plaidoirie sur l'euthanasie
Publié le 17/02/2015
Extrait du document
«
Ce serment contraste avec l'ancien serment jugé archaïque.
Voici un extrait de l'ancien serment :
« Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je
m'abstiendrai de tout mal et de toute injustice.
Je ne remettrai à personne du poison, si on m'en
demande, ni ne prendrai l'initiative d'une pareille suggestion ; semblablement, je ne remettrai à
aucune femme un pessaire abortif ».
On peut voir qu'à l 'époque il était alors interdit d'avorter, plutôt ironique non ? Sachant que les
parents avaient le droit de se débarrasser de l'enfant à sa naissance.
Le cas de l'avortement prouve que l'homme a évolué et qu'il est temps d'avancer avec son temps, de
légaliser l'euthanasie.
A notre avis, il est temps de commencer à penser non pour les patients, mais avec eux et les aider
dans leur choix.
De plus le président de la République, François Hollande, lors de la prise de son pouvoir à fait une
liste de promesse qu'il s'engageait à tenir.
Dans cette liste, l'engagement 21 stipule « Introduire la
possibilité de bénéficier d'une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité, dans des
conditions précises et strictes » qui n'a pas pour but d'utiliser l'euthanasie active mais d'arrêter les
soins palliatifs dans certains cas rare, afin de soulager le malade, de le laisser terminer sa vie dans la
dignité.
Cet engagement n'a pas encore été réalisé et est en retard, il aurait du être présenté au
Parlement avant la fin juin 2013.
La vice présidente de l'association pour le Droit de Mourir en Dignité, Nicole Boucheton a
publiquement critiqué le fait que cette promesse n’a toujours pas été appliqué « J’aurais aimé
profiter de cette engagement et ne pas avoir à m’exiler en Suisse ».
Elle est atteinte d'un cancer du rectum, les solutions envisagés pour son traitement lui semblent trop
lourdes.
Elle a donc décidé de partir en Suisse afin de mourir dignement.
En effet, en Suisse l’assistance médical au suicide est autorisée.
C ontrairement à l’euthanasie où le
médecin injecte le sédatif, dans le cas de l’assistance au suicide c’est le patient qui s’injecte lui
même la dose mortelle.
La dose est préparé auparavant par le corps médical.
Donc si l’euthanasie active ou l’assistance au suicide serait légalisé en France, de nombreuses
personnes dans le cas de Mme Boucheton, pourrait mourir dignement et sans souffrances, sans à
avoir s’exilé dans des pays autorisant cette pratique.
Il est vrai que La loi Leonneti a fait avancer les choses.
On peut alors se demander pourquoi vouloir
passer à une euthanasie active ?
Tout simplement car elle est rapide et contrairement à l'euthanasie passive, on est sûr que la
personne puisse partir sans douleur.
D'ailleurs on peut se demander si la loi Leonneti est un abrègement des souffrances, si elle va dans
la continuité des douleurs infligées aux patients ?
Pour illustrer notre propos, voici le cas d'Hervé Pierra.
Hervé Pierra ,à l'âge de 20 ans, est tombé dans un profond coma végétatif qui a duré 8 ans.
Pendant plus de 18 mois, ses parents ont demandé l'application de la loi Leonneti.
Le comité d’éthique de Cochin donne son aval ainsi que le docteur Régis Aubry (missionné par Jean
Leonetti).
Pourtant quelques mois plus tard, les parents d'Hervé témoignent l'horreur de la fin de vie de leur
fils .
Je cite : « Après le retrait de la sonde gastrique, notre fils est mort après 6 jours cauchemardesques,
sans aucune sédation, brûlant, cyanosé et faisant des bonds dans son lit, comme électrocuté.
Il s’agit, dans notre cas, qui a été médiatisé, d’un « laissé crever », comme l’a écrit le député Jean
Leonetti dans son livre «« À la lumière du crépuscule ».
Les médecins avaient eu peur d’être
accusés d’euthanasie active si notre enfant avait été sédaté et surtout si son décès était intervenu.
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