Platon: bien parler et rhétorique
Publié le 26/12/2019
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Ana Da Silva - Hypokhâgne 812 I. Platon -> 1) Qu’est-ce que « bien parler » ? A. Construisez le problème en prenant appui sur l’analyse de la question (Montrez en quoi et pourquoi le question pose un véritable problème) Pour pouvoir étudier la question de ce que signifie « bien parler » il faut tout d’abord donner un sens a cette idée. Lorsque l’on pose la question de si l’on parle bien, on se rend compte que aucune définition universelle et établit ne permet de juger notre façon de parler. C’est alors là que l’on voit les premiers limites de la question, que signifie en réalité « bien parler »? Qui aurait le monopole de décider être les personnes qui parle « bien » et ceux qui ne s’exprime pas correctement? Quels caractéristiques rentrent en compte pour mesurer le bien du langage? Savoir si l’on parle bien ne semble donc pas si facile a établir, puisque tous venant d’une culture, ayant une éducation propre a chacun, n’aura la même notion de « bien parler » que la personne avec qui il débat. On pourrait alors poser des bases universelles, appuyer cette idée de « bien parler » sur des faits qui passent par l’expérience et qui pourrait être soutenu par d’autres hommes. Par exemple, certains individus relierons « bien parler » a savoir convaincre, savoir persuader l’homme qui est en face de lui et qui ne partage pas le même avis. Il pourrait alors, par la force de sa rhétorique et de son argumentation, l’aligner dans sa pensée. Face a cette façon claire et logique de s’exprimer de l’homme, alors l’homme changerais d’opinion face a son discours. « Bien parler » serait alors ramené a être persuasif et convaincant. Or, lorsque l’on échange avec quelqu’un qui est d’accord avec nos arguments et nos idées, il n’y a aucune nécessité a être convaincant. Cette definition serait donc restrictive car cela voudrait donc dire que l’homme ne saurait « bien parler ». ? L’individu qui cherche a trouver une définition a « bien parler » pourrait dire que c’est l’homme éduqué, qui vient de la haute société, avec des mots distingués et des phrases complexes, qui parle bien. En e?et, de par une diversification de son langage, qui s’éloigne des termes habituelles utilisés au quotidien, l’homme aurait cette capacité de s’exprimer correctement. Cependant, cette idée est elle aussi restreinte. En e?et cette idée ne fonctionne que à l’échelle de l’aristocratie, ce ne sont que les hommes qui partagent le même univers de richesse et distinction qui diront qu’il parle bien, les hommes de la société quant a eux diront que c’est une exagération. On voit donc que trouver le monopole du « bien parler » semble di?cile. De plus, une nuance peut également être apporter sur le terme « bien », porte-t-il sur la nature des hommes, sur la structure des phrases, ou sur le sens qu’ont les phrases prononcés par son locuteur? Di?érentes possibilités peuvent être prise en compte pour mesurer ce bien, il faut donc que les hommes se mettent d’accord avant de pouvoir juger. Certains disent que l’homme parle « bien » car c’est un homme bon et morale qui cherche le bien dans ses dires et ses actions, qui donne de bons arguments. D’autres utiliserons cet adjectifs pour qualifier l’éloquence de l’orateur, pour montrer sa clarté et sa maitrise parfaite des mots, qui encore une fois ce jugement est propre a chacun donc di?cile d’avoir la même opinion a ce niveau. Cette idée de « bien parler » pourrait également se porter sur la durée de l’éloquence ou du discours de celui qui la prononce. En e?et, un homme qui parle des heures face a une audience, qui aura cessait d’écouté car la longueur les a perdu, finiront par dire que l’orateur parle bien car il est capable de tenir dans le temps, sans pour autant avoir porté attention sur le fond et la forme du discours et sans avoir écouté attentivement. Il s’agit donc ici de parler bien superficiellement, pour ne rien dire, car son discours serait en réalité vide de sens. ? « Bien parler » semble également relever de la contingence de l’avis des personnes. Si le locuteur parle face a deux personnes, l’une d’elle serait d’accord avec ses pensées et dit donc qu’il parle bien, cependant la deuxième personne ne partage pas du tout le même avis, et face au même discours va donc dire que l’homme est infantile et qu’il ne sait pas s’exprimer. On voit donc que face au même discours, les hommes peuvent avoir des conceptions di?érentes, qui vont donc modifier leurs avis. De plus, l’homme ne peut mettre de coté ses sentiments, ainsi, un jour si il se trouve qu’il est de mauvaise humeur, il semblera a bout de nerf et dira sans réfléchir que l’homme Ana Da Silva - Hypokhâgne 812 est puérile et qu’il ne sait s’exprimer. Ce qui en réalité n’est pas ce qu’il pense réellement, ce sont juste les sentiments de rage qui parle. Une définition simple et universelle de la maitrise du bien parler semble donc complexe et di?cile a atteindre. B. Quelles sont les thèses en présence ? (Vous prendrez appui sur la distinction entre art et flatterie) On comprend donc que « bien parler » est une question problématique. De part sa ...
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