus,
nous aspirons à l’illimité, à l’inconditionné, et c’est pourquoi nous croyons.
Sous certaines conditions, il se
trouve même que cette croyance, que Kant nomme « l’usage régulateur des idées de la raison » (Dieu, le
monde, le moi), peut réguler notre effort pour connaître, pour vivre, pour progresser
= religion avec création du monde.
2.
Les croyances répondent à notre besoin d’être rassuré
Peur d’un manque de réponse ou peur d’une réponse qui nous ferait du mal.
Donc besoin d’une réponse
rassurante, qui tient alors de la croyance.
= besoin de croire que l’autre nous aime dans une relation, car peur qu’il ne nous aime pas (ce qui
empêcherait alors la relation).
3.
Les croyances répondent à notre besoin de liberté
Le savoir est limité alors que la croyance est sans limite.
Croire, c’est avoir une liberté de penser, et nous
avons besoin de penser.
Imagination.
Fait partie de nos caractérisées uniques
> Platon, Protagoras : « L’homme est le seul des animaux à croire à des dieux.
»
= mythologie
II.
Nous croyons car il est impossible d’avancer sans croyance
1.
Notre vie est faite de croyances
Société faite de croyances : déterminées par l’enfance, par l’éducation, par l’école
> Nietzche : « La métaphysique, la morale, la religion, la science, sont considérées comme des formes
diverses de mensonge : il faut leur aide pour croire à la vie.
»
2.
La position de celui qui ne croit jamais sans preuve : il est bloqué
Raisonnement par l’absurde : celui qui a besoin que tout dans le monde soit justifié par des preuves se
retrouve tétanisé dans toutes les situations où il n’y a pas de preuve.
Et quand bien même il y a des preuves,
il faut les croire.
Sans un minimum de confiance admis, vie de paranoïa et impossibilité d’avancer.
Et même lorsqu’il ne croit pas à quelque chose, il croit à sa non-existence.
Donc impossible de ne pas être
dans un schéma de croyance.
> Chateaubriand : « On est bien près de tout croire quand on ne croit à rien.
»
= lorsqu’on est enfant et que nous avons peur du noir, nous croyons nos parents lorsqu’ils disent que rien de
nous arrivera pendant la nuit, alors que nous n’en avons aucune preuve, mis à part l’expérience des nuits
précédentes.
Si nous ne les croyons pas, nous ne pourrions jamais dormir.
3.
Nous pouvons avoir le savoir grâce à la croyance
La croyance n’est pas forcément l’antithèse du savoir : on peut aussi considérer que croire est un moindre
degré du savoir.
En effet, compliqué de tout savoir dès le départ.
Il faut admettre une certaine base de
croyance pour avancer dans la réflexion.
= dans un débat, il faut croire une partie de ce que propose l’interlocuteur pour suivre son raisonnement
Parfois, cela peut même aboutir à un certain savoir : en travaillant ce qu’on croit, on peut acquérir de
nouvelles connaissances.
= dans science, résultat bon pour raisonnement faux ou non prouvé.
»
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