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pour lui une importance si primordiale qu'il donne à son système le nom d'organicisme.

Publié le 21/10/2012

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pour lui une importance si primordiale qu'il donne à son système le nom d'organicisme. L'investigation de l'Univers par l'homme a toujours été de l'ordre de l'analyse, il est temps d'en faire une synthèse organique. (La science et le Monde Moderne, 1926; Aventures des Idées, 1933). Tout objet n'est que succession d'événements, mais l'objet inanimé n'est que répétition sans changement alors que, dans le vivant, la répétition est caractérisée par le changement. Le premier ne peut être affecté que par une causalité extérieure; le second est d'abord affecté par une causalité intérieure. Chez l'homme, le pôle physique (causalité extérieure) est déterminé; le pôle mental jouit du libre-arbitre: « Le corps est cette portion de nature avec laquelle chaque instant de l'expérience humaine coopère intimement. « (Modes de Pensées, 1938.) De là la grandeur cosmique de « vivre « au sens humain du mot : dans la perspective immense de l'évolution, cet ordre constitue ce que Whitehead appelle l'ordre esthétique. Il est non seulement le sommet et la justification du monde, mais encore il est basé sur la valeur intrinsèque présente et sur l'addition constante de nouveauté. La pensée de Whitehead, qui fut un des plus grands philosophes anglo-saxons de notre siècle, évolua et s'enrichit pratiquement jusqu'à la veille de sa mort. Cette conclusion d'un de ses cours le caractérise: « Aussitôt que vous demeurez satisfaits d'idées primitives, de propositions primitives, vous avez cessé d'être philosophe. « PAUL GINESTIER JAMES William ( 842- r 9to) fut l'un des initiateurs de la philosophie américaine indépendante. Reprenant le Pragmatisme dont C. S. Pierce avait posé les jalons, il en fit un système cohérent et particulièrement adapté à la vie moderne. Il fut de plus un pionnier dans le domaine de la psychologie expérimentale. Outre son célèbre traité sur le Pragmatisme (1907), on lui doit les Principes de Psychologie (1890), une profession de foi intitulée La Volonté de Croire ( 897) et un ouvrage sur l'Expérience religieuse (1906). Le point de départ du pragmatisme est une définition fonctionnelle de la vérité : est vrai ce qui est pratique, utile ou efficace. « Dire le chemin, c'est définir la chose; ainsi la vérité n'est au fond que cheminement. « Cela entraîne tout naturellement un relativisme : le vrai a des degrés et n'existe que par rapport à l'homme, d'où le rejet pur et simple des concepts d'absolu, d'inconnaissable et d'infini. Nous trouvons là un des exemples de cet anthropomorphisme conscient et organisé qui caractérise la pensée pragmatique et qui remonte à Protagoras. Cette perspective restreint considérablement l'étendue des réflexions humaines, excluant a priori toute métaphysique pure afin de la remplacer par une « métaphysique de l'expérience «, d'ailleurs condamnée par l'Église; elle n'est cependant pas entièrement dévalorisante car, s'il perd la métaphysique et toutes les notions connexes, le pragmatiste cherche toujours à avoir une perspective synthétique sur les connaissances humaines vraies et, à l'exemple de William James, s'efforce sans cesse de l...

« 1 mologie, logique, psyclwlogie, morale, politique, esthétique, éducation, religion.

De ses très nombreux écrits, on peut citer : Ethics ( 1908), en collaboration avec J.

H.

Tufts; How we think (1910); Democracy and Education (1916); Reconstruction in Philo­ sophy (1920); Human nature and Conduct (1922); Experience and Nature (1925 et 1929); The Quest for Certainty (1929); The sources of a Science of Education (1929); Art as Experience (1933); A Corn­ mon Faith (1934); Liberalism and Social Action (1935); Experience and Education (1938); Logic : the Theory of lnquiry ( 1939).

