philosophie : la liberté
Publié le 05/02/2013
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«
Troisième partie : (l.31 à 51)
Comme la conscience de la liberté, la volonté, sont des notions difficiles à cerner.
Rousseau
ajoute une autre différence spécifique incontestable de l'humanité : la perfectibilité.
Du point de vue
de l'Histoire, l'individu humain et l'ensemble de l'humanité se perfectionne alors qu'il y a une
immobilité des individus et des espèces animales.
La perfectibilité est une capacité de
perfectionnement indéfini qui permet en fonction des circonstances, l'éveil et le développement des
autres facultés.
Mais c'est une capacité ambiguë car elle signifie que l'homme peut « devenir
imbécile » (déchoir physiquement, intellectuellement, par la vieillesse et les accidents et aussi
moralement par les vices).
Rousseau est pessimiste ? Pour lui la faculté de se perfectionner ne
permet pas de prévoir un progrès de l'humanité mais au contraire de penser qu'un progrès peut
fréquemment être anéanti .
En effet, l'homme est souvent la cause de ses propres malheurs, il
devient souvent : « le tyran de lui-même et de la Nature ».
• Le libre-arbitre.
Traditionnellement on considère qu'il existe en l'homme une volonté absolument non)-
déterminée dans ses choix et ses décisions par quelques influences extérieures que ce soit
(extérieure à la volonté).
Cette volonté échapperait au déterminisme selon lequel tous les
phénomènes dans la nature sont liés entre-eux par des lois et les mêmes causes produisent les même
effets.
Cette volonté serait donc une cause première, absolue, c'est à dire une cause non-causée de
nos actes.
Elle ne serait pas déterminée par des déterminations extérieures, c'est ce que l'on appelle
le libre-arbitre.
Selon Descartes, lorsque je choisis de douter, je découvre l'indépendance absolue de
ma volonté, à l'égard de tout ce qui sollicite son adhésion aussi bien les mobiles sensibles (= les
besoins, désirs, sentiments, passions) que les motifs intellectuels que lui présente l'entendement.
Lettre au père Mesland, 9 février 1645 (Descartes)
« Au point que même lorsqu'une raison très évidente nous pousse d'un côté, bien que moralement
parlant il soit difficile de faire le contraire, absolument parlant néanmoins nous le pouvons.
Car il
nous est toujours permis de nous empêcher de poursuivre un bien qui nous est clairement connu ou
d'admettre une vérité évidente pourvu seulement que nous pensions que c'est un bien de témoigner
par là de notre libre-arbitre.
»
Ici la volonté se présente vraiment comme absolument libre puisqu'il lui est permis de se
déterminer indépendamment des exigences de la morale et de la raison.
Elle peut « suivre le pire
tout en voyant le meilleur », choisir délibérément le mal pour le mal par provocation pour affirmer
son absolue liberté.
Mais pouvons-nous réellement faire n'importe quoi ? Agir gratuitement ? Non
seulement la morale condamne un tel libre arbitre, arbitraire et inconséquent, mais même la simple
logique car il y a toujours une raison pour se déterminer indépendamment de la raison.
Une volonté
libre qui choisirait sans raison serait absurde, contradictoire.
C'est donc la raison qui est
déterminante dans les choix de la volonté.
II.
Liberté et connaissance
• Les limites du libre-arbitre
Descartes reconnaît lui-même qu'il n'y a pas de volonté absolument non-déterminée dans ses
choix, que nous ne sommes jamais absolument indifférent car nous ne sommes jamais, comme
l'aurait imaginé Burridan, un âne ayant également faim et soif, qui placé à égal distance d'un seau.
»
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