PODCAST: Un système faisant partie de la science empirique doit pouvoir être réfuté par l'expérience - POPPER
Publié le 26/06/2010
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Quelle valeur accorder à la notion de vérification expérimental ? Popper, critiquant l'induction, refuse non seulement l'idée que les théories se construisent à partir d'observables « purs «, mais aussi l'idée qu'elles se vérifient par des observations. Son argument est que les énoncés scientifiques sont universels : ce sont des lois qui s'énoncent sous la forme « tous... sont «. Or, les observations susceptibles de les vérifier se décrivent sous forme d'énoncés particuliers (il s'est produit tel phénomène, dans telles circonstances), et aucun énoncé particulier ne peut logiquement établir la vérité d'un énoncé universel. Soit, par exemple, la loi zoologique selon laquelle « tous les corbeaux sont noirs « : l'observation d'une nouvelle famille de corbeaux noirs vivant dans mon jardin confirmera cette loi, mais ne la prouvera pas définitivement. Mille observations de ce genre augmenteront la confirmation mais ne sauraient constituer pour autant une preuve décisive : car il suffit que l'on puisse observer une seule famille de corbeaux blancs pour établir la fausseté de cette loi.
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«
LA VÉRITÉ • 241
tests empmques, dans une acception négative : un
système faisant partie de la science empirique doit
pouvoir être réfuté par l'expérience.
»
A l'époque de Karl Popper (né en 1902), on affirmait
généralement que ce qui distinguait la science des autres
disciplines, c'était le caractère empirique de sa méthode.
Autrement dit, en multipliant les.
observations et les expé
riences, le savant en tirait, en vertu du fameux principe
d'induction, des lois qu'il considérait comme nécessaires et
universellement valides.
Partant de .
là, les néopositivistes
soutenaient que tout ce qui n'est pas vérifiable est « méta
physique » et doit être éliminé de la science.
Or, comme le
souligne Popper, l'induction, qui consiste à inférer une règle
universelle à partir d'une multitude de cas particuliers et
donc des théories à partir d'énoncés singuliers vérifiés par
l'expérience, est une démarche logiquement inadmissible :
« Peu importe le grand nombre de cygnes blancs que
nous puissions avoir observé, il ne justifie pas la
conclusion que tous les cygnes sont blancs.
»
Aussi Popper affirme-t-il qu'aucune théorie n'est jamais
vérifiable empiriquement et il distingue trois exigences
auxquelles devra satisfaire ce qu'il appelle un « système
empirique » ou scientifique :
« Il devra, tout d'abord, être synthétique, de manière
à
pouvoir représenter un monde possible, non contradic
toire.
En deuxième lieu, il devra satisfaire au critère de
démarcation, c'est-à-dire qu'il ne devra pas être méta
physique mais devra représenter un monde de l'expé
rience possible.
En troisième lieu, il devra constituer un.
»
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