Philo/tronc commun - État & liberté J.
Publié le 07/01/2021
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Philo/tronc commun - État & libertéJ.
Schmitt - 12/2020
libertés).
Problématisation de la question
On a donc une première réponse qui se dessine, a priori la plus évidente (et qu'i l va s'agir de
critiquer par la suite) : l'existence de l’État semble bien constituer un obs tacle majeur à la
liberté des individus .
La réflexion permet de formuler une deuxième réponse en tension avec la première : sans l’État,
c'est-à-dire sans une autorité souveraine capable d e limiter les libertés de chacun en vue d'assurer la
sécurité des individus et la stabilité de la collec tivité, la liberté apparaît comme étant impossible ,
ou au moins fragile voire illusoire.
On peut alors formuler clairement le problème que nous allons tenter de résoudre dans notre
dissertation :
À première vue, l'existence de l’État semble bien c onstituer un obstacle majeur à la liberté des
individus, définie comme absence de contraintes, pu isque l’État c'est ce qui, par définition, limite la
liberté, interdit, autorise et sanctionne nos actio ns.
Néanmoins, sans l’État, c'est-à-dire sans une
autorité souveraine capable de limiter les libertés de chacun en vue d'assurer la sécurité des
individus et la stabilité de la collectivité, la li berté apparaît comme étant impossible, ou au moins
fragile voire illusoire.
I.
L'existence de l’État semble bien constituer un obstacle majeur à la liberté des individus
1) Argument A : Il semble y avoir contradiction entre l'existence même de l’État et la liberté
individuelle comprise comme absence de contraintes
- Les impôts : tout individu vivant dans un État se voit taxé au nom de l'autorité souveraine (TVA,
impôt sur le revenu, etc.) car aucun État ne peut e xister sans détenir de la richesse matérielle
(police, armée, justice et autres aménagements et i nfrastructures nécessitent de l'argent).
Or, l'impôt
est énoncé et appliqué par la loi, dont l’État est garant.
D'où l'idée suivante :
- Les lois en général : l’État, parce qu'il est par définition l'autorité souveraine, produit des lois et les
fait appliquer.
Or, toute loi est une règle collective qui apparaît iné vitablement comme un
obstacle à la liberté individuelle définie comme ab sence de contraintes.
En effet, les lois et leur
application nous empêchent de faire tout ce que nou s voulons, même si cela peut parfois sembler
légitime (ex.
: ce n'est pas parce que ma femme est sur le point d'accoucher sur la banquette arrière
de ma voiture, que je suis libre de brûler tous les feux rouges pour me rendre à l’hôpital).
2) Argument B
: la nature de l'homme semble nécessiter d'emblée que l’État soit une force
contraignante, dans la mesure où la finalité politi que
(stabilité) est toujours en tension avec la
finalité individuelle
(désirs, d'où conflits, instabilité).
Ce point de vue correspond à celui défendu
par Machiavel (voir texte), rejoint l'anthropologie développée par Hobbes (voir II dans la suite du
cours) dans son Léviathan (1651), et trouve un écho plus récent chez Freud, qui soutient dans
Malaise dans la civilisation (1930) que la société est constamment menacée par les pulsions
agressives et les désirs individuels.
3) Référence
: texte Prince, chapitre VI sur la fondation d'un ordre nouveau e t l'usage de la force
pour garantir la stabilité et la sécurité du nouvel État.
La principale difficulté du prince nouveau ayant co nquis sa principauté par lui-même, c'est de.
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