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Philosophies et Spiritualités en Orient

Publié le 14/07/2011

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La pensée de l'Orient est bien, pour Hegel, philosophie, en ce sens que l'esprit y apprend à se dégager de l'apparence et de la vanité. Mais, comme beaucoup d'autres bizarreries du monde humain, comme les Pyramides, elle n'est que philosophie en soi, c'est-à-dire que le philosophe y lit l'annonce de l'esprit, qui n'y est pas dans son état de conscience ou de pureté. Car l'esprit n'est pas encore esprit tant qu'il est séparé, posé au-dessus des apparences : cette pensée abstraite a pour contrepartie le foisonnement des apparences non dominées. D'un côté donc, on a une intuition " qui ne voit rien ", une pensée " qui ne pense rien ", l'un incorporel, la substance éternelle, calme, immense, un recueillement incomparable, le nom mystique de Dieu, la syllabe om, indéfiniment murmuré ­ c'est-à-dire l'inconscience et le vide. Et, d'autre part, une masse de détails absurdes, des cérémonies saugrenues, des inventaires infinis, des énumérations démesurées, une technique rusée du corps, de la respiration et des sens, dont on attend n'importe quoi, la divination des pensées d'autrui, la force de l'éléphant, le courage du lion et la vitesse du vent.

« • Le Ramayana («la geste de Rama ») est un recueil de textesépiques fondés sur des légendes, produit à partirdu m'siècle av.

J.-C.Ila une portéepratique, voire politique, et un caractère encyclopédique. Les Purana •Les Purana («les temps primitifs ») sont des textes historiques etmythologiques produits à partir du IV siècle apr. J.-C. Les exposés qu'ils contiennent, sur la création de l'hommeet du monde, la vie et la mort ou lesdieux, ont une fonction de vulgarisationdes textes ésotériques. Les écoles orthodoxes •Lesenseignements de tous ces textes sacrés sont écrits sous forme d'aphorismes qui sont réputés incompréhensibles sans le recours à une exégèse, uneinterprétation. •Ils ont donné naissance à six astika ou écoles de philosophieorthodoxes-c'est-à-dire soumises àl'autorité des vedas - qui pratiquent l'interprétationdes textes sacrés : - l'école duPurva-Mimamsa (« ancienne recherche ») formuleles règles d'interprétation des Veda en vue d'atteindre le salut ;- l'écoled'Uttara Mimamsa («nouvelle recherche »), généralementconnue sous le nom de Vedanta, estspécialisée dans l'enseignement philosophiquedes Upanishad plutôt que dans celui des rituels du Brahmana;- l'écolede Nyaya développe une théorie de la connaissanceoriginale, fondée sur le raisonnement et la logique, lesquelles s'abreuvent à quatre sources : l'intuition, la comparaison, l'analogie et l'autoritédes anciens ; - le systèmede Vaisheshika postule un réalisme fondé surune vision atomiste de l'Univers, dont tousles objets qui le composent(sauf L'HINDOUISME AUJOURD'HUI •L'hindouisme concilie,voire croiseintimement deux modes différents d'explication du monde : le premier estreligieux et se fonde sur la foi; le second est philosophique et se fonde sur une juste compréhension desactes del'existence.•Historiquement, « hindou »nefaitpas référence à un système decroyances religieuses ; le terme d'origine persane se rapporte aux personnesqui vivent de l'autre côté (d'un pointde vue persan) du Sind, sur les rives de l'Indus.•En1966, la Coursuprême de l'Inde a défini le cadre de la foi hindouequi serait l'acceptationrespectueuse des Veda commela plushaute autorité sur les sujets religieux etphilosophiques. Selonun autre point de vue,unhindou estcelui qui croit à la philosophie exposée dans les Veda. le temps, l'espace, l'éther et l'âme)résulteraient delacombinaison des corps les plus petits, les atomes ; - la Sankhya,considérée comme leplus vieux des systèmes philosophiques orthodoxes de l'hindouisme,développe une conception dualiste de l'univers composé selon elle de deux réalités éternelles, le purusha (« âme ») et la prakriti (« matière » ou « nature »), qu'il convient dedifférencier en vue d'atteindre le salut - en Occident,ladistinction dualiste fondamentale sépare le corps et l'esprit;- le Patanjaliyoga explore un ensembled'exercices dont le but est d'augmentergraduellement la maîtrise physique et mentale de soi, jusqu'à l'apparition d'une consciencesupérieure. Les philosophies non védiques  Le monde hindouiste est le théâtre d'importantes dissensions philosophiques et spéculatives. Le commentaire permanentdu Veda a ainsi suscité lanaissance de pensées contestataires quicherchaientà comprendrele mondeet à entraîner laconduite del'homme en dehorsde la tradition védique. Lesprincipalesécoles non orthodoxessont le jaïnismeet le bouddhisme, fondées respectivement par Vardhamana, leJina, le « Vainqueur », et par le Bouddah, l'«Éveillé ». Lejaïsnisme• Le jaïnisme, ou jinisme(du sanskrit jina, «victorieux »),est une religion et une démarche spirituelle quiinsistent sur les concepts A'ahimsa («non-violence ») et de karma («acte »), et qui prônent l'ascétisme. • Lejaïnisme a débuté comme unmouvement deréforme àl'intérieur de l'hindouisme ; il est devenuune religion indépendanteau cours du vi'siècle av.

