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Philosophie : Une âme en un corps

Publié le 01/12/2023

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« LS1 Philosophie : Une âme en un corps « Une âme en un corps » : Cette citation amène à penser que l’homme, l’être pensant dans sa globalité, est constitué de ces deux choses.

Plus précisément, l’homme se conçoit alors comme possédant une res congitans : une substance pensante et une res extensa c’est-à-dire une substance étendue.

L’âme : du latin « anima » signifie le souffle ou la vie, cela désigne le principe de vie, de mouvement et de pensée de l'homme conçu comme activité intellectuelle. On l’oppose dès sa définition, par une tradition et un héritage judéo-chrétien au corps.

Le corps, lui, a pour définition : « partie matérielle d'un être animé considérée en particulier du point de vue de son anatomie, de son aspect extérieur » dont l’antonyme est l’âme.

« Une âme en un corps » présuppose alors un paradoxe car bien qu’il soit admis et compris voire intérioriser que l’homme en son corps possède une âme, on les différencie de manière presque automatique, en allant jusqu’à les opposer.

Mais comment deux choses si proches, qui sont en l’homme et le caractérisent, peuvent être diamétralement opposés ? N’existeraitil pas une forme de compatibilité, qui permettrait alors une union, pour que l’homme puisse tout au long de son passage sur Terre, être guidé par un ensemble de conceptions et d’actes ? Si l’âme permet la pensée, le corps perfectionne les faits matériaux.

Ainsi, nous pourrions trouver une ambiguïté dans la préposition « en » du sujet, qui permettrait de situer l’âme et le corps en tant qu’opposés mais également en tant que complémentarité, ils seraient à la fois joints et séparés.

Ne seraient-ils pas alors de faux jumeaux ? « Une âme en un corps » amène à l’enjeu suivant : Qu’est ce qui constitue l’homme et comment doit-il concevoir sa propre personne ? Nous pourrions tout d’abord penser que même si l’âme est logée dans le corps lors de la vie, et que ces deux choses sont dans un sens représentatives de l’humain, elles peuvent se distinguer.

Ainsi, le verbe avoir ne convient pas à l’âme car l’avoir implique la séparation, l’extériorité.

Ce que j’ai, je ne le suis pas et ce que je suis, je ne l’ai pas, or mon âme c’est moi. L’âme est donc ce que je suis, et non ce que j’ai.

Nous possédons notre corps, mais pas notre âme, c’est même pour cela qu’il est souvent dit qu’à la mort l’âme quitte le corps.

Il y a une âme en un corps, mais ceux-ci ne sont pas dépendants l’un de l’autre.

Calculer, se souvenir, avoir des sentiments ce sont les activités de l’âme.

Tout être humain est une âme, une conscience.

L’âme est donc propre à la pensée, à la réflexion, à l’immatériel, à l’intouchable. Quand la vie s’arrête, le corps est toujours présent lorsque l’âme n’est plus perceptible.

C’est en cela que l’on peut voir une distinction : le corps, même lors de la mort a une preuve d’ancienne existence et il existe toujours même de façon passive sans l’âme.

L’âme, elle, quitte le corps sans preuve matérielle, ce qui donne même des avis très radicaux sur la conception de ces choses, comme celui de Laënnec, un médecin français du XVIIIe siècle qui déclare « Je croirai en l’âme le jour où je l’aurai trouvé sous mon scalpel.

» Il n’a jamais vu l’âme, mais que des neurones, il en conclut que l’âme n’existe pas.

Le corps est donc la preuve matérielle que l’homme existe bel et bien et que cette chose peut même se décomposer, lorsque l’âme, elle, ne peut pas le faire.

Il y a donc une différence entre le corps qui se décompose et l’âme qui est dans l’impossibilité de le faire.

On voit alors une distinction entre la « res cogitans » et la « res extensa ».

Selon Aristote, dans la Métaphysique, la syllabe BA peut se décomposer en B et A.

Cela signifie que lorsque nous avons un tout, il est possible de le décomposer.

On peut décomposer un vivant en organe puis en cellule et en atome, autant qu’un mot est un tout, dont la signification n’est pas obtenue en ajoutant la signification de ses parties.

Un tout est plus que ses parties et est aussi autre chose que ses parties.

Le corps est donc un tout décomposable.

On peut aussi dire que l’âme est observable dans la parole et dans les sentiments.

Le visage de quelqu’un avec ses expressions prouve alors qu’une âme se manifeste.

