Platon Tous ces particuliers mercenaires
Publié le 06/12/2012
Extrait du document
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peuple lui-même professe dans ses assemblées, Pourtant, paradoxalement, Platon affirme que les maximes
(c?est-à-dire les règles) que préconisent les sophistes sont analogues à celles qui président aux réunions
politiques du peuple, ce qui tend à faire penser que le peuple en assemblée est moins un ensemble uni de
citoyens qu?un ensemble désunis d?individus qui se comportent comme des mercenaires.
Ic.
et c?est là ce
qu?ils appellent sagesse.
Platon déclare implicitement que les sophistes se font passer pour des philosophes
(ceux qui aiment la sagesse) ; il signale ici le problème fondamental (qui a conduit à la mort de Socrate), qui est
celui de la parenté formelle entre un discours vrai et un discours faux.
IIa.
On dirait un homme qui, après avoir
observé les mouvements instinctifs et les appétits d?un animal grand et robuste, par où il faut l?approcher et
par où le toucher, quand et pourquoi il s?irrite ou s?apaise, quels cris il a coutume de pousser en chaque
occasion, et quel ton de voix l?adoucit ou l?effarouche, après avoir appris tout cela par une longue expérience,
La métaphore dont use ici Platon est une métaphore animale qui met en relief le fait que le
sophiste se comporte comme un être qui se veut supérieur au peuple, tout en en craignant les réaction
bestiales.
Le sophiste use donc de la ruse, puisqu?il ne peut contrer la force brute du peuple.
IIb.
l?appellerait
sagesse, et l?ayant systématisé en une sorte d?art, se mettrait à l?enseigner, L?important est ici la notion de
systématisation, qui précède la possibilité d?enseigner la fausse sagesse.
Platon montre que le sophiste est
quelqu?un qui a le talent de donner une systématicité à une opinion populaire qui est perçue comme
désordonnée : il peut ainsi masquer le fait qu?il ne produit pas un réel savoir.
IIc.
bien qu?il ne sache vraiment
ce qui, de ces habitudes et de ces appétits, est beau ou laid, bon ou mauvais, juste ou injuste ; Le sophiste ne
se pose pas la question de la vérité et du bien.
Il ne produit donc aucun savoir par lui-même, et se contente de
donner une apparence de savoir à son système de parole.
Nous trouvons ici une différence implicite entre la
recherche du vrai et du bien, et la recherche du vraisemblable et de l?agréable.
IIIa.
se conformant dans
l?emploi de ces termes aux instincts du grand animal ; appelant bon ce qui le réjouit, et mauvais ce qui
l?importune, sans pouvoir légitimer autrement ces qualifications ; La légitimité du discours sophistique se
trouve donc totalement discréditée, puisque Platon montre que la relativité préside au discours du sophiste.
Les mots du sophistes sont donc des mensonges, puisque les qualificatifs qu?il emploie sont des masques de.
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