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philosophie, le bonheur - cours

Publié le 27/04/2023

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« LE BONHEUR (suite et fin) 7) Critique de l'eudémonisme a- Bilan de l'eudémonisme EUDEMONISME Plaisir Ascétisme Plaisir + Hédonisme Hédonisme cyrénaïque Stoïcisme Epicurisme Points communs à tous les eudémonistes : - désir = source de souffrance - Pour être heureux, il faut supprimer le désir soit en le satisfaisant (voie hédoniste) soit en s'en détournant (voie ascétique) Points communs entre l'épicurisme et le stoïcisme : - Bonheur stoïcien = bonheur épicurien = ataraxie = absence de souffrance, de trouble - La recherche du bonheur = recherche du repos, de la quiétude, du confort physique et moral. Divergence au sein de l'eudémonisme (hédonisme cyrénaïque vs épicurisme/stoïcisme) : - Bonheur cyrénaïque ≠ état de quiétude. - Bonheur cyrénaïque = recherche active du plaisir et non absence de souffrance et de trouble PB : qui a raison ? Peut-on assimiler le bonheur à l’ataraxie (comme le font les épicuriens et cyrénaïques) ? les stoïciens) ou faut-il les dissocier (comme le font les b-Le problème de l'ennui • (Extrait) SCHOPENHAUER, Parerga et Paralipomena (="suppléments et omissions") "Travail, tourment, peine et misère, tel est sans doute durant la vie entière le lot de presque tous les hommes.

Mais si tous les vœux, à peine formés, étaient aussitôt exaucés, avec quoi remplirait-on la vie humaine, à quoi emploierait-on le temps ? Placez cette race dans un pays de cocagne, où tout croîtrait de soi-même, où les alouettes voleraient toutes rôties à portée des bouches, où chacun trouverait aussitôt sa bien-aimée et l'obtiendrait sans difficulté, — alors on verrait les hommes mourir d'ennui, ou se pendre, d'autres se quereller, s'égorger, s'assassiner et se causer plus de souffrances que la nature ne leur en impose maintenant.

— Ainsi pour une telle race nul autre théâtre, nulle autre existence ne sauraient convenir...

" PB : si tous nos désirs étaient satisfaits serions-nous heureux ? L'ataraxie est-elle ce qui caractérise la vie heureuse ? Thèse : non, nous nous ennuierions.

L'ataraxie ≠ bonheur "on verrait les hommes mourir d'ennui, ou se pendre, d'autres se quereller, s'égorger, s'assassiner et se causer plus de souffrances que la nature ne leur en impose maintenant." Pourquoi une vie sans désir serait-elle une vie ennuyeuse ? • (Extrait) PASCAL, Pensées Blaise Pascal (1623-1662) "Rien n'est si insupportable à l'homme que d'être dans un plein repos, sans passions, sans affaire, sans divertissement, sans application.

Il sent alors son néant, son abandon, son insuffisance, sa dépendance, son impuissance, son vide.

Incontinent, il sortira du fond de son âme l'ennui, la noirceur, la tristesse, le chagrin, le dépit, le désespoir." Thèse : l'individu ne peut se suffire à lui-même.

Il lui faut se tourner vers l'extérieur pour donner un sens à son existence. Argumentation : I.

Observation de départ : les hommes n'aiment pas le " plein repos". L'absence durable de désirs ("passions") et d'activité ("affaires") ≠ bonheur II.

En effet, lorsque nous n'avons rien à désirer ou à faire, nous n'avons pas d'autre ressource que de nous tourner vers nous-mêmes. Nous prenons alors conscience de notre condition d'être imparfaits et mortels.

C'est pourquoi nous ne trouvons en nous-mêmes aucune raison d'être satisfaits. III. Par conséquent, l'absurdité de toute la vie conscience humaine du dans "plein la repos" mesure où devient elle conscience est vouée à de la médiocrité et à la disparition. De là vient l'ennui = acédie (perte de toute envie). BILAN Schopenhauer/ Pascal - Nous avons besoin de nous occuper d'autre chose que de nous-mêmes pour éviter l’ennui et par conséquent le malheur. Nous avons besoin de divertissement (Pascal) = au delà de l'amusement, tout (le travail, l'argent, le pouvoir, la célébrité, la fête, la drogue ...) ce qui détourne de la pensée de la mort et de nous-mêmes. c- Les paradoxes du désir • (Extrait) ROUSSEAU, La Nouvelle Héloïse Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) "Tant qu’on désire on peut se passer d’être heureux ; on s’attend à le devenir : si le bonheur ne vient point, l’espoir se prolonge, et le charme de l’illusion dure autant que la passion qui le cause.

Ainsi cet état se suffit à lui-même, et l’inquiétude qu’il donne est une sorte de jouissance qui supplée à la réalité, qui vaut mieux peut-être.

