Platon et le bien absolu
Publié le 17/11/2011
Extrait du document
«
qu'est le bien, il agira selon ce bien.
Alors, le problème est de trouver
ce qui est bien, c.a.d de découvrir
«le Bien».
Comment y parvenir, alors
que les hommes partent d'opinions si différentes sur ce
qu'est une vie
qui les satisfasse,
et qu'ils appellent bonne?
Pour Platon,
il s'agit moins de découvrir la bonne vie que de connaître
l'idée du Bien: Sa recherche est une opération intellectuelle très sembla
ble
à la recherche des idées mathématiques.
Comme en mathématiques,
le *Bien ne sera alors découvert que par des gens formés aux opérations
intellectuelles nécessaires: il faut
d'abord s'entraîner et acquérir une
certaine expérience
avant de reconnaître la vérité.
On ne peut atteindre
cette expérience que par une éducation soigneuse en diverses matières
comme les mathématiques, la philosophie, etc.
Ce n'est qu'après avoir
subi ce long entraînement intellectuel
qu'on aura les moyens de connaî
tre ce
qu'est le Bien.
Platon n'affirmait cependant pas que le savoir soit nécessaire
pour
mener une vie de bien: Même des ignorants peuvent mener en pratique
une vie conforme au Bien, mais ce sera par hasard
ou par imitation.
Seule
ment, il faut la connaissance du Bien pour savoir comment mener une
telle vie.
Aussi, dans
le programme qu'il proposait pour apprendre aux
hommes à vivre bien, Platon croyait nécessaires 2 sortes *d'éducation:
D'une part, il fallait donner des habitudes vertueuses de conduite à tous,
et d'autre part, ceux destinés à connaître le Bien recevraient des capa
cités théoriques, par l'étude de disciplines comme les mathématiques
et
la philosophie.
En effet, selon Platon:
1) Il faut des habitudes vertueuses . pour tous, car certains hommes
n'ont pas les moyens intellectuels d'acquérir le savoir: Ils ne seront pas
capables de comprendre le Bien, de même
que certains ne peuvent pas
comprendre les hautes mathématiques.
Mais s'ils imitent
et sont *dirigés
par ceux qui comprennent le Bien,
et agissent bien par conséquent, alors
eux aussi agiront vertueusement sans avoir besoin de comprendre ce
que
cela signifie.
Entre autres conséquences, Platon considère que dans une
société dirigée par ceux qui
comprennent le Bien, comme celle décrite
dans
*La République, ces dirigeants doivent imposer une censure au
peuple.
En effet, il ne faut pas que le peuple et les jeunes soient exposés
à des expériences pouvant les asservir au vice, si l'on veut qu'ils dévelop
pent des habitudes vertueuses et mènent la bonne vie.
2) Il faut que certains hommes particulièrement doués ne fassent pas
que développer des habitudes vertueuses, mais reçoivent un entraîne
ment intellectuel rigoureux destiné à leur faire connaître le Bien.
Cette
*élite choisie et entraînée sévèrement dirigera la société dans la voie du
Bien.
Il faut donc d'abord que ces futurs dirigeants développent leurs
capacités intellectuelles en plus des bonnes habitudes, acquièrent le.
»
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