Pour les stoïciens, la parole n’est que de l’air frappé.

Néanmoins quand un être humain parle, cela n’est pas réductible à des banalités, il y a de la signification.

Le problème étant que c’est quelque chose d’immatériel, or les stoïciens sont matérialistes, pourtant il existe des choses incorporelles, comme la parole.

L’exemple de la parole est pour eux la preuve de l’existence de l’âme.

« Une âme dans un corps » n’est donc pas explicite parce que ces deux notions peuvent être pensées de façons distinctes, par le simple fait qu’il y a d’un côté la division et d’un autre l’incapacité de le faire.

Descartes dans la sixième méditation exprime alors le fait que « il y a une grande différence entre l’esprit et le corps, en ce que le corps, de sa nature, est toujours divisible, et que l’esprit est entièrement indivisible ». L’esprit qui se situe en l’âme permet de se concevoir comme une chose entière : l’esprit s’emploie tout entier à vouloir.

Le corps lui, se divise en partie, en cela dans son essence, il est différent de l’esprit.

Il agit donc de manière mécanique, auquel l’âme n’est pas soumise.

L’un peut exister sans l’autre, car l’un ressent et l’autre conçoit.

Ainsi un corps hydropique peut en toute autonomie souffrir de sécheresse même si l’esprit ne lui transmet pas le sentiment de soif.

L’homme pense et c’est l’âme qui pense, elle est donc détachée.

La connaissance tient de l’esprit seul, c’est l’esprit qui fait que je pense.

La vérité tient de l’esprit.

Ressentir vient du corps, si nous n’étions que l’esprit nous ne sentirions pas la douleur, or c’est le corps qui ressent.

Il y a alors d’un côté le ressenti et de l’autre la connaissance.

Les deux existent, les deux sont en l’homme, mais sont distincts. Nous avons pu voir qu’« une âme dans un corps » pouvait laisser à penser que chacune de ces choses avaient une utilité propre et qu’elles étaient distinctes l’une de l’autre.

Néanmoins, sans pour autant réfuter la possible indépendance de l’âme face corps, nous pourrions les voir de façons unis car bien qu’ils soient distincts, ils pourraient se rassembler, afin que l’homme puisse être conçu d’une manière morale et non plus métaphysique.

Mais en effet, ça ne va peut-être pas de soi, et cela a même donné lieu à des échanges entre Elisabeth de Suède et Descartes, car elle ne comprenait pas comment ces deux choses pouvaient de former qu’une. « Une âme en un corps » peut de ce fait être analysé comme union, une complémentarité qui permet à l’homme d’exister et de vivre.

Si cela parait complexe, c’est pourtant de cette façon, c’est-à-dire de manière unifiée et la plus simple possible que nous savons vivre, c’est d’ailleurs la manière de vivre de « ceux qui ne philosophent jamais ». L’union de l’âme et du corps réside alors dans la volonté.

Par la volonté, nous levons le bras car nous l’avons décidé, il y a alors eu une succession de conceptions et de ressentis.

Nous avons pensé à lever le bras, puis de manière presque automatique nous l’avons fait, la pensée précède donc l’action et dans ce cas, cela s’apparente à un mouvement volontaire.

On voit une union de l’âme et du corps puisque l’âme par le mouvement volontaire agis sur le corps. Il y a une alliance entre âme et corps, ce qui permet de prendre des décisions justes et adéquates.

L’âme permet en quelques sortes de structurer la matière quelque peu informe et permet au corps de devenir organisé.

L’âme est l’acte premier d’un corps qui a la vie en puissance.

Il n’y a pas de corps sans âme, les deux sont liés, la vie du corps c’est l’âme.

L’union est extrêmement étroite.

Finalement, toute l’activité de notre corps va être imprégnée par la présence de cette âme qui fait un avec lui.

Si on regarde les facultés humaines, comme la mémoire par exemple, elle va chez l’homme être imprégnée de spiritualité et de rationalité. Pour nous souvenir d’une chose, nous allons avoir des moyens mnémotechniques, c’est à dire que l’on va imprimer dans la mémoire ce qui va devenir selon Thomas d’Aquin : la mémorative.

Par l’union de l’âme et du corps, l’homme est conscient de sa propre nature.

La notion d’union va donc permettre une faculté de surélévation de l’homme, ce qui va permettre la différenciation avec les l’animal.

L’union permet de penser, d’aimer, de choisir, de respirer, de vivre..... »

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