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PLATON: De la rectitude dans l'exercice du pouvoir.

Publié le 10/05/2005

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platon
La rectitude dans l'exercice du pouvoir ne doit être cherchée que dans un personne, ou deux, ou quelques-unes à l'extrême limite, si cette rectitude doit jamais se rencontrer. (...) Or, ceux qui précisément la possèdent, qu'ils exercent leur pouvoir avec ou contre le consentement des gouvernés, qu'ils se conforment ou non à des lois écrites, qu'ils soient riches ou pauvres, il faut, selon notre principe, les considérer comme des gouvernants, quelle que soit la forme de leur pouvoir, pourvu qu'il se règle sur un art. Il en va de même des médecins: nous ne les considérons pas comme moins qualifiés, qu'ils nous soignent avec notre consentement ou sans lui, par incision ou brûlure, ou par l'application de quelque autre traitement douloureux. Ils ne sont pas moins médecins, qu'ils observent ou non des règles écrites, qu'ils soient riches ou pauvres; dans tous les cas, nous ne les en appelons pas moins médecins, tant que leur surveillance est fondée sur l'art, tant qu'ils nous purgent, ou nous font maigrir par quelque autre procédé, ou même nous font prendre de l'embonpoint, avec pour seule fin le bien de notre corps. Nous leur conservons ce titre, enfin, tant qu'ils améliorent l'état de notre corps, et que, chacun pour leur compte, ils sauvegardent par leurs soins leurs patients. Voilà de quelle manière, à mon avis, et pas autrement, nous devrons décider que c'est là la seule définition correcte de l'autorité médicale, et de toute autre autorité. PLATONUne autorité, quelle qu'elle soit, ne peut en aucun cas être définie par les formes qu'elle revêt, mais seulement par la conformité qu'elle entretient avec sa finalité (le bien du patient pour la médecine, le bien de l'Etat pour un gouvernant) et par l'usage qui est le sien de règles établies.
platon

« PLATON.

Né à Égine, près d'Athènes, en 429 av.

J.-C., mort à Athènes en 347 av.

J.-C.Son père, Ariston, descendait de Codros, dernier roi d'Athènes, et sa mère, Périctyone, de Solon.

Il fut l'élève del'héraclitéen Cratyle, et s'initia aux arts.

Il prit part à des concours de tragédie, et se passionna plus spécialementpour la musique et les mathématiques.

Vers 407, il rencontra Socrate, dont il resta l'ami et le disciple jusqu'en 399,date de la mort du maître.

Platon se rendit alors à Mégare, auprès d'Euclide ; puis, il effectua des voyages enÉgypte et en Italie du Sud.

Eu Sicile, il rencontra Denys et tenta de lui faire accepter ses théories politiques.

Letyran, outré, fit vendre Platon comme esclave, à Égine.

Là, Annicéris le reconnut, l'acheta et le libéra.

Rentré àAthènes, Platon commença d'enseigner la philosophie dans les jardins d'Académos ; ce fut l'origine de l'Académie.

Ilse rendit encore en Sicile auprès de Denys le jeune, mais aussi sans succès.

Il mourut octogénaire, à Athènes,désignant son neveu Speusippe pour lui succéder à la tête de l'Académie.

Toutes les oeuvres de Platon sont desdialogues.

Ils nous seraient tous parvenus, et certains textes apocryphes s'y sont ajoutés.

— C'est sous l'influencede Socrate que Platon conçut son système philosophique, premier système spiritualiste complet, qui fait duphilosophe grec, l'un des plus grands, sinon le plus grand de tous les temps.

Pour les Pythagoriciens, la raison deschoses se trouvait dans les nombres ; pour les Ioniens (tel Héraclite) elle était dans les forces et les éléments de lanature ; pour les Eléates, elle était une unité abstraite.

Platon fut le premier à poser un principe intelligent commeraison des choses.

— La méthode qu'il utilise dans ses dialogues est la dialectique.

Platon remonte à l'idée.

Ilprocède par élimination des dissemblances, et ne considère que les ressemblances, dont l'origine est commune.

Lesressemblances, qui font qu'un groupe d'individus peuvent être trouvés beaux, participent d'une beauté pré-existante, et inconditionnée.

La dialectique opère de même pour les autres notions.

Platon dégage, par ce moyen,l'Idée de la beauté.

Le point le plus important de la philosophie platonicienne est précisément la théorie des Idées.Les phénomènes, « ombres passagères », ne renferment pas la vérité.

Il faut dégager l'intuition de la beauté de lajouissance des belles choses.

Dégager de chaque groupe d'individus le type éternel et pur, d'après lequel ils sontfaits.

Les Idées, ainsi dégagées, forment une hiérarchie, dont le sommet est occupé par l'Idée de Bien.

Celle-ci estle soleil du monde intelligible, elle donne vie et lumière à toutes choses.

L'Idée de Bien est le principe de l'être et del'intelligence ; elle est assimilée par Platon à Dieu même.

— L'homme connaît les Idées en vertu de la théoriepythagoricienne de la « réminiscence».

Savoir quelque chose, c'est se re-souvenir de ce que l'on a contemplé dansune vie antérieure.

L'amour, le « délire d'amour » s'explique lorsque nous retrouvons devant nous une beauté dontnous nous souvenons, et qui nous trouble.

— Avant la naissance, l'âme humaine parcourt la voûte du ciel, montéesur un char d'où elle contemple le monde des Idées.

Lors de la naissance, elle tombe dans le corps, où elle estemprisonnée.

Elle s'y divise et s'y répartit, dans la tête, dans la poitrine, dans le ventre.

Après la mort, l'âme injusteest châtiée.

L'âme juste, sur les ailes de l'amour, remontera jusqu'au principe de son bien.

La morale platonicienneconsiste à ressembler à Dieu.

Il vaut donc mieux subir l'injustice que la commettre, et, si on l'a commise, il vautmieux expier que ne pas expier.

— Platon a abordé le problème politique.

Il s'élève contre la position inférieure de lafemme grecque.

Dans la république qu'il conçoit, la cité est un ensemble humain, où est instituée la communautédes femmes et des enfants ; chaque génération d'adultes considère comme les siens propres les enfants de lagénération immédiatement postérieure.

Les arts sont soumis au soldat, qui représente le courage.

Les poètes sontexclus de la cité.

Le gouvernement appartient aux meilleurs, qui reçoivent une éducation musicale et sportive, sontinitiés à la théorie des Idées et à la notion du Bien ; en un mot, aux philosophes.

Mais Platon sait bien qu'il estimpossible de « faire que ce qui est juste soit fort ».

— L'enseignement de Platon s'arrête véritablement à sa mort.Ni la nouvelle Académie, ni l'école d'Alexandrie ne le prolongent.

Saint Augustin, la Renaissance, Malebranche, tellessont les étapes du renouveau du platonisme, mais celui-ci est alors modifié par la pensée chrétienne.

Quoi qu'il ensoit, l'influence de Platon durera sans doute toujours.. »

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