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Pour bien agir, faut-il connaître ce qu'est le bien ?

Publié le 05/09/2004

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La connaissance du Bien suffit à son accomplissement. On ne peut pas à la fois vouloir le connaître et contredire cette volonté en agissant mal. La source source du Mal est donc l'ignorance. Nul n'est méchant volontairement disait déjà  Socrate. Connaître l'essence du Bien, c'est forcément agir conformément à lui. MAIS, on peut penser le Bien et mal agir. Soit parce que nos penchants naturels nous y poussent. soit parce qu'on le choisit volontairement après avoir estimé qu'on en tire un plus grand bénéfice qu'en agissant en vertu du Bien.

 Les fonctionnaires du régime de Vichy se trouvaient parfois confrontés à des situations où la loi d'État, qu'il était de leur devoir d'appliquer, contredisait les droits de l'être humain, qu'ils ont pour devoir de respecter. Où était le bien ? N'obéir qu'à l'État leur était le plus utile ; mais la moralité ordonnait parfois de transgresser la loi. Le bien utile se distingue parfois du bien moral ; mais toujours la connaissance du bien semble devoir diriger l'action.

  • 1. LA FORCE DU BIEN

 A - L'attraction du bien  B - Bien agir en toute ignorance

 

  • 2. LA FORCE DU MAL

   A - Savoir ce qu'est le bien, savoir ce qui est bien, savoir si c'est bien  B - Connaître le bien et faire le mal

« tyrannie du supérieur par l'inférieur, l'homme devient esclave des désirs sans frein ; c'est pourquoi il estnécessairement malheureux.

Il devient incapable de jugement, d'honneur, et, au lieu d'être maître de soi, il estsoumis à ce qu'il y a de plus bestial en lui. Céder aux passions, au désir, rêver d'être tyran est donc en fait rêver d'être impuissant, confondre ce qui estagréable avec ce qui est bon.

Nul ne peut être véritablement maître des autres sans être d'abord maître de soi.

Leprojet d'hommes comme Calliclès est contradictoire : on ne peut à la fois être soumis à ses propres désirs et libre, être maître et serviteur. Le « Grogias » filait la métaphore des deux tonneaux.

L'homme maître de lui-même, ordonné, est celui qui sait combler ses désirs sans leur céder, accorder au corps ce qu'il faut.

L'homme tyrannique poursuit sans trêve desplaisirs nouveaux, comme on verse du liquide dans un tonneau ; mais ce que ne sait pas cet être de la démesure,ce qu'il ne veut pas voir, c'est que sa conduite déréglée en fait un « tonneau percé ».

Il peut sans fin accumuler lesplaisirs : il ne sera jamais comblé, et s'épuisera en pure perte. Le dérèglement est donc d'abord une faute de jugement : c'est une incompréhension de ce qu'est le bien véritable,une confusion entre bon & agréable.

Ainsi, il est clair que « Nul n'est méchant volontairement ».

Eclairer les intelligences, c'est ipso facto redresser les conduites. Mais puisque l'injustice est une maladie de l'âme, une perversion de l'ordre, alors la punition est leremède approprié.

Le châtiment est conçu par Platon comme analogue du médicament.

On accepte la souffrance physique pour se soigner, pour réparer un mal, parce qu'on sait que le traitement enduré est finalement bénéfique.

Ildoit en aller de même pour l'âme : la souffrance endurée, là encore, doit être comprise comme nécessaire au rétablissement d'un équilibre que l'injustice avait compromis.

C'est pourquoi, aussi paradoxale que paraisse la thèse,« il est pire de ne pas être puni que de l'être ».

L'homme injuste impuni est semblable au malade abandonné à son sort. Platon inaugure la grande tradition de l'ascétisme.

En un sens, toute notre morale est restée imprégnée des thèses platoniciennes, et il n'y a guère que Nietzsche pour avoir reconnu en Calliclès un modèle. ¦ La connaissance du bien en soi doit guider l'action humaine en général.

Ainsi.

s'établit la nécessité du philosophe-roi.

Puisqu'il connaît le bien, le philosophe doit diriger les hommes vers ce bien qu'ils ne savent voir. « Tant que les philosophes ne seront pas rois dans les cités, ou queceux qu'on appelle aujourd'hui rois et souverains ne seront pasvraiment et sérieusement philosophes [...] il n'y aura de cesse auxmaux des cités, ni, ce me semble, à ceux du genre humain.

» Ainsi que le rappelle Léo Strauss en tête de son ouvrage « La cité et l'homme », la tradition tient Socrate pour le fondateur véritable de la philosophie politique.

Cicéron aurait dit de lui qu'il « fut le premier à faire descendre la philosophie du ciel pour l'établir dans les cités, pour l'introduireégalement dans les foyers, et pour l'obliger à faire des recherches sur la vieet les manières des hommes aussi bien que sur le bien et le mal ».

en ce sens, il n'est pas d'histoire de la pensée politique qui ne doive commencer avec celivre majeur que constitue la « République ». Rédigé par Platon , ce livre expose la conception de la justice de Socrate . Tout y est présenté sous la forme habituelle mais hautement complexe dudialogue.

Répondant aux questions de ses interlocuteurs, Socrate développe une image de la cité idéale.

Socrate n'est-il que le porte-parole de Platon , un simple personnage dont le philosophe se sert pour exprimer ses propresidées tout en restant masqué ? A l'inverse, Platon n'est-il rien d'autre que le fidèle secrétaire du maître dont il se contente de noter scrupuleusement lapensée ? Et dans ce jeu mobile et contradictoire où s'enchaînent ets'entraînent questions et réponses sans que l'ironie soit jamais totalement absente, est-il seulement légitime dedégager une doctrine ? Derrière la fausse simplicité d'une conversation entre philosophes, l'art du dialogue soulèved'insurmontables difficultés qu'il nous faudra ici ignorer pour tenter de cerner l'image du politique qui se dégage de la« République ». Dans cet ouvrage, Socrate présente donc l'idée qu'il se fait de la cité idéale.

Il décrit une société fortement hiérarchisée au sein de laquelle les « gardiens » forment une classe dans laquelle règne une communauté parfaite. Au livre V, Glaucon , qui est l‘un de ses principaux interlocuteurs, demande à Socrate si une cité aussi parfaite que celle qu'il a décrite peut exister dans la réalité.

Avec beaucoup de prudence, car il sait ce que sa réponse peut avoirde ridicule et de scandaleux, Socrate répond qu'une seule réforme est nécessaire à qui veut changer radicalement la société: il suffit que se conjuguent le pouvoir politique et la philosophie.

Socrate déclare : « Tant que les philosophes ne seront pas rois dans les cités, ou que ceux qu'on appelle aujourd'hui rois et souverains ne seront pasvraiment et sérieusement philosophes ; tant que la puissance politique et la philosophie ne se rencontreront pasdans le même sujet ; tant que les nombreuses natures qui poursuivent actuellement l'un ou l'autre de ces buts de. »

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