Partout Dewey soutint la thèse de l'efficacité de la pensée humaine.

Par son enseignement et ses écrits, il contribua puissamment au succès de l'éducation progressive aux Etats- Unis.

Plutôt que de poser une fin lointaine et peut-être inaccessible, il préférait demander aux lwmmes de poursuivre des « fins-en­ vue-de », des fins qui étaient des tour­ nants dans l'action et devaient être dépassées.

La morale humaine s'invente ainsi progressivement, tout comme le savoir humain, et s'éprouve au contact de l'expérience.

Toute connaissance est prospective; elle regarde vers l'avenir et veut sy éprouver.

Une croyance métaphysique soutient cette théorie, la croyance que le monde est en plein devenir et que la pensée peut y jouer un rôle créateur.

Aussi Dewey appelle-t-il sa doctrine un « instrumentalisme », parce que la connaissance et la conduite y apparaissaient comme des instruments d'adaptation à l'expérience autant que comme des instruments de transformation de l'expérience.

Cet instrumentalisme, Dewey le considérait comme issu non de la philosophie anglaise traditionnelle, mais du néo-kantisme de Bradley et de Bosanquet.

SANTAYANA George (1863-1952) opposa à l'instrumentalisme de Dewey l'idéal d'une sagesse où la valeur est dijinie par son caractère subjectif et désintéressé.

Né en Espagne, élève puis collègue de Royce et de James, il se retira en Italie où il mourut.

Son œuvre, très variée, comprend de nombreux tra­ vaux de philosophie tels que : The BOLZANO Bernard (1781-1848) Dans les quatre volumes de sa Wissen­ schaftslehre ( 1837), il fit œuvre, à la fois, de mathématicien et de logicien.

Ses recherches annoncent celles des logi­ ciens contemporains : Bolzano se pré­ occupa, en effet, d'échapper au psyclw­ logisme et prétendit considérer les repré­ sentations et les propositions en elles­ mêmes, abstraction faite des processus psyclwlogiques auxquels elles sont liées.

Ainsi procède la géométrie, qui ne prétend pas « convaincre » mais dé­ couvrir les relations logiques entre les idées.

Tout jugement contient une a.ffir- Life of Reason (1905-06); The Realm of Being (1923-40), d'esthé­ tique, de critique et même des ouvrages littéraires: Le Dernier Puritain (1935).

Œuvre où le subjectivisme se superpose de manière paradoxale à un réalisme qui tient la matière pour seul agent causal.

La pensée est dijinie comme origine des valeurs et la raison comme effort pour dijinir un idéal humain.

L'esprit est illuminé par la contem­ plation des essences dont il est la source.

Expérience -celle, par exemple, de l'art -à travers laquelle l'homme échappe au chaos et atteint à une activité proprement humaine.

( H.D.) MARITAIN Jacques (né en 1882) a été professeur de philosophie à l'Institut Catlwlique de Paris, sa ville natale, à partir de 1914, à l'Université de Princeton ( 1941-42), à Columbia Universiry ( 1941-44), ambassadeur de France auprès du Saint-Siège (1945-48), et, de nouveau, professeur à l'Uni­ versité de Princeton depuis septembre 1948.

Il a écrit dans Confession de foi : «J'ai été instruit, Pendant mon erifance, dans le « protestantisme libéral ».

Ensuite j'ai connu les divers aspects de la pensée laïque ...

Avant d'être pris par saint Tlwmas d'Aquin, les grandes influences que j'ai subies sont celles de Charles Péguy, de Bergson, de Léon Bloy; c'est un an après avoir connu Bloy, et en l'ayant clwisi pour parrain, que nous reçûmes le baptême catholique.

C'est après ma conversion au catlw­ licisme que je connus saint Tlwmas.

Moi qui avais voyagé avec tant de passion parmi toutes les doctrines des philosophes modernes, et n y avais rien trouvé que déception et grandioses incer­ titudes, j'éprouvai alors comme une illumination de la raison; ma vocation philosophique m'était rendue en pléni­ tude.