Malheur à qui n’a plus rien à désirer ! Il perd pour ainsi dire tout ce qu’il possède.

On jouit moins de ce qu’on obtient que de ce qu’on espère et l’on n’est heureux qu’avant d’être heureux. En effet, l’homme avide et borné, fait pour tout vouloir et rien obtenir, a reçu du ciel une force consolante qui rapproche de lui tout ce qu’il désire, qui le soumet à son imagination, qui le rend présent et sensible, qui le lui livre en quelque sorte, et, pour lui rendre cette imaginaire propriété plus douce, le modifie au gré de sa passion.

Mais tout ce prestige disparaît devant l’objet même ; rien n’embellit plus cet objet aux yeux du possesseur ; on ne se figure point ce qu’on voit ; l’imagination ne pare plus rien de ce qu’on possède, l’illusion cesse où commence la jouissance ; le pays des chimères est en ce monde le seul digne d’être habité, et tel est le néant des choses humaines, qu’hors l’Etre existant par lui-même, il n’y a rien de beau que ce qui n’est pas." Thème : le bonheur et le désir Problème : pour être heureux, faut-il réaliser tous ses désirs ? Thèse : le bonheur est dans le désir et non dans sa satisfaction. En effet, on jouit plus des illusions du désir que de la réalité car nos illusions sont évidemment plus conformes à ce qu’on attend. Argumentation : Partie 1 : Les paradoxes du désir Paradoxe 1 : « Tant qu’on désire on peut se passer d’être heureux » Pour comprendre ce paradoxe, il faut distinguer le désir du besoin : tandis que le besoin est le manque d’un objet réel dont la satisfaction est nécessaire à la survie, le désir est la pensée qu’il nous manque quelque chose, nécessaire pour donner un sens à notre existence. Tandis que nous ne pouvons pas nous passer de ce dont nous avons besoin pour vivre, nous n’avons pas besoin d’obtenir ce que nous désirons.

Au contraire, nous désirons ce que nous ne pouvons pas obtenir (parce que c’est inaccessible ou interdit) et nous ne désirons pas (ou pas beaucoup) ce qui est à notre portée. Par exemple, un collectionneur de timbres désire d’autant plus un timbre qu’il est rare. Paradoxe 2 : « Malheur à qui n’a plus rien à désirer ! Il perd pour ainsi dire tout ce qu’il possède.

» Ce paradoxe explique le précédent : en fait, on ne désire pas pour obtenir ce qu’on désire. Exemple : une fois sa collection de timbres complète, le collectionneur cessera de s’y intéresser. Paradoxe 3 : « On jouit moins de ce qu’on obtient que de ce qu’on espère » En définitive, la réalisation du désir est toujours décevante car en se réalisant, le désir disparaît.

La jouissance du désir vient du désir lui-même et non de sa réalisation. Exemple : un sportif jouit plus de ses exploits au moment où il les accomplit que de ses succès dans la mesure où il n’aura plus rien à faire de sa vie (en tout cas de sa vie sportive) une fois qu’il aura atteint tous ses objectifs. Partie 2 : explication des paradoxes du désir « l’homme avide et borné, fait pour tout vouloir et rien obtenir » La source des paradoxes du désir est l’écart constitutif entre l’illimitation du désir humain et la limitation des capacités humaines de les réaliser.

Bref, nous désirons bien au-delà de ce que nous sommes en mesure d’accomplir. Toutefois, pour Rousseau (et contrairement à l’eudémonisme antique), le désir n’est pas le problème et la sagesse n’est pas la solution. « l’homme (…) a reçu du ciel une force consolante qui rapproche de lui tout ce qu’il désire » La solution de l’écart entre nos désirs et nos capacités réside dans l'imagination. Qu'est-ce que l'imagination ? NB : il s'agit ici de l'imagination créatrice L'imagination (créatrice) ne forme pas des images inconnues à partir de rien. Prenons l'exemple d'une sirène. Une sirène n'est pas une invention complète.

Elle est la combinaison de deux réalités : le tronc d'une femme et la queue d'un poisson. + = L'imagination est capable de combinaisons autrement plus compliquées (comme celles qui président à l'invention d'êtres extra-terrestres pour le cinéma) mais dans tous les cas, l'imagination part de la réalité pour inventer.

Simplement, elle relie des éléments concrets qui ne sont pas reliés dans la réalité. L'imagination (créatrice) est donc la faculté de combiner librement des images issues de la perception, autrement dit c'est la faculté de recomposer par la pensée ce qui existe, selon nos désirs. « le pays des chimères est en ce monde le seul digne d’être habité » C’est pourquoi, la privation de l’objet du désir n’est pas source de frustration puisque l’imagination nous permet de prendre notre désir pour la réalité. En revanche, la possession de.... »

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