J.-C.

Avec seulement 6millions defidèles, le jaïnisme est, des dix principales religions dumonde, la moins pratiquée. • Selonle jaïnisme, l'Univers n'a pas été créé et ne cessera jamais d'exister.Il est éternel, ce qui ne signifie pas qu'il n'est pas soumisau changement,car en lui se succèdent sans fin alternances etoscillations. • Chaque période est diviséeen quatre âges ou yuga. Lemonde en est actuellement auquatrième, celui du déclin.

Quand il aura atteintson niveau plancher, lejaïnisme lui-même est appeléà disparaître totalement.

Puis, au cours dela prochaine oscillation, il sera redécouvert etréintroduit par de nouveaux doctrinaires,lestîrthankaras («saints professeurs »), avant de disparaître de nouveauà la fin de la prochainepériode,dans unéternel recommencement. • Lecode moral du jaïnisme est exprimédans les cinqvœuxsuivants : refusde la violence, dumensonge, du vol, de la possession et de la sexualité. Lebouddhisme• Àl'origine, lebouddhisme est une philosophie,devenuedans certaines écolesune religion, inspirée par les enseignements de celui que l'on nomme le « Bouddha historique», Siddhartha Gautama,un chef spirituel qui vécut au v siècle avant notre ère. Celui-ci trouva,vers 528 av.

J.-C, une voie desalutafin de libérer leshommesdusamsara,lecycledouloureuxdesrenaissanceséternelles. •Lesprincipaux courants bouddhistes sont le Hînayâna, ouPetit Véhicule (Thaïlande, Birmanie, SriLanka, Cambodge), et le Mahayana, ou Grand Véhicule (Chine, Inde). LeTheravâda, seule branche du Petit Véhicule à avoir survécu, correspond aubouddhisme des origines. On estimeà environ 300 millionsle nombre defidèles dubouddhisme àtravers lemonde. • Le premier bouddhismesepréoccupe uniquement de la diffusion del'apprentissage dusalut. Lesphilosophes bouddhistestraitentdequestions touchantà la logique, à la théorie de la connaissance,àl'éthique, maisla vérité lesindiffère. L'homme et sa libération ducycle desrenaissances éternellesconstituent lecentre de leurs recherches. • Selon Bouddha, le mondese conforme à certaines lois,lesdharmas. Ils'agitde facteurs del'existence quirégissent ladestinée des êtres et du monde dans lequelils vivent, sous l'influencedu karma. Lebouddhiste cherchedès lorsà dépasser ces dharmas, afinde faire échapper l'individu aucercle des vies éternelles ressenties comme douloureuses par celui-ci. •L'ignorance, premier maillon de la chaînecausalequi relietousles phénomènes entre eux, est enréalitéla méconnaissance des quatre « vérités nobles » : tout est douleur ;l'origine de la douleurest le désir ; la supression du désir supprime la douleur (ou : il existeun nirvana, terme à la douleur) ;enfin, ilexiste un chemin, le « noble sentier »,qui mène à la suppression de la douleur (ou : au nirvana). Lacause principale de la renaissance est le désir, étroitementliéà l'égoisme qui fait miroiter une personnalité et une âme à l'individu, l'empêchant ainside sedétacher du Moi.

Le noble sentier sedécompose en trois disciplines : la sagesse,la moralité et la méditation. LENIRVANA •Lesphilosophes, comme les religions, asiatiquescherchent à conduire l'homme jusqu'àsa plusgrande perfection, c'est-à-dire aunirvana. C'est alors qu'intervient l'extinction totale et définitive de tous les liens qui rattachent l'être humainà son existence terrestre,existencefaite de douleurs et des déceptions qui forment la trame de toute vie humaine déterminée.