Malheur à moi si je ne tho­ mistise pas, écrivais-je dans un de mes premiers livres.

Et depuis trente ans de travaux et de combats, j'ai cheminé dans la même voie, avec le sentiment de sympathiser d'autant plus profondément avec les recherches, les découvertes, les angoisses de la pensée moderne, que j'essayais dy Jaire pénétrer davantage les lumières qui nous viennent d'une sagesse élaborée par les siècles et qui LE LOGICISME motion dont la valeur est indépendante du sujet qui l'énonce.

Nous retrouvons chez Husserl, au début de sa carrière, le même refus du psyclwlogisme.

Si la filiation est certaine, il semble que Bolzano se soit satisfait d'un logicisme dont Husserl, pour sa part, eut grande peine à se défaire.

( H.D.) MEINONG Alois Von (1853-1921) qui fut, comme Husserl, l'élève de Brentano, développa une « théorie de l'objet » qui répondait à des préoccu­ pations voisines de celles de l'auteur des résiste aux fluctuations du temps...

» Jacques Maritain a publié notamment : La philosophie bergsonienne ( 1914) ; Art et scolastique (1920); Théonas ou les entretiens d'un sage et de deux philosophes sur diverses ma­ tières inégalement actuelles ( 1921); Antimoderne ( 1922); Trois Réfor­ mateurs ( 1925); Primauté du spi­ rituel ( 1927); Réflexions sur 1 'in­ telligence et sur sa vie propre ( 1929) ; Religion et culture ( 1 930) ; Le songe de Descartes (1932); Distinguer pour unir ou Les degrés du savoir (1932); De la philosophie chrétienne ( 1933) ; Du régime tem­ porel et de la liberté (1933); Sept leçons sur l'être ( 1934) ; La philosophie de la nature ( 1935); Frontières de la poésie et autres essais (1935); Humanisme intégral (1936); Quatre essais sur l'esprit dans sa condition charnelle (1939); De la justice politique ( 1940) ; A travers le désastre ( 1941) ; Christia­ nisme et démocratie (1942); Les droits de l'homme et la loi natu­ relle ( 1942) ; De Bergson à Thomas d'Aquin, Essais de métaphysique et de morale (1944); Principes d'une politique humaniste (1944); A tra­ vers la victoire ( 1945) ; L'éducation à la croisée des chemins (1947); Raison et Raisons ( 194 7) ; Court traité de l'existence et de l'existant (1947); La signification del 'athéisme contemporain ( 1949); Neuf leçons sur les notions premières de la phi­ losophie morale ( 1951) ; Approches de Dieu (1953); Creative intuition in art and poetry (1953); L'homme et 1 'Etat ( 1953).

OLIVIER LACOMBE LACOMBE Olivier (né en 1904) Né à Liège.

Il a consacré la plupart de ses ouvrages à l'étude des philo­ sophies orientales.

Après avoir publié : L'Absolu selon le Vedânta (1937), La Doctrine Morale et Métaphy­ sique de Ramanuja (1938), Exis­ t"'nce de l'Homme (1951), il prépare actuellement Chemins de l'Inde et Philosophie Chrétienne.

Logische Untersuchungen.

Le pro­ blème était, pour eux, de dépasser la conception de l'objet qui fut celle des philosophes empiristes ( Meinong a con­ sacré plusieurs études à la philosophie de Hume).

Ainsi Meinong, s'efforçant de concevoir l'objet indépendamment de toute position d'existence, le dijinit-il comme « l'objectif » que vise non seulement le jugement, mais aussi la croyance et le sentiment.

Tout objet, qu'il soit ou non donné dans l'expérience, et même si sa notion implique contradiction, peut être objet de connaissance.

Entre les objets ainsi dijinis, Meinong chercha à établir. »

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