Lenirvana,ce n'est pas l'anéantissementde l'homme, mais sa plus parfaiteréalisation, puisqu'il lui permet de participer à l'unité fondamentale del'Univers. LE BERCEAU CHINOIS Trois courants depensée •L'histoire de la pensée chinoise est marquée par trois courants de pensée : le confucianisme, le taoïsme et le bouddhisme. Lesemprunts de l'un à l'autre sontmultiples. • Ce qui caractérise la pensée chinoise est à la fois l'éclectisme et un souciconstant del'efficacité. Leconfucianisme•Parmi lesnombreuses écolesde pensée, cellequi s'est groupée autourdeConfuciusaexercéune influence déterminantesurl'ensemblede la penséechinoise, pendant de nombreux siècles, puisque, selon l'optiquemême de son fondateur, cetteécole voulait façonner l'esprit des Chinois en leur donnant lesbases les plus fondamentales, celles de lavertu,tant dans le domaine de l'éthiqueque dans celui de la politique. • Le nom deConfucius est la forme latinisée par les jésuites, auxvii' siècle, du nomde Kong-tseu ouKong fou- tseu.Ilest aussi parfoisappelé Maître Kong. Né en 551 ou 552 av.

J.-C, ilseraitle contemporain duBouddha. •Confucius a donc voulu enseigner unsystème moral afinde réguler les relations humaines, au seinde la famille dans un premier temps, mais surtout au sein d'un État déchirépar des guerres incessantes sous la dynastie Chou.

Pour cela, il a déterminé des modèlesde comportements visantà fairede l'homme un être supérieur de parfaitevertu qui, en seperfectionnant,doit contribueràaméliorer lasociété. •Lesprincipales vertus prônées par Confucius etauxquelles l'homme doitse conformer sont l'intégrité, lafidélité et la loyauté, la piété filiale, l'humanité parfaite, ladroiture, lajustice, la sagesse et la crédibilité. Letaoïsme• Si les idées de Confucius acquièrent un prestige certain,elles suscitent devivesréactions,notammentcelle delao-Tseu,à quilatradition attribue le livre fondamental du taoïsme, le Tao-te king («Livre de la voie et de la vertu »).• Les deux philosophies représententdeux tendances opposées,celle des lettrés, qui prônent le respect des responsabilités et des hiérarchies sociales, et celledes mystiques, qui rejettentles conventions et n'attachent de prixqu'à l'unionavecl'Invisible Principe du cosmos; le confucianisme estpratique, le taoïsme métaphysique. • La notion de taoappartient au patrimoine anciende la Chine. Chezles taoïstes,elle désigne la réalitésuprême, l'ultime principe métaphysique englobanttous les aspects de l'Univers lui-même, l'essence de toute chose, le deveniret la multiplicité des phénomènes del'Univers, qui résultent de l'interaction du yin et du yang. •C'est le taoqui engendre dans le monde phénoménalces deux principes universels opposés et complémentaires quirégissent l'Univers dans un équilibre perpétuelet sans cesse renouvelé : le yin, principe féminin qui représente la passivité, et le yang, principe masculin qui représente le positif. Ledernier bouddhisme • En même temps qu'il atteint la Chine, lebouddhisme pénètre égalementau Tibet, où il se transformeen lamaïsme.Ladernière école chinoise du bouddhisme est celle du bouddhisme zen. Elle poursuit la recherche de l'être- soi de l'homme, la destruction de laconscience afin que la reconnaissancede la vacuité ainsi atteinte setraduise par la révélation à l'homme de lanature immanente dubouddha. LEBOUDDHISME AU JAPON • Au cours du premier millénaire, les écolesbouddhistes japonaises sont très proches de leurs équivalents chinois. Toutefois, à partirdu a" siècle, le Japon développeune tradition philosophique bouddhiste propre. •Différents courants philosophiques particuliersnaissent de l'amidisme(xii' siècle), parmilesquelsla secte nichiren. Hormis dans quelques rares monastères japonais, laphilosophie ne joue plus, pour le bouddhisme moderne, de véritable rôle.

Cela vaut d'ailleurs pour toute l'Asie, où le bouddhisme est perçu uniquementcomme une religion, même si ses croyances sont nées de la pensée philosophique.. »

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